mercredi 18 février 2015

rends-moi la joie d'être sauvé - textes du jour

Mercredi - des Cendres - 18 Février 2015


Fête et rite, rarement aussi réalistes et parlants… mort et résurrection. Le dénuement, la déprime, la « malchance », des eaux sales nous rendent à Dieu, nous apprennent la prière et son chemin cardinal, mieux encore que la confiance, le réduit de l’espérance. Nos vies, ma vie, un chantier, travail pour être enfin ce que je peux et dois être, responsabilité des miens, et instrument selon Dieu pour contribuer un tout petit peu au bien d’autrui, au mieux du monde. Poussière, le livre de Paul NOTHOMB, ce qui est insécable, donc doué d’éternité, d’imputrescibilité. Non du temps une vocation à la mort. L’évocation de l Genèse est celle de la création, pas de la punition mortifère. Crée en moi un cœur pur… secouant la poussière de vos sandales… je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale… si seulement je pouvais toucher la frange de son manteau… Coincidence aujourd’hui, deux grands voyants sont proposés par l’Eglise à notre mémoire : Bernadette SOUBIROUS (mémoire du cher et précieux Francis DENIAU, évêque de Nevers, auteur d’une biographie particulièrement introductive en prière, en lecture d’âme et en amour pour cette sainte.. que la Vierge vouvoie, ce que je trouve très beau et Fra Angelico (ces heures à son monastère de Florence et l’ensemble de son œuvre, chemin d’une méditation évangélique intégrale, toujours belle et précisément angélique… retrouvé en partie son analogue à l’exposition REMBRANDT au Louvre en 2010, le portrait du Christ, essentiellement à Emmaüs). La prière voit avec les plus importants mais mystérieux de nos sens, pressentiment sans doute et de la résurrection de la chair et de la vie éternelle. – Le précis de l’une des premières grâces que la prière adresse au démuni, à terre, et pleurant plus encore pour qui il aime que pour lui-même, c’est sans doute de comprendre ce qu’est sa richesse et ce que Dieu veut qu’il en fasse. Mais l’appréciation de l’œuvre comme d’une vie ne nous appartient pas, encore moins à nous qu’à autrui. Nous sommes les derniers à nous connaître nous-mêmes. Quant à l’estime. Ce n’est pas l’orgueil qui fait tomber l’homme, mais la mésestime (souvent, presque toujours inavouable) qu’il a de lui-même. Renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. [1] Pénitence, contrition, pudeur aussi, vertu que je n’ai pas du tout, plus encore à l’écrit qu’à l’oral. Elle fait la valeur de l’intimité pour qui m’accorde la sienne et aime recevoir la mienne. Pénitence et intimité : relation à Dieu. Seulement ton Père qui est présent au plus secret. Rétribution ? pour être mieux compris de ses disciples, mais Jésus enseigne davantage que ton Père qui voit au plus secret te le rendra. C’est la hiérarchie de ce qui est visible qu’il met en question, avec d’ailleurs le même sens de la rétribution : pour obtenir la gloire qui vient des hommes… ceux-là ont déjà reçu leur récompense…. Mais, toi, quand tu pries, retire-toi dans la pièce la plus retirée, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret. Au total enseignement du Notre Père, de la paternité de Dieu. Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays, il a eu pitié de son peuple. La prière exaucée, c’est Dieu lui-même qui lance un appel… le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut, chaque jour au présent, le présent.


[1] -  Joël II 12 à 18 ; psaume LI ; 2ème lettre de Paul aux Corinthiens V 20 à VI 2 ; évangile selon saint Matthieu VI 1 à 18 passim

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