Hier
Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, remis hier au Président qui l’avait préfacé d’avance… des commentaires en cérémonie qui félicitent les rédacteurs… le budget seule analyse des détracteurs… Michel JOBERT m’avait fait l’honneur de m’imposer à un colloque très ahalandé en 1980 sur la défense et j’avais discouru devant un parterre et eun véritable foule sur l’esprit de défense… Je vais lire le factum ligne à ligne ces jours-ci. Je le rapporterai à ses précédents depuis celui de Michel DEBRE en 1972, qui était mince et qui surtout avait eu pour but de tester Georges POMPIDOU sur sa fidélité à de GAULLE. A ce dernier, avait-il fallu un livre blanc pour réaliser les intuitions d’une Quatrième République impuissante et dépendante ? force de frappe disait-on (on ne parlait pas de sécurité ni de défensive) et notre retrait de l’O.T.A.N. avait eu pour fin principale de responsabiliser nos hiérarchies militaires ? La défense et la sécurité sont d’abord un enjeu mental. Notre livre blanc a comme point de départ deux livres : La France et son armée, Vers l’armée de métier… de même que la pratique et l’esprit d’exercice de la fonction présidentielle a pour âme le fil de l’épée. Cela permet de considérer le présent, cela fonde une espérance et une perspective politiques.
Ce matin
Prier… J’inaugure le cadeau d’un ami, une pierre volcanique contre laquelle il s’est blessé en explorant le cours de la rivière Vaipoiri , sur une des presqu’îles de Tahiti où il va maintenant s’établir, en urgentiste puis en généraliste qu’il a été ici pendant une grande décennie : pierre mystérieuse et millénaire, spongieuse d’aspect, avec du dedans semblant marron bronzé et dehors de science-fiction. Figure d’aérolithe ou d’astéroïde sortie de nous puisque notre planète c’est nous… Je l’ai posée sur mon fascicule de Prions en Eglise. Geste d’instinct, me laisser-me donner quelque chose en partant tandis que l’amitié venait de libérer, sans geste ni regard que d’être ensemble face à face encore un moment… une profusion sobre d’échanges de nos récits de vie. Le sien me faisait connaître, sans envie mais en communion, une liberté étonnante de partir et de revenir là où dès son âge de quatre ans, son père ingénieur, s’était naguère établi, et où lui-même et son frère ont adopté des enfants à l’instant suivant leur naissance, présents à la clinqiue locale. Geste soudain à l’instant de la séparation, tenez : un sous-main ! J’en avais envisagé un : me faire faire une plaque épaisse de verre à poser sur un livre ouvert pour qu’il le reste… Analogie telle avec mon improvisation de donner le chapelet de laine que j’ai rapportée d’Athos, il y a trente ans…à ce moine en mémoire de notre fraternité de quinze ans, quand il y a trois semaines, il est parti pour Quarr, dans l’île de Wight, animer une minuscule communauté bénédictine. La pierre tahitienne va me rappeler quotidiennement aussi notre praticien que mon confesseur… l’amitié a ses objets. Jésus nous a donné son mémorial en forme si quotidienne. Le génie humain est constant quand il s’agit d’affection… Il m’a dit qu’il en trouverait d’autres, mais je sais que ce ne sera jamais celle-là qui nous est désormais commune, signe. [1] Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Jésus considère nos demandes, les légitime comme posture de cœur, il ne donne pas d’adresse, et il explicite ce que nous recevrons qui dépasse tout ce que nous demandons et qui est toujours partiel : ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruits. Autre version, ainsi, de ce souhait qu’il nous est donné d’articuler en prière reçue du Fils : que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive. Dieu, sa gloire, son efficience, sa création « dépendant » de nous, de notre relation à Lui ? Oui, ainsi vous serez pour moi des disciples. Ainsi soit-il.
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