mercredi 11 février 2015

tu ouvres la main : ils sont comblés - textes du jour

Mercredi 11 Février 2015


Prier… mes aimées, nos parents respectifs, la paix au flanc de l’Europe, mes propres échéances, tout ce qui m’est cher et donc confié, celles et ceux qui me sont chers et donc confiés… tout début : aucun buisson n’était encore sur la terre, aucune herbe n’avait poussé, parce que le Seigneur Dieu n’avait pas encore fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol [1]. Logique qui nous est suggérée, la nature, la vie-même ne sont pas autonomes, il y faut Dieu, il y faut l’homme, il faut les éléments, physique-chimie et leurs propres dialectiques et il faut l’homme, son travail lui-même composé de pensée, d’art et d’effort. Séquence ensuite, très significative mais énigmatique : une source, la poussière avec quoi modeler l’homme, un arbre… une source montait de la terre et irriguait toute la surface du sol… Cela ne suffisait pas à faire pousser quoi que ce soit ? la pluie faisant défaut ? Le premier homme, mais aussi le premier jardin : détaillé dans son plan et pour ses essences. Toutes sortes d’arbres à l’aspect désirable et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal, sans doute pas au milieu et donc distinct, séparé, à l’exégèse d’en décider. L’homme est amené par Dieu dans le jardin d’Eden. Il ne le découvre pas par lui-même, mais il y était extérieur. Il peut tout manger sauf le fruit de cet ’arbre de la connaissance du bien et du mal : cette connaissance est mortelle. De l’arbre de vie (antidote qui sera impuissante ?), il peut manger, mais ce n’est pas spécialement spécifié, cela va de soi, tous les arbres sauf…. Mission de l’homme : entretien et garde du jardin… garde contre qui ? contre quoi ?Création de l’homme : modelage et souffle de vie (par les narines, pas par la bouche) : le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie. Pas un, mais le souffle de vie. Redondance du psalmiste : tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. Ce qu’absorbe et ce que renvoie l’homme, l’enseignement du Christ. Le critère du cœur, non du ventre. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur… ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? Au passage, la question réglée des interdits alimentaires : c’est ainsi que Jésus déclarait pur tous les aliments. Peut-être même la leçon vaudrait aussi pour toutes les nourritures terrestres, celles de l’intelligence, de l’esprit, idées, doctrines, philosophies, mais aussi les attraits du cœur et du corps, de l’affection et des sens. Conclusion, ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Rien de matériel, encore moins de scatologique… car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.  Le mal, médité au préalable. De ce qui se manifeste et se voit pour les tiers, et les atteint, à ce qui est le plus intime et déséquilibré. Présentation d’ailleurs de la Genèse : Dieu vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée [2]. Enseignement sur le bien et le mal. Initialement, originellement, l’homme n’en a pas besoin, c’est à partir du moment où il a voulu l’acquérir et par lui-même, qu’il en a la nécessité. Même pour les nourritures spirituelles, intellectuelles, idéologiques, pour celles du cœur, que nous vivons et pensons si autonomes, si propres à nous, notre seule nature, si peu providentielles comparées aux événements ou même au matériel, nous avons besoin de cet enseignement divin, de ce travail en nous de l’Esprit. Je suis donc à pied d‘œuvre. Tenter de commencer d’écrire : maintenant que j’en ai vécu une, qu’est-ce que la vie ? Autrement dit, qu’ai-je reçu et comment ? mais une récapitulation est-elle utile pour la suite ? la mienne ? et pour les autres si tant est que le fonctionnement d’autrui même aimé… si le fonctionnement d’autrui me passionne, et singulièrement que quelqu’un m’aime et m’admette, non au potentiel, mais au réel et vécu, me surprend toujours et de plus en plus. Enseignement permanent, de plus en plus vif et fondé… de mes aimées. Et connaître celles et ceux qu’on aime – cela vaut aussi pour un pays, pour une entreprise – c’est certainement les aimer plus justement, utilement si je puis écrire. Quant à Dieu, au contraire de nous, Il se donne à connaître complètement, en réalité et en mode d’être, de « fonctionnement ». Revêtu de magnificence, tu as pour manteau la lumière ! Tous, ils comptent sur toi pour recevoir leur nourriture en temps voulu. Tu donnes : eux, ils ramassent ; tu ouvres la main : ils sont comblés.


[1] - Genèse II 4 à 17 passim ; psaume CIV ; évangile selon saint Marc VII 14 à 23
[2] - Genèse VI 5

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