mercredi 29 mai 2013

voici que nous montons à Jérusalem - textes du jour

Mercredi 29 Mai 2013

Hier
20 heures 45 . . .  France 2 – présentation Laurent DELAHOUSSE. « Un jour, un destin, François Hollande, Nicolas Sarkozy »…   Maintenant … réentendre FH dans son « authenticité » du début de 2012, le discours du Bourget ou NS dire qu’il abandonne la politique s’il est battu. 

23 heures … + Je pensais ne pas regarder. Edith me l’a suggérée. Puis scène de Marguerite, papa servie là-haut et pas moi. Nous sommes tous les trois. Notre fille endormie très vite. Sa chambre pas réorganisée à temps : ce sera demain matin. Elle dort dans notre grand lit de la chambre du hauit, celle de notre trinité pendant ses deux premières années – Contexte pour moi de paix totale : cette émission, le dépaysement tout aujourd’hui aux archives de Nantes : la Mauritanie selon les archives de notre représentation permanente à New-York, les moments clés de 1966, de 1960 et de 1958, le fond du dossier français pour la revendication marocaine, une sorte de fraternité intense (et efficace) de la France pour la jeune République islamique contestée et que chacun au sud ou au nord veut s’appropéir. Les synthèses de l’ambassade sur place ne donnaient pas une appréhension de ce qu’a pu vivre MoD, ayant à jouer de tant de registres et sur tant de scènes. Mais sensation de tout un groupe, tout un vivier de réels patriotes voulant gagner et qui ont gagné.L’émission. Je savais en gros – comme tous ceux qui suivent tant soit peu les actualités – les événements de chacune des deux vies qui viennent de nous être racontées par un dizaine de témoins iu de compagnons, anciens ou actuels, de chacun des deux portraiturés. Elle est simple et convaincante. Les deux hommes sont jumeaux dans leur vie personnelle, dans les racines de leur ambition, dans les empêchements familiaux, dans  l’obsessin politique, dans l’échec de vie sentimentale. Ils sont interchangeables sauf dans l’ordre chronologique de leur apparition dans l’histore contemporaine et dans leur gstion. Vie analogie, gestion analogue. Ce n’est évidemment pas dit, puisque c’est hors sujet du point de vue de l’émission. Mais dans l’état actuel de la France et la déliquescence du personnel politique – confirmée paar le bonheur puéril de chacun de ces « témoins » ou commentateurs, tous des vedettes et des acteurs poliriques, contents de faire un bout de rôle de plus, uniformément souriants, GUEANT en premier communiant.   Trois types de visage, le ballon à la SAPIN ou POIGNANT, la sculpture sur bois à la LE FOLL, TAPIE et  les passe-partout, REBSAMEN a parfois du Guy BEDOS. L’immaturité de la plupart, l’admiration dans chaque équipe pour le patron. NKM et sa perspicacité pour chacun des deux, elle est de tous les interrogés la seule qui veut la place et l’aura peut-être. La photo de la discussion FH/SR ausoir du 6 Mai 2007 est belle et pathétique. La conclusion ne peut être dite, ce genrfe de volonté-vocation pour être président de la République dès l’enfance nous produit un ratage dans l’exercice du pouvoir, qui ne tient pas à la médiocrité des personnes, mais au fait qu’elles sont suscitées par elles-mêmes et au culot et par des circonstances procurant la légitimité. En sorte que les présidents de maintenant sont d’une part présidentialistes ce qui fausse les institutions et prive le pays de tout recours et arbitrage, et d’autre part n’ont d’autre titre que leur fonction et leur tempérament pour en imposer à leurs entourages, ce à quoi ils parviennent. Mais vis-à-vis des Français, c’est l’échec de l’un et de l’autre.
 
Quant à moi, j’ai le miroir de mon propre parcours et évidemment la raison de mon échec : je n’ai pas eu de carrière politique parce que je n’ai voulu qu’être le conseiller, l’ami et le dialoguant du pouvoir pour lui donner mes convictions, dont j’ai toujours pensé, encore maintenant (et je l’ai pensé sous NS, à qui j’ai autant communiqué qu’à FH) que celles-ci serviraient le pays, autant qu’elles rendraient leur exercice du pouvoir enfin efficace, et donc pour eux plus pérenne, plus noble. Pas le premier ni le seul, mais proche. Pourtant dans ma dernière année de collège à mes dix-sept ans ou en 1981, on me projetait au pouvoir dans ma classe. Ma collaboration dans de grands quotidiens, si fréquente pendant dix ans, ne m’a pourtant pas mis en selle, je n’ai pas su pénétrer un appareil même le plus local ainsi la mairie d’un village de 3500 votants. Ce n’est pas que je n’ai pas essayé et à plusieurs reprises. Le coup électoral, je l’ai tenté mais je n’avais pas l’appareil d’un parti ni aucun adoubement. Dans les entretiens que j’ai eus avec tant de notoriété, je ne suis jamais tombé sur celui qui avait la décision de me donner des clés pour une conquête de quelque place qu’on eût été heureux de me voir obtenir. Paradoxalement ? ou vérité ? je me sentais toujours d'égal à égal. Je me crois profondément démocrate. La fonction est un service, non une supériorité. Ma tristesse en politique a été de constater presque toujours que la fonction était gaspillée, en tout cas qu'on pouvait, qu'on pourrait en faire autre chose, bien plus, bien mieux. Je ne dis pas que j'aurais fait - moi - mieux que cet autre en fonction ou au pouvoir. Je dis qu'il faut viser l'absolu pour faire le mieux possible. L'ego, nous le subissons chacun assez en nous-même pour ne pas ptrérendre enfaire l'objet du spectacle pour autrui. Je n’ai séduit que Michel JOBRT et Pierre BEREGOVOY ? c’est un honneur, ce ne fut pas une carrière. Pontarlier et la contradiction à Edgar FAURE, députés sortant, sénateur nouvellement élu et président du conseil régional, encadré du futur maire de Marseille et du ministre des Finances du moment : je l’ai fait en 1980. Obtenir l’investiture PS en candidat d’ouverture, je l’ai frôlé en 1989, je l’ai sollicité en 1997… n‘ai-je pas été assez tenace ni envahissant ? je me suis fait vider au bout d’une seule année de la section socialiste locale  pour des motifs que je n’ai jamais sus, pas même exclu, ce qui eût amené chacun à s’epliquer, mais les convocations ne me parvinrent plus. Scandalisé plus que d’autres, connaissant à chacune de mes candidatures ou approches locales, les dossiers et les paysages, les milieux du moment et de l’endroit, je n’ai été adopté nulle part. Trop dans les idées et une cohérence, une exigence mentale, le triomphe des idées et des convictions, pas tant l’exercice du pouvoir. Et pourtant, je suis heureux et ne regrette pas. Mon identité eût-elle été autre si j’avais été élu, puis ministre, puis durable en politique ? je n’en sais rien. La politique m’occupe beaucoup depuis mes vingt ans, mais en réflexion et propositions. Les politiques et les journalistes sèchent sur leur copie, celle pour laquelle ils sont mensualisés. J’écris au kilomètre (formule de Yann P. praticien des ateliers d’écriture…), mais surtout beaucoup d’autres « choses » aussi, et les gens de rencontre, et les miens de maintenant ou de mémoire sont de toujours ma vie.
 
Ce matin
07 heures 20 +L’émission d’hier soir, appelons-la «  vies parallèles » mais ayant mené où ? Emission confirmant les médias d’aujourd’hui sinon « les hautes technologies » de la communication. Tout est pour la passivité du spectateur, l’homme-spectateur et passif. Nous avons eu du « people », admirer le succès d’autres, apprendre par l’analogie confondante des deux parcours, la mère, les couples, les dires d’anticipation depuis la petite enfance, les héroismes de pacotille pour « le coup d’éclat initial »… Je suis frappé de ce qu’à aucun instant du film,  ni les réalisateurs, ni les témoins ne posent la question évidente, la seule qui vaillent : qu’apportent ces « destins » à la France. Quelle idée-même ont-ils de l’exercice du pouvoir ? Peut-être aura-t-on une seconde émission, avec des témoins collaborateurs proches, et non des confidents ou des accompagnateurs. Les réponses crèvent les yeux : ils aiment la politique, l’ambiance de la politique, comme d’autres aiment les bistrots ou les salles de jeux ou les maisons de passe, ils protestent de leur amour de la France, ils assurent qu’ils la trouvent grande et belle, mais fondamentalement ils prétendent la gérer, gérer nos affaires, faire quoi que ce soit, sans nous. Ces personnages n’ont que la communication comme existence, et la pédagogie comme moyen de nous faire rasseoir quand lassés d’un spectacle qui a peu de scenario, nous voudrions que l’ensemble entre dans le sujet : nous et nos affaires. Elles ne sont pas traitées. Hier encore, les fermetures de Good-Year et de Spanghero : mil cinq cent personnes à la rue, des salariés ayant fait leur devoir, des dirigeants ne l’ayant pas fait. Et le gouvernement, MONTEBOURG en agent de propagande, véritable caricature de l’homme sandwich déguisé en pancarte, se gargarise de l’an II du quinquennat parce que Renault fait localiser Nissan en France, comme s’ils n’étaient pas du même groupe et de la même direction, comme si Nissan n’avait pas perdu du marché en Chine et n’avait pas besoin d’une autre sécurité : à nouveau des subventions sans doute, qui seront sans résultats. J’ai honte de ce spectacle, d’un esprit de cour caractérisant ces témoignages. Et puis quelqu’un qui rate sa vie sentimentale, qui ne sait pas choisir sa compagne ou son compagnon, aura-t-il le discernement pour nous diriger, nous ? et pour avoir le contact avec nous ? Quand ils l’ont, c’est que nous nous projetons sur eux, à force de désespérer ou de détester leur adversaire.

Je maintiens qu’il y a d’autres formes de recrutement pour l’exercice du pouvoir suprême en France, qui doit être d’arbitrage et de perspective, de lien avec le peuple et avec l’histoire, car la politique et les circonstances, le pouvoir quel qu’il soit, y compris celui d’un occupant, comme nous l’avons expérimenté en 1940-1944, ne peut en répondre que par tous, mobilisés, le voulant et ayant les moyens de faire et de voulour. Recrutement ? l’expérience, vg. POMPIDOU et VGE. Les services rendus à la communauté nationale : l’homme du 18-Juin, ou MITTERRAND, mais oui parce qu’il invente et a pratiqué avec succès la réinsertion du Parti communiste et de ses militants dans la politique nationale, et a donc mis fin à une vie publique où tout se faisait en fonction d’un repoussoir. Et évidemment, le système naguère, l’hérédité. Dans tous les cas, il faut plus de sacré que de quotidien, de délégation que d’activisme. Le recrutement par ambition aura été illustré jusqu’à l’absurde par les multiples candidatures de Jacques CHIRAC, homme censément de contact et de plein air, mais chambré par des mentors, des conseillers d’influence successifs. A ce régime, un pays perd la connaissance de soi et oublie comment gérer ses affaires et cultiver, faire rayonner son âme. Et comme nous faisons du sur-place depuis deux décennies, nous avons régressé à tous égards, en conscience de nous-mêmes, en cohésion, en patrimoine, en beauté-même. A l’inverse, un exercice du pouvoir pendant quelques mois seulement a pu changer notre regard, et celui du monde sur nous : Pierre MENDES FRANCE : Juin 1954-Janvier 1955, Michel JOBERT : Avril 1973-Mai 1974. On ne témoigne pas de leur ambition, mais de ce qu’ils ont fait. Leur parole était juste. Et l’ombre ensuite, pendant trente ans pour chacun, n’appelle pas cette compassion que nos actuels nous inspireraient selon les confidences de l’après-midi d’une défaite électorale, d’une sanction.

Prier… prions pour notre pays… Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur  [1]… justement. Plans de carrière de Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Le père qu’on ne rencontre pas dans l’évangile, alors qu’il a perdu sa main d’oeuvre par vocation de ses fils à aller ailleurs qu’à la pêche. C’est la mère comme celles de NS et de FH qui va à Jésus, dans une autre version que celle d’aujourd’hui [2] … Le destin du maître sans cesse annoncé à ses disciples, lesquels ont le comportement, souvent, des courtisans : écarter les rivaux, ceux qui demandent la guérison, les enfants qui encombrent et se disputer entre eux sur le point de savoir qui est le plus grand , le destin de Jésus n’est pas le règne mais la mort ignominieuse. Et c’est dans ce contexte que sont demandées les bonnes places. Voici mes deux fils : ordonne qu’ils siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume… Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. Réponse du Christ, identique mot à mot dans chacune des deux versions : vous ne savez pas ce que vous demandez…  il ne m’appartient pas d’accorder cela… L’enseignement, pour nous, pour moi, est autre. Il est notre fin, notre vrai succès : le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Le baptême par la mort, la mort est notre baptême. Notre début, enfin… Leçon de comportement d’ici là… les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand…  le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. Alors notre prière, ma prière : fais miséricorde à la cité de ton sanctuaire… Exauce, Seigneur, la prière de tes serviteurs, selon ta bienveillance en faveur de ton peuple.  … Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis, sans fin nous pourrons te rendre grâce, et d’âge en âge proclamer ta louange.  … Que nous vienne bientôt ta tendresse, car nous sommes à bout de force !


[1] - Ben Sirac le sage XXXVI 1 à 17 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Marc X 32 à 45

[2] - Matthieu XX 20 à 24
 

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