lundi 27 mai 2013

car il avait de grands biens - textes du jour

Lundi 27 Mai 2013

Hier, les quatre manifestations, Paris en vue aérienne, ce n’est pas « noir de monde » mais vivement coloré, le bleu et le blanc dominent d’en haut. COLLARD et COPPE, le révisionnisme législatif. Les dénouements divers seront bien avant 2017, mais dès hier soir trois formes de réponse. Les cinq cent casseurs, la palme d’or à Cannes pour la vie d’Adèle [1] , un amour « torride » entre deux jeunes filles et le second épisode d’alias Caracalla (l’admirable interprétation-restitution du personnage de Daniel CORDIER [2] par un jeune inconnu : Jules SADOUGHI, MOULIN étant joué par Eruc CARAVACA, fort bien aussi et que je ne connais pas davantage) Nous sommes dans les mêmes quantièmes qu’en 1968 : ce lundi, il y a quarante-cinq ans, malgré lke plaidoyer de Claude SEGUY, les « accords de Grenelle » étaient hués à Boulogne-Billancourt par les gens de Renault. Nous avions une industrie, des syndicats, un pouvoir, des oppositions, les questions fortes avaient des réponses à côté mais l’on n’était pas loin des sujets. .

Hier, fête des mères…  nous manquons dans trois églises différentes la messe de onze heures… duo bouleversant : ma femme et notre fille, ouverture des paquets tandis que sont lus les poèmes de maintenant et de l’an dernier. Convaincre ma chère femme que celui de l’an dernier fut bien écrit, en totalité par notre fille. Et moi, reçu en deux messages l’expression du fondamental qui n’a pas de genre [3], que Dieu est diversité.

Prier… [4] va, vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. La parole verbatim de Jésus est sèche, elle ne correspond pas, apparemment, à la situation. Celle-ci met aux prises un homme aimant par découverte d’un autre, d’une sorte de perfection dans la bonne volonté et dans la justesse de comportement, avec celui qui vient à lui mais qu’il va désarçonner. Il ne lui donnera aucune facilité pour se convertir, il n’y aura pas de psychothérapie, de dialogue du genre donné à Pierre à tant de reprises tel que ce dernier pourra répondre, makgré tout et plus de la manière spontanée qui lui était habituelle, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime… L’autre est resté constammment dans le registre de l‘avoir : que dois-je faire pour avoir en héritage ma vie éternelle ? où pourtant Jésus le rejoignait : tu auras un trésor dans le ciel. Est-ce sa richesse qui coupa net l’élan du « jeune homme riche » ? ou l’absencee, en lui, de tout goût du risque. Seul Jean l’évangéliste, le disciple que Jésus aimait, a été regardé comme cet homme : posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. Paroxysme de l’humanité quand elle est de bonne volonté et qu’elle rencontre ce qui ultimement l’empêche de franchir le seuil, de naître. Paroxysme de l’incarnation divine : Jésus se mit à l’aimer. Les disciples choisis et aimés eux aussi (il les aima jusqu’au bout) n’ont pas connu cette aventure dans le cœur de Dieu ni dans le leur, la vocation manquée.




[1] - du Franco-tunisien Abdellatif Kechiche, a remporté dimanche la Palme d'or du 66e festival de Cannes, une première pour un film qui parle aussi ouvertement et crûment d'homosexualité.
"C'est une très belle histoire, un amour magnifique auquel tout le monde peut s'identifier, peu importe la sexualité", a estimé Steven Spielberg, président américain d'un jury qui a osé placer sur la plus haute marche un film aux scènes très explicites de sexe lesbien.
Lors de la remise de la Palme, Spielberg avait maintenu le suspens en déclarant que le jury allait quelque peu innover "en honorant trois personnes" avant d'appeler les deux actrices "Adèle, Léa et Abdel... pour +La Vie d'Adèle+", qui sont montés ensemble sur scène où ils sont tombés dans les bras les uns des autres.
La France, qui repart également avec le prix d'interprétation féminine attribué à la Franco-Argentine Bérénice Bejo dans "Le Passé", n'avait pas remporté la Palme d'or depuis 2008 pour "Entre les murs" de Laurent Cantet.
Le président de la République François Hollande a estimé que la Palme d'or récompensait "le talent des artistes, la liberté du réalisateur, son audace et la confiance qu'il porte dans la jeunesse".
Interrogé sur le choix du jury alors qu'une nouvelle manifestation de masse contre le mariage homosexuel avait eu lieu le même jour à Paris, Steven Spielberg a répondu: "Ce n'est pas la politique qui nous a influencés mais le film". "Nous avons voulu remettre des prix de cinéma et pas des prix politiques", a enchaîné le cinéaste roumain Cristian Mungiu.
Spielberg a cependant précisé que "La vie d'Adèle" portait "un message important", lors de la conférence de presse qui a suivi.
"Je voudrais dédier ce prix, ce film à cette belle jeunesse de France (...) qui m'a beaucoup appris sur l'esprit de liberté et du vivre-ensemble", ainsi qu'à "une autre jeunesse (...) de la révolution tunisienne, pour leur aspiration à vivre eux aussi librement, s'exprimer librement et aimer librement", a déclaré Kechiche en recevant son prix.
Adapté librement d'une bande-dessinée "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh, "La vie d'Adèle - chapitre 1 et 2" suit la naissance et l'évolution d'une passion absolue entre les deux personnages d'Adèle et d'Emma.
Famille et violence
"Nous avons été privilégiés de voir ce film et non gênés", a poursuivi Spielberg, allusion aux scènes de sexe très crues du film.
Adèle Exarchopoulos, l'Adèle du film, s'est adressée à sa partenaire Léa Seydoux pour la remercier "d'avoir été aussi généreuse avec moi (dans) ce film".
Auparavant Bérénice Bejo était montée sur scène afin de recevoir le prix d'interprétation féminine, offrant un joli moment d'émotion. En larmes, elle s'est adressée au réalisateur iranien du film, Asghar Farhadi en lui déclarant: "Je t'aime tellement, j'aime tellement ce film".
Couronnée par un César pour son rôle de star du cinéma dans "The Artist, Bérénice Bejo a connu une "success story" fulgurante depuis deux ans, qui se poursuit avec une récompense pour son rôle de mère déchirée entre son mari d'avec qui elle veut divorcer et son nouveau compagnon.
Pour le prix d'interprétation masculine, le jury a choisi d'honorer Bruce Dern, acteur de 76 ans, pour son rôle de vieil homme acariâtre dans le road-movie d'Alexander Payne "Nebraska".
Les Américains Joel et Ethan Coen, qui avaient reçu la Palme d'or en 1991 pour "Barton Fink", se sont vu attribuer le Grand prix pour "Inside Llewyn Davis", racontant les tribulations d'un chanteur de folk dans le Greenwich Village des années 60.
La famille, un des thèmes centraux de la compétition officielle, a été encore récompensée avec le prix de la mise en scène au Mexicain Amat Escalante pour "Heli", une oeuvre radicale et dérangeante sur le destin d'une famille confrontée à
la violence.
Le Japonais Hirokazu
Kore-Eda a reçu pour sa part le prix du jury pour "Tel père, tel fils", réflexion profonde et sensible sur la paternité.
Enfin le Chinois Jia Zhangke s'est vu attribuer le prix du scénario pour "A touch of sin"(un soupçon de péché), sombre fresque montrant la violence d'une société chinoise en plein boom économique minée par la corruption et
la pauvreté.
"Le
cinéma me fait vivre", a dit le réalisateur chinois, dont le "courage" a été salué par le jury. "La Chine change si vite en ce moment. Je pense qu'un film est le meilleur moyen pour moi de rechercher la liberté", a-t-il ajouté.
[2] - JeanMoulin, l’inconnu du Panthéon, trois tomes éd. Jean-Claude Lattès . 1989-1993
Jean Moulin, la République des catacombes, Gallimard . 1999
Alias Caracalla, Gallimard . Novembre 2009 . 931 pages

[3] - Nous avons également  parlé de ce débat autour du mariage pour tous. Elle me dit vouloir en parler plus avec moi   car elle n'a pas suivi et ne comprend pas. Nous nous mettons tout de suite d'accord  (elle a fait des études de psychologie très poussées )  sur le fait que  la question de l'homme et de la femme est fondamentale  et qu'elle pose la question de la différence, du manque et que ne pas vouloir  le voir relève de la toute puissance et quasiment de la folie.
J’ai une autre analyse  qui  me dit que l’étape actuelle du monde est  au mariage , à la rencontre avec dieu comme jamais et que ce sentiment de toute puissance trouve son  vrai sens dans la proximité  de l’axe divin et de l’axe humain  qui se rejoignent.
Comme jamais.
mais pour le moment   les êtres humains ne voient pas   de quelle façon cela se passe du collectif au particulier .
Le moi  voit  et se prend pour centre
Il y a quelque chose de juste dans cette toute puissance tant critiquée par la psychanalyse   c’est qu’effectivement chaque un est de dieu et est une facette de dieu ...
Mais dans  l’interdépendance christique  ...  Sans humilité  on est foutu !!!
L’homme ne peut pas se représenter comment cela se passe  la relation de ce un et de ce tout sauf si son coeur est pur et que cela lui est donné .
Confirmation auprès d’elle et d’autres  que tout va bizarrement ...  Un peu comme moi qui passe par des périodes contrastées qui se succèdent à toute vitesse.
Après notre échange téléphonique, nous allions bien mieux toutes deux ...

Oui c’est la fête des mères  aujourd’hui.
Merci cher Bertrand
Combien de fois j’ai senti en vous une mère , une mère tellement généreuse, attentive ...

[4] - Ben Sirac le sage XVII 24 à 29 ; psaume XXXII ; évangile selon saint Marc X 17 à 27

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