mardi 21 juin 2016

saint Louis de Gonzague . 1568 +1591




Jésuite
 
Luigi Gonzaga, premier des sept enfants de Ferrante Gonzaga, marquis de Castiglione delle Stiviere et Marta Tana de Sàntena, naît le 9 mars 1568, au château de Castiglione, près de Mantoue (Lombardie, Italie) ; il reçoit le baptême le 20 avril. 

Avant sa naissance, sa mère, en danger de mort, avait fait vœu de consacrer son enfant à Notre-Dame de Lorette, si elle obtenait une heureuse délivrance. Encore au berceau, s'il se présentait un pauvre, Louis pleurait jusqu'à ce qu'on lui eût fait l'aumône ; son visage respirait un tel air de vertu, que ceux qui le portaient dans leurs bras croyaient tenir un Ange. 

À l'âge de cinq ans, il avait retenu et répété quelques paroles grossières qu'il avait entendues sortir de la bouche des soldats de son père, sans les comprendre; il en fut repris et en montra tant d'horreur, qu'il pleura cette faute, la plus grande de sa vie, et qu'il en fit pénitence jusqu'à la mort. Le père de Louis, qui songeait à la fortune de son fils, l'envoya successivement chez plusieurs princes, en qualité de page ; mais Dieu, qui avait d'autres vues, voulait ainsi montrer ce jeune Saint aux cours d'Europe, pour leur faire voir que la piété est de toutes les conditions, et l'innocence de tous les âges. Dans ces milieux mondains où il vivait comme n'y vivant pas, ses progrès dans la sainteté furent surprenants. 

À huit ou neuf ans, il fit le vœu de virginité perpétuelle ; sa délicatesse était si angélique, que jamais il ne regarda une femme en face, pas même sa mère ; jamais il ne permit à son valet de chambre de l'aider à s'habiller, et sa pudeur était si grande, qu'il n'osa même pas lui laisser voir le bout de ses pieds nus. Vers l'âge de onze ans, il fit sa Première Communion des mains de saint Charles Borromée. 

À seize ans, il se décida à entrer dans la Compagnie de Jésus. Peu de vocations ont été aussi éprouvées que la sienne : son père fut pour lui, pendant quelques temps, d'une dureté sans pareille ; mais il dut enfin céder devant la volonté de Dieu, et Louis entra au noviciat des Jésuites, à Rome. Il y parut dès les premiers jours comme un modèle digne d'être proposé aux plus parfaits ; on vit en lui un prodige de mortification, un ange de pureté, une merveille d'amour de Dieu. La seule vue de Louis dissipait chez les autres les plus violentes tentations de la chair. Jamais il n'avait ressenti la concupiscence charnelle, et malgré cela il était cruel pour son propre corps à l'égal des Saints les plus austères.

Obligé par ses supérieurs, pour cause de santé, à ne pas se laisser absorber dans la pensée de Dieu, il devait s'écrier souvent, emporté par l'amour au-delà de l'obéissance : « Éloignez-vous de moi, Seigneur ! » Louis reçut du Ciel l'annonce de sa mort et fut bientôt victime de sa charité pendant la peste de Rome, le 21 juin 1591.

Son premier miracle après sa mort fut la guérison de sa mère, à laquelle il apparut souriant et resplendissant de gloire. Ce fut le signal d'une dévotion qui fut récompensée par de nombreux prodiges.
Luigi Gonzaga a été béatifié le 19 octobre 1605 (14 ans après sa mort), par le pape Paul V  (Camillo Borghese, 1605-1621), canonisé le 31 décembre 1726 et proclamé, en 1729, Patron de la jeunesse, spécialement des étudiants, par le pape Benoît XIII  (Pietro Francesco Orsini, 1724-1730).
Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints...) ; jésuites.com (« Rév. x gpm »).
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wikipédia – en ligne mardi 21 juin 2016

Louis de Gonzague

Saint Louis de Gonzague
Image illustrative de l'article Louis de Gonzague
Saint Louis Gonzague - Tableau de Goya, ca 1781-1785, Museo Provincial (Saragosse, Espagne)
saint
Naissance
Décès
21 juin 1591  (23 ans)
Rome, Italie
Nationalité
Ordre religieux
Vénéré à
Fête
Saint patron
jeunesse, personnes atteintes par le virus du sida
châsse en lapis-lazuli de saint Louis de Gonzague, église Saint-Ignace, Rome
Saint Louis de Gonzague1 (en italien San Luigi Gonzaga) (Castiglione delle Stiviere, 9 mars 1568 - Rome, 21 juin 1591) est un étudiant jésuite mort au service des pestiférés à Rome en 1591 et reconnu saint par l'Église catholique.

Sommaire

Biographie

Il est le fils, premier-né, de Ferdinand Ier Gonzague (1544-1586), seigneur puis marquis de Castiglione (sous la République de Venise aujourd'hui, province de Lombardie en Italie) et de Marta Tana de Santena (1550-1605) et l'aîné d'une famille de dix enfants. Sa mère prend un soin particulier de son éducation religieuse.
En 1581, à l'âge de treize ans, il devient page à la cour de Philippe II d'Espagne. La vie de cour, avec son luxe et laxisme moral, le laisse profondément insatisfait. Il s’impose déjà des pénitences pour se prémunir contre l’indolence des mœurs de la cour de Philippe II. Il souhaite un style de vie plus évangélique.
Sa vocation religieuse arrivant à maturité, le 2 novembre 1585 il renonce solennellement en faveur de son frère cadet Rodolphe II de Castiglione (1569-1593) à ses droits héréditaires au marquisat de Mantoue et part pour Rome. Son père, d’abord opposé à cette vocation religieuse, l’acceptera plus tard.
Par l'entremise du comte d'Olivarès, ambassadeur d'Espagne auprès du Saint-Siège, il est présenté au pape Sixte Quint qui lui donne sa bénédiction le 23 novembre 1585. Deux jours plus tard il entre au noviciat de Saint-André du Quirinal.
À part quelques interruptions pour raison de santé ou de famille, Louis de Gonzague passe six ans à Rome. Il prononce ses premiers vœux le 25 novembre 1587 à l'âge de 19 ans, et commence ensuite, au collège romain ses études universitaires où il est placé sous la direction spirituelle de Robert Bellarmin. De par tradition familiale il est habitué au commandement. Aussi, dans la vie religieuse il doit souvent lutter contre sa volonté propre dans l’obéissance religieuse qui lui est demandée. Au cours des années, comme tout autre étudiant jésuite, il exerce les fonctions de lecteur2, et d'acolyte. Le temps qui n’est pas pris par les études est passé dans la prière et les œuvres de charité.
En 1591, une épidémie de peste se déclarant à Rome, les jésuites du collège romain se mettent au service des malades. Un témoin se souvient avoir vu Louis de Gonzague, surmontant un dégoût personnel, porter un pestiféré sur ses épaules pour le conduire à l’hôpital. Il est lui-même atteint par la peste et en meurt le 21 juin 1591, âgé de seulement vingt-trois ans.

Vénération

Béatifié le 12 mai 1604, lors d'un synode à Mantoue, par le pape Clément VIII il est canonisé le 26 avril 1726 par Benoît XIII. Liturgiquement saint Louis de Gonzague est commémoré le 21 juin. Il est le saint patron de la jeunesse catholique. Et en 1991, le pape Jean Paul II le déclare saint patron des personnes atteintes du SIDA.
La chambre qui fut la sienne lors de ses études au collège romain a été transformée en chapelle et peut être visitée, à partir de la sacristie de l'église Saint-Ignace, à Rome.
Son nom a été donné à un petit séminaire situé à Saulcy-sur-Meurthe de sa fondation en 1932 à son incendie causé par les Allemands en 1944 ainsi qu'au séminaire-collège de Saint-Pierre (Martinique). Une municipalité de paroisse québécoise a été baptisée Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente.

Notes et références

  1. À l'instar d'une grande partie de sa famille, Louis Gonzague est appelé, dans les pays francophones, Louis de Gonzague, comme l'on dit Catherine de Médicis. La famille ne porte pas de particule en italien. L'analogie vient de ce que le duc de Nevers Charles III (1580-1637) est appelé, en France, Charles de Nevers-Gonzague.
  2. chargé de la lecture de textes de l'Écriture lors de célébrations liturgiques

Voir aussi

Liens externes

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Vocation de Saint Aloysius Gonzaga par Guercino
Statue de saint Louis Gonzague - Colonne de la Sainte Trinité à Olomouc (CZ)
Statue de saint Louis - Église paroissiale d'Horgenzell (Bade-Wurtemberg, RFA)
Saint Louis Gonzague en gloire par Giovanni Battista Tiepolo
Charles Borromée (à gauche) et Louis de Gonzague priant la Vierge Marie, Agostino Bonisoli (1695), Musée de Mantoue






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