lundi 27 juin 2016

saint Cyrille d'Alexandrie . 370 + 444



évêque et docteur de l’Église

Cyrille naît probablement dans la métropole égyptienne entre 370 et 380. On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu'Évêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique.

En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du « Chêne », qui déposa l'Évêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie jusqu’à sa mort, en 444, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Il se battit contre la théorie voulant que Jésus ne soit pas homme, et contre son contraire, niant la divinité du Christ (arianisme). Il luttait d'autant plus que les deux théories niaient la virginité et la maternité de Marie. Par ses efforts, il réussit à faire accepter le dogme de la double nature du Christ et permettra que la Vierge Marie soit appelée « Mère de Dieu ».

Pour couronner ses efforts, il fut déclaré docteur de l'Église en 1883.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Cyrille d'Alexandrie
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).  

BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 octobre 2007

Saint Cyrille d'Alexandrie
Chers frères et sœurs!
Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l'Eglise, nous rencontrons une grande figure:  saint Cyrille d'Alexandrie. Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d'Ephèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le "gardien de l'exactitude" - qu'il faut comprendre comme gardien de la vraie foi - et même "sceau des Pères". Ces antiques expressions expriment un fait qui est caractéristique de Cyrille, c'est-à-dire la référence constante de l'Evêque d'Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques précédents (parmi ceux-ci, Athanase en particulier), dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition. Il s'insère volontairement, explicitement dans la tradition de l'Eglise, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec le Christ lui-même. Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu'en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l'Eglise en 1882 par le Pape Léon XIII, qui, dans le même temps, attribua ce titre également à un autre représentant important de la patristique grecque, saint Cyrille de Jérusalem. Ainsi, se révélaient l'attention et l'amour pour les traditions chrétiennes orientales de ce Pape, qui voulut ensuite proclamer saint Jean Damascène Docteur de l'Eglise, montrant ainsi que tant la tradition orientale qu'occidentale exprime la doctrine de l'unique Eglise du Christ.
On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu'Evêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, Cyrille naquit probablement dans la même métropole égyptienne entre 370 et 380. Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique. En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du "Chêne", qui déposa l'Evêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Evêque de l'influente Eglise d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l'Evêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne. En effet, le nouvel Evêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication, il préférait pour Marie le titre de "Mère du Christ" (Christotòkos), à celui - déjà très cher à la dévotion populaire - de "Mère de Dieu" (Theotòkos). Le motif de ce choix de l'Evêque Nestor était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l'importance de l'humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la divinité. Et ainsi, l'union entre Dieu et l'homme dans le Christ n'était plus véritable, et, naturellement, on ne pouvait plus parler de "Mère de Dieu".
La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens déjà à partir de 429, s'adressant également dans quelques lettres à Nestor lui-même. Dans la deuxième (PG 77, 44-49) que Cyrille lui adressa, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu. Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd'hui:  la foi du Peuple de Dieu  est  l'expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine. Il écrit ainsi à Nestor:  "Il faut exposer au peuple l'enseignement et l'interprétation de la foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu'un seul des petits qui croient dans le Christ subira un châtiment intolérable".
Dans cette même lettre à Nestor - une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile oecuménique - Cyrille décrit avec clarté sa foi christologique:  "Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de toutes les deux n'a résulté qu'un seul Christ et Fils; non parce qu'en raison de l'unité ait été éliminée la différence des natures, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils". Et cela est important:  réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi, poursuit l'Evêque d'Alexandrie, "nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous adorons l'homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l'idée de la séparation lorsque nous disons "avec", mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n'est pas étranger au Logos, avec lequel il s'assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s'asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair".
Très vite, l'Evêque d'Alexandrie, grâce à de sages alliances, obtint que Nestor soit condamné à plusieurs reprises:  par le siège romain, puis par une série de douze anathèmes qu'il composa lui-même et, enfin, par le Concile qui se tint à Ephèse en 431, le troisième concile œcuménique. L'assemblée, qui connut des épisodes tumultueux et une alternance de moments favorables et de moments difficiles, se conclut par le premier grand triomphe de la dévotion à Marie  et  avec  l'exil  de l'Evêque de Constantinople, qui ne voulait pas reconnaître à la Vierge le titre de "Mère de Dieu", à cause d'une christologie erronée, qui suscitait des divisions dans le Christ lui-même. Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif:  d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 juin 444.
Les écrits de Cyrille - vraiment très nombreux et largement publiés également dans diverses traductions latines et orientales déjà de son vivant, témoignant de leur succès immédiat - sont d'une importance primordiale pour l'histoire du christianisme. Ses commentaires de nombreux livres vétéro-testamentaires et du Nouveau Testament, parmi lesquels tout le Pentateuque, Isaïe, les Psaumes et les Evangiles de Jean et de Luc, sont importants. Ses nombreuses œuvres doctrinales sont également notables; dans celles-ci revient la défense de la foi trinitaire contre les thèses ariennes et contre celles de Nestor. La base de l'enseignement de Cyrille est la tradition ecclésiastique, et en particulier, comme je l'ai mentionné, les écrits d'Athanase, son  grand  prédécesseur sur le siège alexandrin. Parmi les autres écrits de Cyrille, il faut enfin rappeler les livres Contre Julien, dernière grande réponse aux polémiques antichrétiennes, dictée par l'Evêque d'Alexandrie probablement au cours des dernières années de sa vie, pour répondre à l'œuvre Contre les Galiléens, écrite de nombreuses années auparavant, en 363, par l'empereur qui fut qualifié d'Apostat pour avoir abandonné le christianisme dans lequel il avait été éduqué.
La foi chrétienne est tout d'abord une rencontre avec Jésus, "une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon" (Enc. Deus caritas est, n. 1). Saint Cyrille d'Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre (PG 77, 228-237) à l'Evêque Succenso:  "Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l'incarnation ou après l'incarnation. En effet, le Logos né de Dieu le Père n'était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d'une femme". Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l'histoire, car, comme l'affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important:  Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous  vivons  dans  cette  certitude, en elle  nous  trouvons  le  chemin de notre vie.
* * *
Je souhaite la bienvenue aux pèlerins de langue française, et je salue en particulier les jeunes du Lycée Marmoutier de Tours ainsi que le groupe d’anciens mineurs de Falck en Moselle. À la suite de saint Cyrille, je vous invite tous à vivre la foi comme une rencontre avec la personne de Jésus. Avec ma Bénédiction apostolique.

© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana

SAN CIRILLO DALESSANDRIA VESCOVO E DOTTORE DELLA CHIESA / Dalsdria B

wikipédia – en ligne, lundi 27 juin 2016

Cyrille d'Alexandrie

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Cyrille d'Alexandrie
Saint
Image illustrative de l'article Cyrille d'Alexandrie
Cyrille d'Alexandrie
Naissance
Décès
Vénéré par
Église catholique et Église orthodoxe
Fête
Saint patron
Déclaré docteur de l'Église par Léon XIII (1882)
Cyrille d'Alexandrie (Κύριλλος Α΄ Αλεξανδρείας), né en 376, est évêque d'Alexandrie en 412 ; il meurt le 27 juin 444. Saint pour les catholiques et les orthodoxes, il est aussi, depuis la proclamation du pape Léon XIII en 1882, Père et Docteur de l'Église catholique.

Sommaire

Histoire et tradition

Patriarche d'Alexandrie le 17 octobre 412, neveu et successeur de Théophile, Cyrille s'attache à éradiquer le paganisme, le judaïsme et ce qu'il considère comme des hérésies : il écrit contre les Ariens et les Antiochiens, et fait fermer les synagogues et les églises des novatiens. Ces mesures brutales l'opposent à Oreste, préfet d'Égypte (chrétien lui aussi), et sont l'occasion de pogroms et autres scènes sanglantes, au cours desquelles périt en 415 la philosophe Hypatie, victime d'un lynchage1. Il anéantit ainsi la communauté juive et s'en prend de la même manière aux autres communautés chrétiennes qualifiées d'hérétiques2.

Contre Nestorius

Cyrille s'oppose au patriarche de Constantinople, Nestorius qui refusait de donner à Marie le titre Theotokos (« qui a enfanté Dieu », improprement traduit « mère de Dieu »). Il le fait condamner par le concile d'Éphèse, en 431.
En 429, Cyrille attaque les positions de Nestorius dans des homélies, puis dans une Lettre aux moines et enfin dans une correspondance avec Nestorius (Deuxième Lettre de Cyrille à Nestorius3). En 430, Cyrille fait porter à Rome, par le diacre Posidonius, un dossier christologique traduit en latin avec la mission d'accuser Nestorius d'adoptianiste, c'est-à-dire quelqu'un qui conçoit Jésus-Christ comme un homme que Dieu aurait adopté. Sur la foi de Jean Cassien, moine marseillais, bon connaisseur de l'Orient, un synode régional à Rome condamne Nestorius en août et exige une rétractation dans les dix jours.
Nestorius conseille à l'empereur Théodose II de réunir un concile œcuménique à Éphèse pour la Pentecôte 431. La lettre de convocation date du 19 novembre 430 pour une réunion en juin 431. Durant ce même mois de novembre, Cyrille réunit un synode régional à Alexandrie qui condamne Nestorius et adresse au patriarche de Constantinople une troisième lettre avec douze anathèmes inacceptables pour les Orientaux3.
La position défendue par Cyrille (affirmant l'« Union hypostatique » avec « communication idiomatique » du Verbe divin et de la nature charnelle en l'unique personne de Jésus-Christ, c'est-à-dire « une seule nature, le Verbe ayant assumé la nature humaine »), l'opposait en effet à celle des Antiochiens, selon laquelle le Verbe divin (le « fils de Dieu se manifestant à travers l'homme Jésus ») n'était qu'un « privilège » du Christ, ce qui implique aussi que Marie soit seulement la « mère de Jésus » (Christotokos), à la virginité spirituelle (exempte du « péché originel ») et non forcément charnelle (« Vierge Marie »).
En n'attendant pas des évêques retardataires et en forçant la main à quelques autres[réf. nécessaire], Cyrille, avec l'aide de Memnon d'Éphèse, fit condamner Nestorius et proclamer « Marie, Mère de Dieu » (Theotokos) et non « mère de Jésus ». Cette doctrine devint celle des Églises catholiques et orthodoxes.
Après un long magistère de trente-deux années, Cyrille meurt en 444.

Théologie

Cyrille promut la formule « Une est la nature incarnée de Dieu le Verbe4 » : « μία φύσις τοῦ θεοῦ λόγου σεσαρκωμένη » (mía phýsis toû theoû lógou sesarkōménē), par laquelle il s'opposait à la dualité des natures défendue par les Antiochiens5. Cette formule sera largement utilisée lors de la crise et du schisme monophysite6.
Ses positions christologiques sont résumées dans le Symbole d'union qu'il signe, en 433, deux ans après les affrontements du concile d'Éphèse, avec Jean, le patriarche d'Antioche :
« Nous professons
que Notre Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, est vrai Dieu et vrai homme, composé d’un corps et d’une âme raisonnable ;
qu’il a été engendré du Père avant tous les temps pour ce qui concerne la divinité, et, pour ce qui concerne son humanité, qu’il est né d’une Vierge à la fin des temps pour nous et notre salut ;
qu’il est de même substance que le Père pour ce qui concerne la divinité, et de même substance que nous pour ce qui concerne l’humanité, car les deux natures sont unies l’une à l’autre. Aussi ne reconnaissons-nous qu’un seul Christ, un seul Seigneur, un seul Fils.
À cause de cette union, qui est exempte de tout mélange, nous reconnaissons également que la sainte Vierge est mère de Dieu, parce que Dieu, le Logos, devenu chair et homme, s’est adjoint, à partir de la conception, le temple (l’humanité) qu’il a pris d’elle (de la Vierge). »

Vénération

Reconnu comme saint par les orthodoxes et les catholiques, il est fêté respectivement les 97 et 27 juin8. Il a été proclamé docteur de l'Église en 1882 par le pape Léon XIII.
Dans une audience du 3 octobre 2007, Benoît XVI lui rend hommage pour son importante contribution au culte marial.

Œuvre

Il a écrit contre Manès (Mani), Plotin, Apollinaire, et contre l'empereur Julien.
On connaît surtout son traité intitulé Le Trésor, contre les ariens. Il a laissé en outre 60 Lettres et des Commentaires sur saint Jean, publiés en syriaque par P. Smith à Oxford, 1860.
Ses Œuvres ont notamment été éditées par J. Aubert, Paris, 1638, 7 volumes in-folio, grec-latin, réimprimés en 1859 dans la Patrologie de l'abbé Jacques Paul Migne. Ses Homélies ont été traduites en français par Morelle, 1604.
Dans la collection « Sources chrétiennes » aux éditions du Cerf sont publiés :
  • Lettres festales
  • Contre Julien
  • Dialogues sur la Trinité
  • Deux dialogues christologiques
Dans la collection « Pères dans la foi » aux Éditions Migne sont publiés :
  • Les catéchèses baptismales

Notes et références

  1. Vers 440, Socrate le Scolastique accuse Cyrille d'avoir cautionné le meurtre d'Hypatie : « Comme en effet elle commençait à rencontrer assez souvent Oreste, cela déclencha contre elle une calomnie chez le peuple des chrétiens, selon laquelle elle était bien celle qui empêchait des relations amicales entre Oreste et l’évêque. Et donc des hommes excités, à la tête desquels se trouvait un certain Pierre le lecteur, montent un complot contre elle et guettent Hypatie qui rentrait chez elle : la jetant hors de son siège, ils la traînent à l’église qu’on appelait le Césareum, et l’ayant dépouillée de son vêtement, ils la frappèrent à coups de tessons ; l’ayant systématiquement mise en pièces, ils chargèrent ses membres jusqu’en haut du Cinarôn et les anéantirent par le feu. Ce qui ne fut pas sans porter atteinte à l’image de Cyrille d'Alexandrie et de l’Église d’Alexandrie ; car c’était tout à fait gênant, de la part de ceux qui se réclamaient du Christ que des meurtres, des bagarres et autres actes semblables soient cautionnés par le patriarche. » Socrate le Scolastique, Histoire ecclésiastique (vers 440), VII, 15 lire en ligne [archive].
  2. Frédéric Lenoir, Comment Jésus est devenu Dieu [archive], Arthème-Fayard, Paris, 2010.
  3. a et b Lire en lien externe.
  4. Formule d'Apollinaire de Laodicée qu'il attribuait, à tort, à Athanase d'Alexandrie. (Pierre Maraval, Le christianisme de Constantin à la conquête arabe, PUF, 1997, p. 355)
  5. Maraval, ibidem.
  6. Cf. Miaphysisme.
  7. « Saints pour le 9 juin du calendrier ecclésiastique » [archive], sur Forum orthodoxe.com (consulté le 31 juillet 2012).
  8. « Saint Cyrille d'Alexandrie » [archive], sur Nominis (consulté le 31 juillet 2012).

Voir aussi

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Bibliographie

  • Clavis Patrum Græcorum 5200-5438.
  • Hans von Campenhausen, Les Pères grecs (Griechische Kirchenväter), Paris, Éd. de l'Orante, 1963, p. 209-223.
  • Marie-Odile Boulnois, Le paradoxe trinitaire chez Cyrille d'Alexandrie. Herméneutique, analyses philosophiques, argumentation théologique, Études Augustiniennes, Paris, 1994.
  • François Nau, Saint Cyrille et Nestorius. Contribution à l'histoire des origines des schismes monophysite et nestorien, in Revue de l'Orient chrétien, 1910, pp.365-391; 1911, pp.1-54.
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Cyrille d'Alexandrie » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource).
  • Luciano Canfora, Une profession dangereuse, les penseurs grecs dans la Cité, trad. fr. Paris, Desjonquères, 2001.
  • (en) Eirini Artemi, « The mystery of the incarnation into dialogues “de incarnatione Unigenitii” and “Quod unus sit Christus” of St. Cyril of Alexandria », Ecclesiastic Faros of Alexandria, ΟΕ (2004), 145-277.
  • (en) Eirini Artemi, « St Cyril of Alexandria and his relations with the ruler Orestes and the philosopher Hypatia », Ecclesiastic Faros of Alexandria, τ. ΟΗ (2007), 7-15.
  • (en) Eirini Artemi, « The one entity of the Word Incarnate. α). Apollinarius' explanation, β)Cyril's explanation », Ecclesiastic Faros of Alexandria, τ. ΟΔ (2003), 293–304.
  • (en) Eirini Artemi, The historical inaccurancies of the film Agora about the murder of Hypatia, Orthodox Press, τεύχ. 1819 (2010), 7.
  • (en) Eirini Artemi, The use of the ancient Greek texts in Cyril's works, Poreia martyrias, 2010, 114-125.

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