vendredi 2 novembre 2012

tant d'univers

Hier

Tant d’univers, apparemment divers et différents. Suis-je le même das chacun ? Ne suis-je que le mouvement de l’un à l’autre ? Nreest-ce pas, dans l’ensemble, un simplet effet si partuiel de l’univers que je n’atteins que par un détail ou par la prière en contemplation infuse ?
Promenades canines et rencontres. La liberté qu’expriment maisons et jardins.
Lecture reprise des Mille-et-Une nuits. Envoûtant et total. Etienne DUVAL me l’avait couriellé sans que je comprenne ce dont il m’avertissait, mais m’y voici : Vous allez sûrement faire des découvertes et peut-être plus encore, vous allez être transformé par les récits que vous parcourez. Des passages dont je me suis délecté et que je recopierai, j’étais revenu au livre non pour continuer le récit laissé ouvert par Marguerite, mais pour collationner les poèmes [1]. Je suis du coup tombé sur des chefs d’œuvre de l’érotisme [2]. Extrême ingéniosité des contextes et total inédit des « descriptions » : lui mettre ses oreilles et ses boucles à ses chevilles… Quand je me suis relevé mentalement en m’arrachant à ce feuilletis… question simple : continuer d’écrire et de composer journaux et livres en projets depuis des décennies, ou simplement lire désormais, quand c’est de choix. Ainsi cela… qui est délectable à première découverte et à lecture suivie sans doute, qui doit certainement être approfondie et alors où vais-je ? La beauté toujours décisive, désir et étreinte si directs sans contrexte métaphysique ni spirituel apparemment. Beauté féminine autant que masculine, pas de répartition a priori ds « rôles » ni d’apanage d’un des sexes pour sa force physique (les scènes de catch féminin…[3]) ou l’autre pour son attractivité par la beauté. La lune comme référence de la beauté et de la lumière. J’en comprends mieux les drapeaux nationaux en islam : ils sont votifs et référencés. Le croissant de lune, tandis que la beauté est sans doute la pleine lune. Elle lui présenta un bébé d’une extraordinaire beauté, parfaite création de l’Etre qui compose tout. A cet enfant qui n’avait que sept jours, le regard prêtait déjà un an de vie, et le marchand, en ce visage, voyait une lune brillante, marquée aux joues de grains de beauté [4]. Dictons et sagesse, le livre complet d’une civilisation, d’une éducation : Prends ton bien sur tes épaules, va ton chemin et si le fard dont tu te sers te va bien, garde-le [5]. Et l’humour pour la vieillesse du quémandeur d’étreinte : ces cheveux-lo, tout blancs, ne m’inspirent pas trop : me faudrait-il passer la vie à bourrer ma bouche de coton ? [6] Et la grande définition : qquittant la vielle, elle alla bon train et finit par arriver au pays de ‘Ali Shâr. Elle s’installa dans la maison de celui-ci. Il prodigua aumônes, dons, largesses et eut d’elle des enfants. Tous deux vécurent dans un parfait bonheur, jusqu’à ce que survienne celle qui détruit tout plaisir et disperse ce qui était uni. Gloire à Celui qui demeure à jamais ! Gloire à Dieu toujours et partout. Fin de la trois cent vingt septième nuit et du premier des trois volumes.  
Messe à la cathédrale. L’abord mental, la mémoire de cette flèche, de cette cathédrale. Un des monuments exceptionnels qui a fonction dans l’histoire nationale d’une veritable personne genre Jeanne d’Arc : elle vaut des guerres, elle est référence. Puis de GAULLE, le débat avec EISENHOWER, l’impossibilité de laisser reprendre Strasbourg par l’ennemi, ne serait-ce que quelques jours ou heures. Les annonces refondatrices avec le RPF, les venues ici de l’homme du 18-Juin. D’une femme à l’autre aussi, de deux en deux décennies. Leçons d’amour et de sexe selon les Mille et une nuits. Puis dans la nuit, le joyau, la façade à peine dégagée des maisons, la finesse et le foisonnemen de ces si minces colonnettes verticales. L’exacte restitution des couleurs de la pierre des Vosges. Le velours profond, plan de la nuit noire. Même grâce à l’intérieur. Ces verticales sont décisives, mais les fidèles parmi lesquels je me glisse en retard ne sont pas à l’échelle, l’autel est lointain, l’escalier venant au chœur est disproportionné  La prière… d’exception, le célébrant est aussi le maitre de chants. Les participants refusant de donner une sensation de foule, même de nombre. Devant moi, un jeune couple, chacun est très grand, la fille désirable, blonde, semi-queue de cheval, mais le visage quand je le vois est sévère, aigu guère beau, dissuasion. Le garçon est mieux.Tous deux pieux A mon côté, une jeune fille sans charme, pâle de tout, mais devant Dieu ?. Et moi pour eux ? si différent de ce que je me crois quand j’en reste au corps et au vsage de mes trente ou quarante ans. Au total, ferveur, prière. Conclusion aussi, une fois la plupart partie, le grand orgue polychrome sur boiserie-placard bleu : les queles-uns que nous restions ont applaudi. Le célébrant était notre ancien curé à la Robertsau, paroisse du baptême de notre fille. L’Alsace accueille avec plus d’évidence que la Bretagne, peut-être parce qu’elle est bien plus mélangée que du dehors (« l’intérieur ») on le croit. – Librarie Oberlin, sous les arcades… Joseph MOINGT : Faire bouger l’Eglise catholique, je commence à voir aussi, papiers en gestation sur une ré-évangélisation. Une édition de Jean TAULER : Le livre de la pauvreté sspirituelle. D’un Paul TILLICH : Ecrits théologiques allemands, 1919-1931. Donc, l’incubation du nazisme… Quel était le tréfonds spirituel en contre-attaque ? ou en préservation ? Sans doute ce que lisait aussi Edith STEIN. … A mettre en parallèle avec les écrits de droit constitutionnel et de sociologie politique de René CAPITANT, ce que d’ici à Strasbourg où il enseignait avant-guerre et avant d’être au cabinet de BLUM, il a vu et, parmi les seuls et les tout premiers, ce qu’il a compris
Tandis que notre fille me prend cet écritoire pour se connecter à Gulli, nouvelle promenade des chiens. Le chapelet selon Jean Paul II, ce pape, cet homme est d’aborfd un compagnon, de mmeme que la Vierge Marie est d’abord la chrétienne accomplie. Revenu ici, je cède de nouveau l’oridnateur : ma femme et des consultations, les Barbie… surtout en gisement américain. Et je lis passim le Pléiade de Thérèse d’Avila. Notre fille proche de s’endormir qui ne me réclame pas les Mille-et-Une nuits et me demande pourquoi je prends ce livre, de même apparence. Thérèse qui parlait à Dieu. Marguerite n’y voit rien d’exceptionnel, tout normal de parler à Dieu. Alors je lui lis une de ces adresses, si simple dans le livre de la vie [7] : Ô mon Seigneur ! Ô mon Roi ! Comment dépeindre désormais la majesté qui est la vôtre ! Il est impossible de ne pas voir que vous êtes un grand Empereur par vous-même, car la vue de cette majesté nous étonne ; mais ce qui nous étonne encore plus, mon cher Seigneur, c’est de voir en même temps votre humilité et l’amour que vous témoignez à une créature telle que moi. On peut parler et traiter de tout avec vous à notre gré, passé le premier étonnement et la crainte qu’inspire votre majesté, tout en redoutant plus encore de vous offenser ; non par crainte du châtiment, mon cher Seigneur : on le compte pour rien au regard de celle de vous perdre, vous.. Précédant cela, si juste, surtout aujourd’hui : Il suffit de regarder votre personne pour voir aussitôt que vous seul méritez d’être appelé Seigneur, tant vous montrez de majesté. Point n’est besoin d’escorte ni de gardes pour que l’on sqche que vous êtes un Roi, alors qu’ici-bas un roi tout seul ne se reconnaîtra guère ; même s’il voulait être reconnu pour el, on ne le croirait pas, puisqu’il n’a rien de plus que les autres et qu’il faut voir pour croire. Il a donc besoin de ces marques d’autorité postiches, car, sans elles, on le mépriserait ; ce n’est pas de lui qu’émane la manifestation de son pouvoir, mais c’est d’autrui que doit lui venir son autorité. Tandis que notre fille s’endort, continué par les fondations. Comment a-t-on pu ergoter sur la passivité ou le quiétisme, d’une telle voyageyuse, épistolière ? comment, sans la lire d’ailleurs… la considérer abstraite ou éthére tant elle a d’affection, de soin, de nsotalgie de chacune des sœurs qu’elle installe en monastère, qu’elle visite. Pas plus communiante avec toutes et tous, ses confesseurs, ses correspondants masculins pour tout ce qu’il y a de pratique, sa familiarité de démarche et de considération avec Philippe II.  En voyant le désir et la ferveur de ces âmes qui venaient de si loin chercher l’ordre de Notre-Dame, je fus tout émue et j’eus envie de favoriser leurs bonnes intentions.  Un esprit tout pratique, les itinéraires, la qualité des routes, le financement, les statuts. Une vue toujours spirituelle, neuve et novatrice : que chacune des nouvelles se dise qu’avec elle recommence la règle primitive de l’ordre de la Vierge Notre-Dame…. Sa Majesté aime beaucoup voir prospérer les œuvres qu’ellea faites, pour peu que nous y mettions du nôtre… Il ne serait pas juste, de notre part, de porter atteinte à son œuvre, si peu que ce soit, même si nous devions y perdre la vie, l’honneur et la tranquillté, sans compter que tout cela nous l’avons ici. La vie, c’est pouvoir vivre sans avoir peur de la mort ni de rien qui puisse nous arriver, et c’est jouir de cette joie habituelle que vous avez toutes maintenant et de cette aisance qui consiste, non seulement à ne pas craindre la pauvreté, mais au contraire à la rechercher. A quoi peut-on comparer la paix qui est toujours la vôtre, aussi bien à l’intérieur de vous-mêmes que vis-à-vis du monde extérieur ?  [8].
La radio… que je n’avais pas « prise » depuis dimanche : la catastrophe, l’épreuve à New York. Le métro sous l’eau, un oléoduc débitant son diesel, plus dommage qu’au large de la Nouvelle-Orléans il y a quatre ans… cent quarante-cinq morts. Simple tempête, celle des éléments !


[1] - poèmes de Badr ad-Dîn, Pléiade pp. 193 à 197 passim – Le Caire, p. 239, comme pour d‘autres Jérusalem – les chants de Sharr Kân et de la jeune chrétienne, pp. 382 à 396 – la nostalgie d’un amour, p. 568

[2] - Pléiade, pp. 18-181 … les amours d’Aziz, pp. 578-580… la geste de Budûrr, pp. 816-817, le désir féminin… la stérilité, pp. 964-965 … cantique des amants-époux, pp. 1075 à 1077… une nuit, 1109 … Zumurrud et Ali, pp. 1162-1163

[3] - ibidem, pp. 375 à 377

[4] - ibidem, le bébé de sept jours : Alâ ad-Dîn, p. 966

[5] - ibidem, p. 229

[6] - ibidem, p.1130

[7] - Livre de la vie, in Pléiade, p. 261

[8] - Livre des fondations ibidem, pp.  449 à 452

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