mercredi 25 février 2015

crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et affermis au fond de moi mon esprit

Mercredi 25 Février 2015



 Prier… si simplement et directement, l’appel, le ré-appel, le rappel de Dieu. [1] Le psalmiste, chacun  de nous à certaines heures ou époques de son existence « terrestre ». C’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé…. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint… Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et affermis au fond de moi mon esprit. Lu et prié depuis le dernier verset et en revenant au début. La psychologie, la coincidence d’âme, de corps, de prière de ces textes avec nous, moi. Ce qui m’avait saisi aux premières Matines auxquelles j’assistai. Ninive et sa conversion . Le délai : encore quarante jours, et Ninive sera détruite. Notre Carême, le Ramadan. Sodome et Gomorrhe n’avaient pas eu la chance d’une prédication. Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ? … En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés. L’exemple d’une génération pour une autre. Textes difficiles à nous appliquer, sauf providentialisme et manière d’être « devant » Dieu… la neuvaine pour la France… La leçon me paraît être la relation à un Dieu « atteignable » et la personne de son Envoyé, du Rédempteur. Ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Jésus ne parvenant pas à convertir sa génération, nous non plus sans doute, et il y a ici bien plus que Salomon. Ni conversion, ni curiosité. Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Seule certitude, nous avons le signe : le Fils de l’homme. L’incarnation, Marie, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Mon livre en pensée et en projet, ni dialectique ni récit, alors … tandis que je frémis chaque jour d’envie d’écrire et de départ d’une écriture déjà mentale, que se suivent images et situations, laisser l’écriture se faire d’elle-même. La force ? ou l’inspiration ? la relation de cette écriture que je souhaite de moi avec le moment de ma vie ? avec ma relation à Dieu : la grâce. Le fait même d’exister, quelques années, quelques jours. Amen. Voici le jour levé ou presque, chant frémi des arbres, gris translucide comme en relief de la lumière qui a consistance de ciel.

Hier
 
16 heures 45 + Chronique de la survie ? ou du bonheur ? ou du naufrage de plus en plus imminent et profond ? je ne sais en décider, c’est-à-dire que je ne sais plus qualifier ce que je vis et ressens. D’ailleurs, je me blottis dans le moment présent.
Une heure moins le quart + Film raté et sans rythme, au décor censément moderne et luxueux, en appartement de gratte-ciels : amour et sadisme. Lars von TRIER avait fait beaucoup plus vrai, varié, convaincant, puissant. Cinquante nuances de Grey de Sam TAYLOR-JOHNSON, d’après un roman très crû qui a fait du bruit. Dakota JOHNSON aux yeux superbes a beaucoup de présence, un corps svelte et convenable (de très jolis dessous) mais les scènes d’ « amour » sont répétitives. Le héros masculin, rôle-titre, est trop inférieur : Jamie DORMAN, crédible ni en amoureux ni en chef d’empire industriel. Lui comme Dakota sont de psychologie trop simple, pas approfondie, mais cela a continué ma réflexion sur le corps en image, et aussi sur l’apparente invulnérabilité de l’Amérique, la force et la cohésion qu’elle choisit sans cesse de produire en type de société pour elle-même et pour l’extérieur. Beaucoup de photos d’intérieurs soit-disant riches et modernes, de gratte-ciels, vus du ciel… ou vus d’en-bas. Seattle. Image d‘aisance aussi simpliste que le portrait mental des acteurs. Ce qui m’a donné l’intuition du conflit immanquable entre deux aveugles mais sur-puissants, menés collectivement : Chine et Etats-Unis.
Deux heures de tonte-débroussaillage sans l’instrument adéquat. Me faire montrer demain comment endosser les bretelles de la débroussailleuse à manche. – Marguerite, le récit de ses activités périscolaires, le tzatziki à la sardine, la peinture sur verres. Elle a rétabli le contact de la radio de bord. Son premier jean. Sa confiance pour dire ce qui lui tient à cœur, le projet d’une journée photo. dans notre village. Vacances, New-York, l’Italie. Angoisse, sa « coloc. » à l’internat. Et nous, moi, dans cinq-six ans, la séparation, seulement l’espérance et le droit d’être visité.


[1] - Jonas III 1 à 10 ; psaume LI ; évangile selon saint Luc XI 29 à 32

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