mercredi 2 novembre 2016

Commémoration des Fidèles Défunts . angelus du dimanche 2 novembre 2003 . saint Jean Paul II




Très chers frères et sœurs !

1. Après avoir célébré hier la solennité de la Toussaint, aujourd'hui, 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre - lisons-nous dans la préface d'aujourd'hui - une demeure éternelle est préparée au Ciel ».

2. Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030). Notre prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité bienheureuse du Paradis.
Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm»).



 





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Commémoration des fidèles défunts

Commémoration des fidèles défunts
Le Jour des morts, peint par William Adolphe Bouguereau (1859)
Le Jour des morts, peint par William Adolphe Bouguereau (1859)

Autre(s) nom(s)
Jour des Morts
Observé par
Type
Fête religieuse
Signification
Commémoration des morts
Date
Lié à
La Commémoration des fidèles défunts, appelée aussi Commémoration des morts ou simplement jour des Morts, est une célébration catholique qui a lieu le 2 novembre, le lendemain du jour de la Toussaint, selon le rite romain1.
Selon le calendrier romain général 1960, encore autorisée comme forme extraordinaire du rite romain, elle est reportée au 3 si le 2 tombe un dimanche. Selon l'actuel calendrier romain général, dans ce cas la commémoration des fidèles défunts s'intègre avec la célébration du dimanche : la messe est celle de la commémoration, mais avec chant du Gloire à Dieu et du Credo. «  Pour la liturgie des Heures : on prend l'office du dimanche et non pas celui des défunts. Toutefois, si l'office des laudes ou des vêpres est célébré avec la participation du peuple, il est possible de prendre l’office des défunts2».

Sommaire

Origines

La Commémoration des morts a été instituée pour obtenir de Dieu qu'il délivre ou soulage les âmes du purgatoire.
L'office des morts prend son origine dans la veillée des morts que les premiers chrétiens faisaient à l'exemple des juifs. Dans les premiers siècles du christianisme, des prières, et ensuite des messes, sont dites pour les défunts3.
Les premiers textes qui parlent d'un office spécifique pour les morts datent du IXe siècle. Amalaire, diacre puis abbé de Metz, en fait mention dans De ecclesiasticis officiis écrit vers 820. En 998, Odilon, abbé de Cluny, institue, le 2 novembre, une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés. Le pape Léon IX (pape de 1049 à 1054) approuvera cette décision. La commémoration des fidèles défunts se répand alors dans toute la chrétienté. Au XIIIe siècle, elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans l'Église.
Si elle commémore les défunts, cette célébration, est aussi, en un sens, la fête des vivants. L'Église catholique professe la foi en l'immortalité de l'âme. La prière pour ceux qui nous ont quittés est ainsi marquée du sceau de l'espérance. « Ceux qui sont passés sur l'autre rive sont aussi, et davantage, vivants que nous »4.
Chez les orthodoxes chalcédoniens, il y a plusieurs commémoraisons des fidèles défunts, presque toujours le samedi, le jour de la permanence du corps de Jésus dans le tombeau. Chez les Arméniens, le lundi de Pâques.

Messe

La première indication d'une tradition de célébrer trois messes le 2 novembre, comme le jour ne Noël, se trouve parmi les dominicains de Valence (Espagne) à la fin du XVe siècle. En 1748 le pape Benoît XIV l'a approuvée pour l'Espagne, le Portugal et leurs empires. Benoît XV l'a autorisée dans toute l'Église, à condition de n'appliquer qu'une seule, avec perception d'honoraire, à l'intention du prêtre célébrant, et d'appliquer, sans honoraire, la seconde à tous les fidèles défunts et la troisième aux intentions du pape5,6,7.
Le Missel romain tridentin de saint Pie V (1570) ne contenait qu'un seul formulaire de messe pour ce jour, mais à partir de l'édition typique de 1920 on y trouve trois formulaires divers.
Extraits d'une des messes pour la commémoration des fidèles défunts8:
Collecte (prière d'ouverture) dans la 1re messe du missel :
« Écoute nos prières avec bonté Seigneur : fais grandir notre foi en ton Fils qui est ressuscité des morts pour que soit plus vive aussi notre espérance en la résurrection de tous nos frères défunts. »
Prière après la communion dans la 1re messe du missel :
« Ouvre, Seigneur, à nos frères défunts ta maison de lumière et de paix, car c'est pour eux que nous avons célébré le sacrement de la Pâque. Par Jésus le Christ notre Seigneur. »
Les lectures de la Messe sont au choix dans le Lectionnaire des Défunts.

Indulgences

L'Église accorde sous les conditions habituelles9 une indulgence plénière applicable uniquement aux âmes du purgatoire, à chaque fidèle qui visite dévotement un cimetière et prie pour les défunts, ne serait-ce que mentalement, entre le 1er et le 8 novembre (indulgence gagnable quotidiennement), ou qui, le jour où est célébrée la Commémoration de tous les fidèles défunts ou bien avec le consentement de l'Ordinaire, le dimanche précédent ou suivant, ou le jour de la Solennité de la Toussaint, visite pieusement une église ou un oratoire et y récite le Pater et le Credo10.

Voir aussi

Commémoration des défunts dans le canton de Fribourg

Notes et références

  1. http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/toussaint/le-2-novembre-la-fete-des-defunts/2-novembre-jour-de-priere-pour-les-defunts.html [archive]
  2. Service National de la Pastoral Liturgique et Sacramentelle, Note pour la commémoration des fiddèles défunts [archive]
  3. Théo, encyclopédie catholique pour tous, éd. Droguet-Ardant /Fayard 1989, p. 919
  4. Méditation sur les fidèles défunts, in Ephata, missel de la vie chrétienne, éd. Le Sarment / Fayard, 1988, p. 1937
  5. Actes de Benoît XV, tome 1, p. 92 [archive]
  6. Présentation générale du Missel romain, 204 [archive]
  7. Philippe Rouillard, Les fêtes chrétiennes en Occident (CERF 2003 ISBN 978-2-20407106-2), p. 206 [archive]
  8. Ephata, missel de la vie chrétienne, éd. Le Sarment/Fayard (textes liturgiques : A.E.L.F.), p. 1943
  9. Voir Indulgence (catholicisme)#L'indulgence aujourd'hui
  10. Enchiridion Indulgentiarum, 29 [archive]
Dernière modification de cette page le 27 octobre 2016, à 09:51.

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Commémoration des fidèles défunts - 2 novembre 2014

Commémoration des fidèles défunts - 2 novembre 2014
   
   Lorsque nous nous souvenons des personnes chères qui nous ont quittés, se bousculent en nous des images et des sentiments divers liés aux événements que nous avons vécus avec elles. Elles vivent toujours dans notre souvenir, mais comment imaginer ce qu’elles sont aujourd’hui ? L’au-delà de la mort est-il imaginable ? Peut-on le décrire, le dépeindre ?
   
    Depuis qu’elle existe, l’humanité honore, ensevelit les corps des membres de son clan, de sa famille, et manifeste ainsi une croyance en leur survie. Elle éprouve le besoin de croire en une transcendance, un au-delà autre que terrestre, dont chaque religion parlera à sa manière. Dans l’Eglise catholique, surtout depuis le Moyen-Âge, on se représentait trois lieux pour les défunts : le paradis, l’enfer qui duraient éternellement et le purgatoire dont la durée était provisoire et à l’image du temps terrestre. Peintres, sculpteurs, prédicateurs ne se privaient pas de décrire ces lieux de paix ou de tourments, de bonheur ou de supplice. Souvent d’ailleurs ils s’exprimaient comme s’ils les avaient visités eux-mêmes et ils n’étaient pas avares de détails pour amplifier les gémissements des âmes du Purgatoire suppliant leurs amis de prier pour eux afin de raccourcir le temps de leur supplice, pour décrire les tortures des condamnés au feu éternel de l’enfer. Pour vanter aussi les délices du Paradis, car l’entretien de la peur n’avait d’autre but pour les prédicateurs que de le rendre désirable et de convaincre les gens de prendre sur terre les chemins de la justice et de la bonté. On oubliait quelque peu que la peur engendre bien plus la peur que le désir d’aimer.

    Retables, vitraux, calvaires, tableaux de missions abondent d’images descriptives. Sur le plan artistique ces images font partie d’un riche patrimoine. Il en reste des traces encore dans l’imaginaire des plus anciens et d’autres religions, mais sur le plan de la foi chrétienne, ce sont des imageries sans rapport avec du réel vérifiable. Dans notre culture sécularisée et largement désenchantée, elles ont perdu leur crédibilité pour la plupart des incroyants mais aussi pour bien des croyants.

    D’où un sentiment d’embarras et de gêne dès lors qu’on aborde aujourd’hui la question des fins dernières, de la résurrection de la chair, de la prière pour les défunts. Paradoxalement notre culture a élaboré un foisonnement d’imageries de rechange : réincarnation repensée à l’occidentale, et perçue comme une chance de revivre pour un nouveau parcours et non comme une punition et un malheur comme dans les religions orientales. Techniques de groupes pour communiquer avec les morts. Descriptions de l’illumination qui accompagne la mort et dont parlent ceux qui en sont revenus. Abondance des images de films d’épouvante, inventions de fêtes macabres, de scénarios de fin du monde, etc. Ces images, contrairement à celles du christianisme de naguère ne font guère l’objet d’esprit critique, car elles alimentent des produits de fiction qui entretiennent un commerce juteux.

    Comment évoquer dans l’Eglise ce que pourrait être aujourd’hui la figure la plus pertinente de cette « vie du monde à venir » que nous attendons « en veillant dans la foi »… Les textes récents du Magistère invitent les théologiens à faire preuve d’une grande sobriété, tant dans la spéculation que dans l’expression de leur discours. Ces documents autorisés demandent de ne pas se laisser trop « impressionner » par les représentations héritées de la tradition. Certes, la conviction demeure : ce que l’on espère du Dieu vivant est toujours aussi fort. Mais l’élan passe plutôt, désormais, par le pur silence de l’adoration et de l’attente que par des descriptions chargées, visiblement trop dépendantes encore de représentations plus mondaines qu’évangéliques.

    Quoi répondre alors, quoi faire ? Deux pistes s’offrent aux chrétiens aujourd’hui. D’abord accepter un vide des représentations plutôt que les naïvetés confortables. Accepter de dire que l’on ignore le comment de la vie dans l’au-delà. Ensuite revenir aux sources, à la manière dont nous en parle la Parole de Dieu selon Isaïe, saint Paul, et bien sûr selon le Christ lui-même, le ressuscité. Vivre avec lui aujourd’hui, vivre de sa vie par le baptême, c’est déjà la promesse réalisée de vivre unis à sa personne pour toujours. La résurrection des morts n’est ni une séparation de l’âme et du corps selon la pensée grecque, ni une réincarnation successive. En lui, et comme lui, notre corps – c’est-à-dire notre personne – sera transfiguré, transformé.

    Retrouver aussi le sens que les pères de l’Eglise ont donné à la prière pour les défunts. Cyrille de Jérusalem (+ en 386) donne un double sens à la commémoration des défunts dans la liturgie de l’eucharistie : nous recommander à leur intercession et intercéder pour eux. Cela peut paraître contradictoire, mais cette contradiction n’est que le fait de notre ignorance : nous ne savons pas qui peut intercéder pour nous et qui a besoin de notre intercession. Alors nous faisons mémoire d’eux en pensant aux deux situations qu’ils peuvent vivre. Dans les deux cas, l’Église vit de la communion des saints entre les vivants et les morts.

    Ce retour aux sources implique de parler en images et en paraboles qui s’inspirent de la Bible. Les textes bibliques de ce dimanche sont ceux qui sont présentés pour la liturgie des funérailles. Ils sont nombreux.
L’enseignement de Paul le plus détaillé se trouve dans le chapitre 15 de la première lettre aux Corinthiens. Pour parler de la résurrection, il s’inspire de la germination de la graine périssable et de sa transformation.
Réfléchis donc ! Ce que tu sèmes ne peut reprendre vie sans mourir d’abord ;
et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps de la plante qui va pousser,
mais c’est une simple graine : du blé, par exemple, ou autre chose.
Et Dieu lui donne un corps comme il l’a voulu : à chaque semence un corps particulier. […]
Ainsi en est-il de la résurrection des morts.
Ce qui est semé périssable ressuscite impérissable ;
ce qui est semé sans honneur ressuscite dans la gloire ;
ce qui est semé faible ressuscite dans la puissance ;
ce qui est semé corps physique ressuscite corps spirituel ;
car s’il existe un corps physique, il existe aussi un corps spirituel.
Dans l’évangile selon saint Luc Jésus prend l’image du repas, du festin. En Jésus Dieu s’est fait notre convive, s’est assis à notre table. A notre mort, ce sera à notre tour de nous asseoir à la sienne, d’être ses invités.
Jésus disait à ses disciples :
" Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table
et les servira chacun à son tour.
S’il revient vers minuit ou plus tard encore et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! […]
    Vivre la charité en restant en tenue de service, garder allumées les lampes de l’espérance, veiller dans la foi et la confiance, voilà les trois manières de vaincre la mort, de notre vivant, et d’expérimenter déjà le vrai bonheur, celui de Dieu. La phrase de Jésus la plus forte dans ce texte est celle qui commence par « Amen, en vérité je vous le dis ». Quand Dieu nous recevra à sa table, il prendra la tenue de service et nous servira chacun à notre tour. Nous verrons face à face la plus authentique des images de Dieu, celle du serviteur.
    Isaïe déjà dans le premier Testament prenait lui aussi l’image du Dieu serviteur organisant un festin pour tous les peuples. Nous avons lu son texte un dimanche précédent :
Le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l’univers,
préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne.
Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples
et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours.
Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages,
et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple ; c’est lui qui l’a promis. […]
    Dieu a promis et tient parole. Nous ne savons rien de l’au-delà de la vie dans lequel sont entrés ceux dont nous gardons le souvenir ; que nous réserve cet au-delà inconnu qui nous attend, chacun à notre heure ? Isaïe répond sous une forme imagée : une nourriture savoureuse et bien arrosée, un habit de lumière, des visages brillants de joie, un peuple relevé, une vie différente de celle que nous connaissons, sans faim ni soif, sans larmes ni deuil, sans humiliation, sans la mort, enfin !

    Aucune notion de récompense, de rétribution, de mérites, aucune idée de faute, de péché à expier. Mais l’annonce d’une série d’actions que le Seigneur effectue gratuitement, en faveur de tous les peuples ; l’assurance d’un changement offert à tous, pour toujours.
Nous pouvons cesser de craindre : ce qui nous attend, ce qui est déjà donné aux défunts ne dépend pas de nos efforts, ne vient pas couronner notre perfection morale. Nous pouvons vivre avec l’assurance que ce jour nouveau dépend uniquement de l’amour de Dieu et de son désir efficace de sauver tout homme dans l’univers entier. C’est pour nous le temps de l’espérance, une espérance chargée de joie bien que blessée par les larmes. " Exultons, réjouissons-nous, il nous a sauvés. "

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