vendredi 10 mai 2013

votre peine se changera en joie - textes du jour

Vendredi 10 Mai 2013


Prier… [1] vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur seréjouira ; et votre joie personne ne vous l’enlèvera. … Vous serez dans la meine, mais votre pein se changera en joie. Paysages de l’âme et du sentiment. Rien de décisif, ni même de réaliste, mais le Christ nous respecte dans ces conditions de vie intime qui sont les nôtres, qu’il éprouve, lui aussi, lui surtout puisqu’avec tellement plus d’intensité. Il y remédie par sa présence et par son action. Notre rétablissement n’est pas de le voir. C’est qu’Il nous voit. C’est d’être vu de Dieu qu’il s’agit, c’est cela qui nous guérit. Le mouvement est de Dieu pas de nous. Réablissement de la fécondité, explication de l’univers : la comparaison avec la gestation, les douleurs de l’enfantement. Nos peines, nos limites-mêmes sont présage et promesse. – Les Actes des Apôtres nous donne une leçon de laïcité. On peut gloser sur la tolérance ou l’humanisme dont elle serait porteuse. L’écriture chrétienne n’enseigne une théocratie que du cœur, pas des mœurs ni des institutions et l’application dont Paul donne l’occasion est claire : le pouvoir politique donne lui-même la définition, et Jésus à propos de l’impôt établit la distinction des domaines. Mais c’est le comportement de cœur qui permet – là encore – que cette séparation soit féconde, car la théocratie serait aussi superficielle qu’une indifférence mutuelle entre le temporel et le spirituel. La querelle devant le proconsul de Grèce n’éclate que du fait des Juifs réprouvant l’annonce évangélique non pour son fond mais parce qu’elle atteint au ritualisme. Nous y sommes. Et Gallion, comme tout pouvoir politque qui serait équilibré et serein, renvoie les plaignants à eux-mêmes et à leurs prémisses. – Textes d’apparence intellectuelle et non spirituelle, mais l’assurance de Paul pendant son séjour à Corinthe a une source précise : la manifestation du dessein divin. Le Seigneur lui disait : « Soi sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. Je suis avec toi, et personn n’essaiera de te maltraiter, car dans cette ville j’ai à moi un peuple nombreux. C’est Dieu qui fait le travail et notre gloire est d’être ses collaborateurs et instruments, pour autrui et pour nous-mêmes. Je le vois bien pour et avec celles que j’aime. Messe de première communion pour huit des amis de classe de notre fille, silhouette et attitude de celle-ci à quelques rangs de nous,se détachant sur la lumière du chœur. Et ma femme qui chante les cantiques sans en manquer un, me prend la main quand elle ressent ma propre prière. Le don divin dans ma vie d’à présent, ce sont elles m’assurant de la bieveillance fondamentale de tous. Querelles, déceptions en fratrie, en voisinage, en pays-même qui naufrage sont replacés dans une réalité qui vient, celle de l’espérance et de la reconstitution du natif, de l’originel, du voulu divin.


[1] - Actes des Apôtres XVIII 9 à 18 ; psaume XLVII ; évangile selon saint Jean XVI 20 à 23

Aucun commentaire: