samedi 28 juin 2008

désastre - textes du jour



Samedi 28 Juin 2008

Prier comme je puis… n’oublie pas sans fin la vie de tes pauvres. Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout… Lève-toi , Dieu, défends ta cause ! Celle des hommes, du vivant, de toute la création est celle de Dieu. Qui répond au psalmiste : que pourrais-je te dire ? Ton désastre est infini comme la mer : qui donc pourrait te guérir ? Que ton cœur crie vers le Seigneur ! Et comment se trouve l’humanité, vierge, fille de Sion ? Mes yeux sont ravagés par les larmes, mes entrailles frémissent, mon cœur défaille, à cause du désastre de la ville de mon peuple. Je reviens à la Bible, pour situer ce livre que je ne crois pas avoir lu en entier, comme le reste de nos Ecritures, quelle puissance ! d’un anonyme, puisqu’il est acquis par l’exégèse et la critique de maintenant que ce ne peut être Jérémie plus confiant dans l’impact prophétique. Mais le désespoir est surtout une souffrance totale et immédiate, psychologique, qui tient à la vue désolante d’une ruine, la ville, mais aussi les familles, un peuple, les générations à venir. Le psaume est contemporain, Jérusalem mise à sac : dirige tes pas vers ces ruines sans fin, l’ennemi dans le sanctuaire a tout ravagé. Et tout cela a comme cause une rupture humaine de l’alliance divine. Ce peut sembler assez primitif et correspondre aux civilisations et cultures animistes, les lois de la nature, les dieux défiés, se vengent. Le tréfonds religieux des hommes les préparent à Dieu, quand même ou heureusement et chaque manière de se comporter devant les événements et devant le mystère de la vie et de la mort, mérite attention et respect, profonds. L’évangile donne la solution en plusieurs éléments, de pratique universelle : la démarche d’un païen qui est homme de foi, la présence réelle et située du Christ, un dialogue, et la guérison du serviteur aimé, puis spontanément de la part du Seigneur, celle de la belle-mère de Simon-Pierre. Réponse évangélique explicitement conclusive de la prière de l’Ancien Testament, de celle que nous proférons dans nos revers les plus absolus. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. [1]


[1] - Lamentations II 2 à 19 passim ; psaume LXXIV ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 17

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