dimanche 25 novembre 2012

comme un Fils d'homme - textes du jour . fête du Christ-Roi

Dimanche 25 Novembre 2012

                                   Prier… le Christ-Roi… hier soir, la messe « anticipée ». Au bord de l’étang d’eau douce en bordure d’un fin fond du golfe du Morbihan, cette église de Noyalo, tout l’intérieur n’est que crépi blanc et bois du plafond, de la voûte en plan cruciforme, des bancs, rétable de bois nu aussi, que la mise en valeur de l’un des trois tableaux, couleurs bois encore, et un naïf de dominante verte. Petite assemblée d’une trentaine de personnes, presque tous des hommes, autour de mon âge. Mais une autre enfant que Marguerite. François-Xavier officiant était notre cadet. Homélie quelconque. Jamais je n’ai été autant distrait depuis quelques années, mais pour être simplement dans la vie, je ne sais pourquoi ni comment car je n’étais pas spécialement fatigué. Le sens de l’histoire, les saints nécessaires, cette fête est une situation et une vérité. L’incarnation est aussi un rappel du tout autre, puisqu’elle est venue et retour d’ailleurs. Ma royauté ne vient pas d’ici. [1] Ce titre, cette royauté sont paradoxalement reconnus par les hommes : c’est toi qui dis que je suis roi. Le Christ fait de l’interrogation restrictive (Alors, tu es roi ?) de Pilate une affirmation, mais pour caractériser alors cette royauté : je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. C‘est une royauté relationnelle et non administrante, une royauté contagieuse, partagée, identitaire et communiante, une appartenance mutuelle : tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. La vérité est entendue, non comme courammeent : contraire du mensonge… mais comme la réalité intégrale, absolue, intangible. Pilate est insistant, sa question est réitérée, il l’énonce en forme de nationalité, ce qui est son problème, la turbulence des Juifs, ses administrés, est nationaliste, politique, elle n’est ni sociale, ni religieuse. Pour Jean, le Christ est roi simplement parce qu’il a fait de nous le royaume et les prêtes de Dieu son père. Prêtre, prophète et roi, ce n’est pas tant le Christ que nous-mêmes. Le Christ-Roi, c’est nous. Lui-même est tout autre : je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, je suis celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. … Je suis né, je suis venu dans le monde… Tous les hommes le verront, même ceux qui l’ont transpercé. Historicité spirituelle et temporelle, chronologique et hors de toutes dimensions, de tout entendement, le parcours de Jésus, Fils de Dieu fait homme, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang. C’est un royaume de libération, et s’il est une domination éternelle, qui ne passera pas… une royauté qui ne sera pas détruite, c’est du fait qu’elle succède à un terrible combat, depuis la Genèse, le combat contre le mal, la mort, le péché. Libération, liberté, dialectique d’un salut que nous étions incapables de nous administrer à nous-mêmes.


[1] - Daniel VII 13 & 14 ; psaume XCIII ; Apocalypse de Jean I 5 à 8 ; évangile selon saint Jean XVIII 33 à 37

Aucun commentaire: