mercredi 22 mai 2013

j'ai le désir de ton salut, Seigneur - textes du jour

Mercredi 22 Mai 2013

Hier
Marguerite m’a appelé avant l’heure que je suppposais de leur déjeuner, panne de la Lancia, recours à Philippe T., cables et durites, pompe à eau vulnérables quand ils sont secoués par des cahots… mais surtout la charmante petite chienne noire, un peu hirsute de Roger, à Lamblat, s’est pendue, étranglée par une attache trop courte. La nièce de notre ami aurait eu cette négligence ou cette bêtise sur protestations de Louis M. la trouvant trop fréquente dans leur environnement. Ce qui est faux. Edith a du chagrin, et moi aussi. La bêtise humaine, la cruauté…
 
 
Ce matin
Je reste dans la souffrance et la pensée de cette longue souffrance d’une petite bête pendue par ignorance de la bêtise humaine, les maîtres absents, leur propre relation avec l’environnement. Nos « chers » voisins, hier, paniqués parce que quelques vaches égarées, une barrière mal fermée, ont divagué dans notre « quartier », notamment dans nos prairies. L’art de vivre est un art d’aimer. – Les antidotes à ce qui nous tue. Pour la principale, qu’on a appelé « péché originel » mais que la Genèse ne qualifie pas, elle ne donne que les conséquences et surtout la promesse de rémission, l’antidote est venue de Dieu puisque c’est Lui que nous avions, pis qu’offensé… voulu concurrencer. A Babel, c‘était encore plus explicite, mais comme si Dieu s’était habitué à notre bêtise et à nos disporotions, il n’y a que la conséquence : ne plus pouvoir s’entendre les uns les autres parler dans sa langue. Rattrapage à la Pentecôte. Génie français, la dispute sur le exe des anges à Constantinople, assiégée et déjà perdue… Une modification des textes civils sur le mariage nous requiert depuis dix mois et a créé une ambiance de guerre civile, alors que le sujet méritait, mérite tant d’approches et surtout des précautions et des sécurités, pour les intéressés, pas pour les spectateurs que son les censeurs… Les appels à manifester et autres, quelles que soient leur audience, vont trouver leur antidote (cf. papier Civitas, critiquant l’emblématique Frigide BARJOT mais faisant de Lyon le meilleur creuset de la contestation : or, c’est justement le diocède du Cardinal BARBARIN, aux interventions troo hâtives et simplistes, d’une militance déplacée), le suicide dans le chœur de Notre-Dame de Paris… et le parcours de l’extrêmiste avec semble-t-il le bouquet complet d’une ascendance OAS et d’un prophétisme sur l’islamisation de l’Europe, sauf nouvelle bataille de Poitiers… Comme si l’Université n’avait pas besoin de véritable autonomie sans tomber cependant dans le financement par les entreprises, et les étudiants pas besoin de véritables allocations et d’une quasi-gratuité de leur scolarité, voilà lancé un nouveau débat : l’anglais, langue d’enseignement uiniversitaire… avec comme argument, qui sert à tout depuis vingt ans, la modenisqtion, l’attractivité. Débat d‘hier où un jeune physicien n’ayant pour identité que de ckamer la publication de cent vingt articles (dans des revues à comité de lecture, je suppose) a comme argument que la bonne thèse ne peut se documenter qu’en anglais, l’article se communiquer qu’en version originale anglaise, qu’on ne peut attirer des étudiants (étrangers ?) que par l’enseignement en anglais et que si l’on veut un prix Nobel dans nos universités, il faut qu’elles soient anglophones, d’ailleurs à Sciences-Po. c’est déjà à moitié fait, or, voulez-vous supprimer Sciences-Po. ? – Je réponds, oui, si ce doit être cela et non la formation des éleites nationales. Je réponds qu’une langue n’est dominante que par la force : l’Allemagne aurait gagné en 1945, le monde serait germanisant, il a été francisant par Louis XIV et Napoléon mais une langue "dominante" est aussi le véhicule d'une civilisation et d'une politique, celle des Lumières, celle des droits de l'homme. L'Angleterre a donné son modèle économique, mais bien variable dans le temps et produisant aussi KEYNES. L'Amérique a gagné la guerre froide mais a inventé l'intervention au Vietnam, en Afghanistan, en Irak et elle n'est comprise que par ses plus mauvais fragments en économie et en société soit-disant libérale et indicvidualiste, alors qu'elle cultive elle-même ses meilleures antidotes. L'adopter par schéma, dont l'adoption d'un modèle unique de communication, est même la trahir dans beaucoup de ses élites et de ses ressorts. Pour nous, nous avons, entre Français et Allemands, manqué l'occasion du traité de l'Elysée pour que la langue de l'un soit chez l'autre, la première langue obligatoire et réciproquement. Pour nous,Umberto ECO a raison, la langue de l’Europe, c’est la traduction. La francophonie, c’est un des leviers de la diversité et du pluralisme. Il y a cependant à craindre que ces « réformes » passent au lieu des mesures concrètes, les limites d’âge pour les enseignants, j’en sais quelque chose, les frais (la moitié de mes étudiants en 2008 travaillaient une partie de la nuit, en « petits boulots ») et comble : l’appel à investir dans les chambres universitaires, profit garanti, c’es-à-dire presssurer les étudiants… L’antidote ? je ne la vois pas. – De plus en plus d’illuminés, de moins en moins de gens capables à la fois de discernement, de consultation, d’écoute et de communication non d’eux-mêmes mais de ce que l’ensemble de ceux qu’ils ont écouté leur inspire. Etre porte-parole et non Narcisse orateur, imperator et pédagogue.

Mais hier soir, chez mes neveux, l’antidote du couple aimant, d’une petite fille charmante, ravissante, accueillante qui aidera ses parents comme si elle en était un troisième pour aider à se développer la petite cadette moins bien dotée au départ. Et chaque éveil, pour moi, dans le cafard, a son anttidote, la joie de vivre et la poussée de vie de notre fille. Et la poussée de l’Esprit Saint me remettant dans les automatismes du travail et de la confiance. Parfois, la certitude du pas à pas est plus équilibrante et sereine que la perception de l’horizon. Je me sens accompagné jusques bien au-delà. Canne d’aveugle ? non, je n’en ai pas. Prière plus qu’espérance. Je ne suis que là.  

Remise en marche, en respiration, dans la foi, la foi pour une personne, évidemment pas pour un corpus… Ne l’empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. [1] Jésus sans droit d’auteur, Jésus assimilant avec délicatesse ses disciples à Lui-même. Notre foi est d’abord un intense compagnonnage. Islam et Judaïsme, nos frères et nos ascendants, sont des révélations, et nous nous y reconnaissons, révélation de la promesse, révélation et insistance sur la transcendance. Mais – ce n’est pas un « article de foi » … – je ressens le christianisme comme une psychologie, une divination, une amitié sereine et constante avec un Dieu aussi proche qu’incommensurable, un Dieu à voir, entendre et même à manger et boire, un Dieu la main à notre épaule, un Dieu partageant nos vies et les ayant même vécues dans leur atrocité, celle dont nous sommes heureusement préservés pour beaucoup d’entre nous, mais pas tous…e et dans leurs joies de convivialité, d’amour, de miracles même…J’ai le désir de ton salut, Seigneur : ta loi fait mon plaisir. Que je vive et que mon âme te loue ! Tes décisions me soient en aide.  Texte d’une grande poésie, l’Esprit Saint au féminin ? Pourquoi pas… ce compagnonnage aussi de nos facultés et de ce que Dieu en fait, en jardinant en chacun de nous… S’il se confie en elle, il en prendra possesssion et tous ses descendants la recevront en héritage. Pour commencer, elle le conduira par des chemins sinrueux, elle fera venir sur lui la peur et l’appréhension, elle le tourmenetar par la sévéité de son éducation, jusqu’à ce qu’elle puisse lui faire confiance ; elle l’éprouvera par ses exigences. Puis elle reviendra tout droit vers lui, elle le comblera de bonheur en lui dévoilant ses secrets. Mais s’il s’égare loin d’elle, elle l’abandonnera et le laisser aller à sa perte. Ces temps-ci souvent me revient une interrogation intime, probablement vaine : au-je vraiment fait le pari de cnstruire ma vie en Dieu, et seklon Lui et ses inspurations. J’ai cru le vivre en me questionnant sur un état de vie religieux ou sacerdotal, un vocation, un appel. Il n’y eut pas de réponse. Qu’ai-je décidé dans ma vie qui ait été vraiment, « purement » selon Dieu ? je ne vois pas, et pourtant ces manques et ces lacunes, cette inconséquence de foi puisque ma foi native n’a jamais frémi de doute même quand je désespérais de tout, et plus encore intensément parce qu’il y avait le décalage entre le cru et le vécu, tout cela m’a mené où je suis, et où je suis Dieu m’a attendu et fraye avec moi, je le sens, le sais, le vis. Il me donne de le savoir et de le vivre. Cette Sagesse, mysrérieuse mais d’expérience en nos vies, elle le comblera de bonheur en lui dévoilant ses secrets. Pas un mot, pas une science mais la vie. Quand l’avenir est le présent.

L’antidote… la vie. La francophonie par des chefs d’œuvre, par l’autorité morale d’un pays et d’un groupe de pays, par un modèle de cité … il y a à faire, nous le fîmes souvent. L’Eglise, notre Eglise : chance, un pape pasteur ni metteur en scène et en paroles, ni théologiens (ses deux prédécesseurs de génie), un pape presque banal et tout venant, mais pas prétentieux comme trop de Jésuites, tout pour désarmer un fléau, la papolâtrie car la réforme pratique de l’Eglise et la contagion de la foi, de l’espérance, de l’exigence humaniste et sociale ne viendront que de nous. Mot et obsession finale du général de GAULLE : la participation, but et moyen, les manifestations sont éphémères et de sens multiples. La participation est surtout le legs évangélique, participation à la vie divine. Suprême solidatité pour la fécondité et le résultat. Le bel univers. La sagesse conduit ses fils à la grandeur, elle prend soin de ceux qui la cherchent. L’aimer, c’est aimer la vie.


[1] - Ben Sirac le sage IV 11 à 19 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Marc IX 38 à 40
 

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