vendredi 21 juin 2013

si ton oeil est vraiment clair - textes du jour

Vendredi 21 Juin 2013

Prier… Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre. Oui, c’est cela la direction, là est le remède. La réalité et mon salut, notre salut à tous, ne font qu’un.  Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. [1] Je ne sais quand s’est formée, puis s’est imposée pour y demeurer dans touit mon paysage mental et spirituel l’évidence de la mort, de la fin de ma vie terrestre, comme pour tous, mais de la mienne. Et non seulement je dois réussir mon passage à tout autre, à l’Autre – dont ma foi me révèle et me répète qu’Il est personne, compatissant, tout-puissant, à ma portée selon les évangiles et laa prière qu’Il me donne, qu’Il est Dieu, mon Dieu, notre Dieu, et ne me lâchera pas, ne nous lâchera pas – mais cette perspective maintenant proche et dont la conscience m’est clairement donnée, est devenue aussitôt une énergie pour la vie, pour le temps et les forces qui non seulement me restent, mais me semblent décuplée. Je dois réussir, je le dois à ma femme, à notre fille, à celles et ceux qui partagent nos vies de coeur, d’âme plus encore que de sang ou de cotoiement. Je le dois à Dieu puisqu’Il m’y aide de tout Lui-même. Me donnerai-je moins que Lui ? Moi qui suis si peu, ne dois-je pas être entier pour mes aimées, pour Dieu, pour tous ceux à qui je puis apporter… je ne sais quoi, mais Dieu le sait, et eux l’attendent. Si quelqu’un faiblit, je partage sa faiblesse ; si quelqu’un vient à tomber, cela me brûle. Alors s’il faut des motifs d’orgueil, c’est dans les signes de ma faiblesse que je mettrai mon orgueil. Est-il type humain plus complètement décrit et expliqué ? est-il énergie et génie humains plus appliqués ? avec la communication exceptionnelle par cet homme qui vécut il y a deux millénaires, de ce qu’a été son secret, son ressort, son existence : la grâce divine en lui… qui peut bien avant tant de nous, chanter avec le psalmiste : Je me glirifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête ! Au contraire, si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il ! J’écoute mon Maître, moi qui ai accumulé matériellement objets, livres, et autres, rapporté du Kazakhstan mites et autres, dégâts divers, vols nombreux, négligences de ma part dans la gestion de mes garde-meubles et déménagements : ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. Atteindre, cultiver, vivre la réalité par cette anticipation du futur que Dieu nous donne en conscience pour nous avertir. Mis en perspective, pour être mis-remis en marche. En espérance. Lucidité sur moi et le présent. Vérité de ma confiance en Dieu, responsabilité qui m’est rappelée, celle que j’ai reçu d’autrui, de certaines et certains plus particulièrement, responsabilité que je ne peux assumer qu’en Dieu, de Son aide efficace et constante. Preuve que c’est possible, cet extraordinaire plaidoyer de Paul. La fatigue… les coups… le danger de mort, très souvent. Cinq fois, j’ai reçu des Juifs les trente neuf coups de fouet ; trois fois, j’ai subi la bastonnade ; une fois, j’ai été lapidé ; trois fois, j’ai fait naufrage et je suis resté vingt-quatre heures perdu en mer. Souvent à pied sur les routes, avec les dangers des fleuves, les dangers des bandits, les dangers venant des Juifs, les dangers venant des païens, les dangers de la ville, les dangers du désert, les dangers de la mer, les dangers de faux frères. J’ai connu la fatigue et la peine, souvent les nuits sans sommeil, la faim et la soif, les journées sans manger, le froid et le manque de vêtements, sans compter tout le reste : ma préoccupation quotidienne, le souci de toutes les Eglises. 


[1]  - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens XI 18 à 30 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu VI 19 à 23

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