dimanche 9 juin 2013

qu'est-ce que tu fais ici, homme de Dieu ? - textes du jour

Dimanche 9 Juin 2013

 
Le flot de paroles, ces mouvements de droite ou de gauche, faut-il d’ailleurs classer comm le hasard le fit dans la salle qui n’était pas à hémicycle de notre première Assemblée nationale vers 1790 ? ou faut-il, ce que je préfèrerai, classer selon le degré d’utilité pour le pays, ou si l’on est soucieux de quantité ou de qualité, sans jugement moral ou subjectif, suivant le nombre, suivant l’organisation. Bref, mais point commun, quelle que soit la noblesse revendiquée de l’objet de militance, de manifestation, de combat, j’éprouve depuis des mois, conforté par ma nuit d’échange de vendredi à samedi, la fermeture d’esprit de ceux qui ont une telle logorrhée. Mais je la crains aussi de ceux qui sans réflexion sur leur devoir d’état ou sur k’avenir des leurs ou sur les conditions de leur propre subsistance physique et de leur équilibre psychologique, s’adonnent à la lecture spirituelle ou exclusivement. Je la déplore aussi quand je lis, peut-être trop rapidement, des écrits de maintenant, paraphrasant et dissociant-réassociant des fragments de l’Ecriture sainte chrétienne – celle que je fréquente le plus et à laquelle je crois – et que ce me semble inutile, prétentieux peutt-être, mais certainement inférieur à l’écrit lui-même dont on se croit inspiré : les sagesseqs réécrites vaent moins que les livres sapientiaux eux-mêmes dans la Bible. Les écrits fondateurs du bouddhisme ou des soufis sont de la même race spirituelle et mentale que ces livres sapientiaux. Ne répétons pas ces écrits, mais vivons. Ces militants, ces gens pieux, excellents d’objectifs (quoiqueles écrits des mouvements tradis. pu de la manif.pour tous, ou les appels au secours contre ‘lenseignement ou pas de la théorie de gender ou du genre surent la haine et les bûchers de l’Inquisition), vivent-ils ouverts aux autres, chaleureux, attentifs ? Venu là, je songe aussi à cet ami – prêtre de foi, d’état de vie et de profession, mais arrivé à un âge de proche dépendance où l’on ne change pas non plus d’orientation professionnelle dont le degré d’écoute d’autrui depuis quelque temps tombe à zéro, quelles que soient les vraies raisons qu’il a de se sentir peu traité ? Pour une transaction dont nous pouvions croire qu’elle l’arrangerait et le soulagerait, nous le découvrons avcec surprise, puis douleur, étonnammant comptable de X détails et paramètres tout en étant totalement hors de la pratique qu’il invoque cependant avec constance.

J’étends l’expression – ce matin – de ce mal-être pour mieux l’évacyuer avant de prier, de reprendre et de contunuer. Le flot de parole ou de lecture sainte, sainte relativement à l’objectif poursuiv, n’est-il pas aussi le travers d’une présentation de l’Eglise et de ses offices. Prêcher l’amour, insister sur la révélation d’un Dieu d’amour et rédempteur et se comporter durement, sans transcendanec et avec égoïsme ? Le mot juste du pape François – dont cependant la laideur physique me gêne quoiqu’elle ait l’avantage de m’appeler à la charité et à un certain dépassement des apparences physiques… qui fait observer en début de pontificat le décalage entre ce quelo’nt dit et ce que l’on fait. Et dans l’Eglise, le dît étant un prêche à prétention absolue, ce décalage est encore plus scandaleux. Heureusement, il n’est pas systématique, et pour une figure qui choque, il en est une aurre qui inspire la plus grande admiration. Avons-nous aussi en Eglise tout à fait raison, sommes-nous tout à fait cohérents en dissociant « la » Parole (majuscule), le Cors, le Sang, au lieu de tout simplement aller de ces manifestations, de ces « espèces » à la personne-même du Christ, de Dieu. Ce qui nous intéresse et nous sauve, ce n’est pas la partie d’un tout, comme si Dieu pouvait se découper ou se regarder sous tel aspect plutôt que tel autre : ce qui ‘attire, nous sauve, c’est Dieu. Je balbutie ce matin, mais ces courses folles et ces langues de bois m’assaillent, et je les trouve sans sens, mortifères, desséchées. La France catholique est devenue une feuille politique, sur-orientée et qui n’a pas même le talent des hebdomadaires des années 30, (je pense à Je suis partout, à DRIEU la ROCHELLE, à BRASILLACH, à REBATET). A tout prendre comment ne pas préférer, même si pour l’heure ce n’est pas un modèle d’accueil et de dialogue, cet appel d’Action antifasciste d’une certaine fraîcheur [1]… mais au total, que ce soit un million ou deux cent soixate mille personnes au Champ de Mars ou ces réseaux sociaux, je ressens surtout une façon de cour de récréation, de jeux d’enfants avec cette distinction que l'enfant sait qu’il joue et pressent qu’il changera pour l’âge adulte, pour… ce qu’il ne sait pas mais qui sera, et l’enfant a un sens aigu de al société, de s’adapter à la société dans laquelle il se trouve, la relation avec ses parents, avec son entourage familial, nourricier, protecteur, qulle qu’en soit la composition, la classe, les sports, la télévision, tous les éléments de la vie et de la distractionn du jeu et du concret. Cette sensibilité et ce réalisme, je ne la ressens pas du tout chez ceux qu’il faut entourer de forces de l’ordre, convoquer aux tribunaux, interdire d’association ou de publications ou ceux que les partis anciens envient parce qu’il y a du monde dans la rue, ou de la conviction dans des actions de solidarité. Mais ces puérilités des uns, ce messianisme des contestataires et les effrayantes lacunes, passivités, insensibilités des autres aux références soi-disant de gouvernements, de gestion, de politique générale, de responsabilité produisent ensemble des morts, des émeutes... des gens bien aussi. Je reste habité ce matin par Clément MERIC et par Pierre MAUROY.

Prier… je m’y retrouve en même temps que m’enveloppe la conscience du retard pris dans mes engagements de travail et de production, de la responsbilité que j’ai de ma chère femme, de notre fille adorable… Et notre Ecriture sainte, notre foi sont concrètes [2] Le prophète Elie habitait chez une femme dont le fils tomba malade ; le mal fut si violent que l’enfant expira. Alors la femme dit à Elie : « Qu’est-ce que tu fais ici, homme de Dieu ? Tu es venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! »… Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. La question est là, nullement idéologique, pas même spirituelle ou en interrogation pour soi de ce qu’il est bon de faire pour le paradis ou pour le bonheur du jour… Mort, l’enfant mort, la mère qui le pleure. Du texte ou pas. Elle est là, le cadavre aussi, l’amour est le dernier lien, c’est lui qui crible tout et nous fait accéder au réel, le réel c’est la vie.  En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui : « Ne pleure pas ». Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. … Elie répondit : « Domme-moin ton fils ! ». Il le prit des bras de sa mère, le porta dans sa chambre en haut de la maison et l’etendit sur son lit. Puis il invoqua le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, cette veuve chez qui je loge, lui veux-tu du mal jusqu’à faire mourir son fils ? »… Le Seigneur entendit la prière d’Elie ; le souffle de l’enfant revint en lui : il était vivant ! Prière et compassion, celle des hommes, celle de Dieu. Ministres de cette identité, de cette annonce ? pas des écrivains, des orateurs, des inventeurs, des découvreurs de l’origine de tout, ou de l’eau tiède…  l’Evangile que je proclame n’est pas une invention humaaine. Ce n’est pas non plus un homme qui me l’a transmis ou enseigné : mon Evangile vient d’une révélation de Jésus-Christ… Dieu a trouvé bon de mettre en moi la révélation de son Fils, pour que, moi, je l’annonce parmi les nations païennes [3]. Vocation mais totalement mûe par Dieu. Chemin du réel qu’est l’appel de Dieu, à l’extraordinaire ou au banl, peu importe, puisque c’est Lui qui compte et qui est tout. Quant à tout ce que je puis, avec tant d’autres, dont ma chère femme et des proches m’accordant leur union d’intelligence et de sensibilité (de prière aussi, je l’espère, pour eux autant que pour moi) déplorer du monde actuel ou de ses cruelles lacunes, puérilités, prétentions… cela ne voile rien. Le salut est possible, là. La relation à Dieu, c’est moi qui n’y vient pas assez.


[1] - Régulièrement, nous recevons des mails de personnes qui apprécient notre démarche et qui souhaitent rejoindre notre groupe ou bien simplement nous rencontrer. Nous devons donc préciser qu’elle est notre démarche concernant le développement d’un mouvement antifasciste.
Notre but n’est pas de grossir en tant que groupe. Ce que nous souhaitons, c’est un foisonnement d’initiatives, de projets et d’actions antifascistes, car nous pensons que c’est la seule façon d’abattre le fascisme.
Plutôt que de rejoindre notre structure, les personnes qui apprécient notre démarche doivent monter leur propre groupe autonome antifasciste avec des personnes de leur entourage !
Mais pour autant, continuez à nous écrire pour en parler avec nous si vous le souhaitez !
Voici quelques points essentiels qui expliquent comment monter son groupe antifa !
en ligne 8 Juin 2013 http://actionantifasciste.fr

[2] - 1er Rois XVII 17 à 24 ; psaume XXX ;  Paul aux Galates I 11 à 19 ; évangile selon saint Luc VII 11 à 17

[3] - avec cette notation intéressante pour notre regard aujourd’hui sur l’Islam et sur les dialogues à mener : aussitôit, sqns prendre l’avis de personne, sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant moi, je suis parti pour l’Arabie ; de là, je suis revenu à Damas. Puis au botu de trois ans, je suis monter à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierer, et je suis resté quinze jours avec lui.

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