vendredi 27 septembre 2013

je vous ferai don de la paix - textes du jour

Vendredi 27 Septembre 2013


Eveil vers les deux heures du matin, rendormi. Je ne mets plus mon appareil anti-apnée depuis que nous sommes redescendus dans notre petite chambre du bas. Levé à six heures et demi, le thé pour ma chère femme, tranquillité totale ce matin, elle a embrassé notre fille, j’avais porté la coupe des chardons mis en sacs-poubelles jusqu’à la benne, calme départ vers huit heures moins le quart pour Redon. Grosse journée pour elle. Pour moi, acclimatation à mémoriser pour les semaines à venir, sans mon ordinateur habituel, donc sans mes dossiers-fichiers-carnets d’adresse et archives de mes messageries. Leçon pour conserver en mémoire additionnelle vraiment l’essentiel. Repasse de notre recours fiscal et des conclusions, assez favorables du rapporteur public la semaine dernière. Tenue de mes blogs et surtout du journal de notre fille, de plus en plus riche et passionnantes d’anecdotes, de récits et de questions. Dossier Megève, et comme je ne vais plus travailler qu’aux heures scolaires de notre trésor ou après son coucher, je vis un appel pour ma arche quotidienne, du rangement dans la maison et de la tonte autour de nos bâtiments.  C’est bénéfique. Mon cher Père Lamande : « tout est grâce », il donnait l’extrême-onction à ma mère, vingt-et-un ans bientôt. Et vingt ans pour la visite « de travail » de FM sur mes terres au Kazakhstan… récit de cette mission à faire, il en est temps, accompagnant ma biographie de MCM et des réflexions sur notre politique étrangère et ses outils (tout cela à remettre à quasi-zéro en pensée, en formation et animation de la ressource humaine).

Histoire de la beauté, vécue et non en théorie. Le soin féminin du corps, de la beauté, de l’apparence est moins gratuit ou don des dieux que je croyais. J’ai été saisi ce matin par cette réflexion, c’est le conditionnement que croient nécessaire la plupart des femmes pour être ou rester désirables, et l’évidence, surtout quand l’âge poudre et ralentit beaucoup des spontanéités de la vie, est que sans libido de chacun des deux, quelle que soit la convivialité et même la mise de la table, il ne se « passe » rien parce que rien n’est possible. Le sexe ne domine plus le comportement, c’est l’intelligence et le cœur qui le veulent et convoquent. Pas facile toujours. – Racisme ? haine non dite ? énervement inspiré par la coexistence avec autrui ? la peur de la différence, ne pas supporter, ne pas admettre la différence, elle n’est pas que raciale, sociale ou tenant au sexe et à l’page, à la culture, à tous les dehors, à tous les mentaux, c’est banal. La différence est tout simplement la liberté de chacun, la personnalité, la forge des circonstances. Je l’éprouve avec nos voisinages ou dans ma belle-famille ou en ayant reçu cet ami d’ancienne date et de fréquents séjours chez nous : nos modes de vie et d’être, notre habitat, la famille canine ne sont pas acceptés. Ma chère femme, elle-même, est partagée : schéma familial et vie antérieure tellement autres, si peu de résultat et tant de handicaps générés par ce que je suis irrémédiablement… Toute ma carrière professionnelle a été dominée par cette prise vraie et partagée sur certains, certes très aînés en biographie et en position (dont FM ou PB qui ont favorisé ma carrière, et évidemment mes « créateurs » qu’ont été JF, MoD et MJ) mais d’autres de ma génération ou plus jeunes, m’attachant et s’attachant, amitiés solides… et ce chorus contre une différence à laquelle je ne pouvais rien et que je n’ai jamais cherché à accentuer. Or, chacun est différent, mais il y a des différences qui passent bien, et qui paraissent conformes, utiles mêmes. MCM à la carrière d’exception commence son discours à l’Assemblée nationale d’opposition au projet de quinquennat présenté au nom de Pompidou : j’ai toujours été un anticonformiste impénitent… Le sens de la litote et le ton tranquille furent décisifs pour l’évidente attraction qu’exerça pendant dix ans le ministre des Affaires étrangères, porte-parole et metteur en musique du général de Gaulle sur l’ensemble des relations internationales de l’époque.

La messe, dont je prends « l’habitude », chaque vendredi en paroisse. A genoux (prie-dieu), recueillement et humilité, prière semblent plus aisés, naturels. Fête de Vincent de Paul, un géant : le pasteur, le conseiller de Louis XIII. Parenté évidente ce matin, mais pas dite à ma connaissance depuis le printemps dernier, de François avec ce saint typiquement français et de son époque, pourtant si transposable… l’expérience de la vie, des autres, des circonstances et situations des autres et d’une époque, le prêche vient ensuite, l’écoute et le « discernement » (impérieux pour France sj). Prier maintenant, action de grâce, demande : force, esprit, amour, dépossession d’un vouloir propre qui aveugle et assourdit. Jésus, une vie d’homme en pleine conscience divine d’un destin humainement tragique. Jésus a été habité toute sa vie par la tragédie finale autant que par la force de sa mission : il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite. Aggée I 15 à II 9 ; psaume XLIII ; évangile selon saint Luc IX 18 à 22. Le Christ répond à la profession de foi de son disciple, qui a – spirituellement – pénétré Son identité historique mais pas encore Sa nature divine, par la révélation d’un destin scandaleux et mystérieux. Les apôtres retiendront la chronologie calamiteuse et ne se souviendront de l’annonce de la Résurrection, qui assortit systématiquement l’annonce de la Passion et de la Mort. Contexte spirituel de ces révélations : la parabole de l’histoire vécue, celle de la reconstruction du Temple, Dieu et le truchement des hommes, le sens de leur travail, de leur piété-même… l’universalité d’une construction particulière. Je vais mettre en branle toutes les nations païennes, leurs trésors afflueront ici, et j’emplirai ce Temple de splendeur, déclare le Seigneur de l’univers. L’argent est à moi, l’or est à moi. La splendeur future de ce Temple surpassera la première, et dans ce lieu, je vous ferai le don de la paix. Amen. J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie.

 

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