samedi 15 juin 2013

celui qui n'a pas connu le péché - textes du jour

Samedi 15 Juin 2013

Hier soir
                    Courriel dans l’après-midi de Yann P. me signalant un texte de l’épiscopat publié à la suite de l’adoption de la loi sur le mariage pour tous. Il me semble l’avoir déjà mémorisé et même diffusé : la lettre de l‘évêque du Hâvre à ses oauilles, juste après la promulgation du texte, Mgr. Jean-Luc BRUNIN. Je remarque, le relisant après avoir parcouru ce qui m’est envoyé que sa lettre pastorale en a bien été la matrice. C’est un homme de paix. La compilation de ce qu’ont produit d’ailleurs les évêques n’est pas polémique au contraire de ce que certains comme l’évêque de Bayonne, ou bien le cardinal BARBARIN ont publié ou communiqué. Ce dernier d’ailleurs ne figure au bas d’aucun de ces textes et à l’archevêque de Paris a succédé à la tête de la conférence épsicopale, un homme aussi de paix, l’archeveque de Marseille. Reste que la pastorale des homosexuels n’est pour le moment qu’une étiquette sur une enveloppe et que tout le rôle et la manière des chrétiens pour défendre un point de vue et surtout pour être exemplaires en morale et en bio-éthiqu sont à mettre au point pour notre époque, et pays par pays. C'est dire que notre combat est d'abord celui d'une conversion personnelle pour que notre vie soit une véritable bonne nouvelle cohérente avec l'Evangile et donne aux autres le goût de la vivre. Notre parole la plus convaincante prend avant toute chose la forme d'un engagement et d'un service. A cette condition nous ne craindrons pas que nos façons de vivre entrent en contradiction avec les normes de la société. L'important, c'est que nos vies soient réglées sur le soleil du Christ et qu'on puisse dire que notre témoignage n'est pas jugement pour l'autre mais tout simplement cohérence entre la foi et les actes. Ce que dit bien le dernier document paru, qui s’est gardé de polémiquer sur une lettre de l’Evangile. Tout est bien qui finit bien ? au moins pour la séquence publique. La vraie qui est nos vies de couple ou nos difficultés de couple ou de solitude, est personnelle, privée, et il est d’ailleurs – au moins dans ce que je connais de paroisses et de rencontres entre censément chrétiens – difficile d’échanger sur le vécu. Sur le théorique, qui a fait combat avec le dehors, on excelle. Mais sur la vie du dedans ? Je reprendrai l’ensemble de ces textes, non plus dans l’optique du sort des ex-parias : les homosexuels (avoués ou pas, surtout les inavoués, et peut-être aussi ceux qui fantasment à leur sujet) pour lesquels trainent encore des relents d’une méconnaissance totale de ce qu’ils sont et vivent, mais dans celle de notre vie de couple, ma femme et moi, au soleil exigeant et souriant de notre fille. – Accompagnement judiciaire : dénouement ce matin devant je ne sais plus quel tribunal d’un conflti e tre une mère porteuse et un couple stérile, pratique interdite en France. Les trois ont eu chacun de fortes amendes, l’enfant a été retiré à la mère porteuse (drame certain pour elle qui avait menti puisqu’elle voulait un enfant sans relation sexuelle) et confié à son père.La loi de nature est implicitement dégagée sinon appliquée. Paternité indiscutable, biologiquement et juridiquement, et il n’y a qu’un père en l’affaire, mais la mère porteuse c’est celle qui devant Salomon hurle qu’on épargne l’enfant, alors que l’autre – que le loi du juge de ce matin ne reconnaît d’ailleurs pas – est affectivement indifférente. Elle n’a raisonné qu’en termes d’avoir. Curieusement, ce « précédent », plus jugé par la réaction, ô combien de nature, de la mère que par la sagesse du roi, n’a pas été évoqué pendant nos neuf mois de débat et tant de prises de parole et de plume de la part des catholiques et de leur hiérarchie pastorale… du moins à ma connaissance.
 Avant de prendre la route du retour, ce petit matin
 
Prier… Quand vous dites ‘oui’, ce que soit un ‘oui’, quand vous dites non’, que ce soit un ‘non’. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. [1] ce n’est as une parole de persécution, une manière de se conduire envers l’autre, mais bien d’être soi-même tout d’une pièce, celle que Dieu nous donne. Responsable de nous-mêmes. Je vous dis de ne faire aucun serment ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son archepied, ni par Jérusalem car elle est la Cité du grand Roi. Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Nous ne sommes que dans l’esprit et le regard de Dieu. Chacun de nos souffles devrait nous le rappeler. Celui qui n’a pas con,u le péché, Dieu l’a oour nous identifié au péché des hommes, afn que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu. Ce religieux talentueux, et capable de souffrance et de témoignage, souffrance propre, témoignage pour autrui, concluait avant-hier notre rapide échange sur ces neuf mois de débat bien français et où l’Eglise et les chrétiens ont pris tant de part et de bonne foi. Annonçons Jésus Christ, c’est l’essentiel… quant au reste… il n’est pas toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches…il met loin de nos péchés. Le principal n’est pas l’état de vie ou la nature ou les penchants d’autrui, mais ce dont je réponds devant Dieu et devant autrui : moi-même. Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! Au bout de la route, pour mon péché particulier – même pardonné sacramentellement, mais que je n’oublie plus, peut-être fut-ce la grâce de cette absolution et de cette rencontre d’âme devant Dieu dont j’avais douté, douté de la force qu’Il m’aurait donné, si… – cette messe au Guerno, dédiée à la vie, non au sens du combat bioéthique, mais à ceux qui, de notre faite et de notre aveu, ne sont pas nés… tellement dans ma prière et ma pensée, et dans celles de beaucoup, je crois. La culpabilité humainement ne s’efface pas, mais elle se partage avec le Deu de vérité parce que Celui-ci est de miséricorde. Mon fils ou ma fille qui aurait plus de trente ans. Mon souhait de ces années-ci que nous ayons un second enfant y fait écho et appel. Un jour, j’en parlerai à notre fille. Sur cette route de retour, qui est disponibilité à Dieu, réposne à sa lumière, qu’il me soit donné de prier. Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse. Ainsi soit-il !  


[1] - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens V 14 à 21 ; psaume CII ; évangile selon saint Matthieu V 33 à 37

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