mardi 6 novembre 2012

au peuple qui va naître - textes du jour

Mardi 6 Novembre 2012

05 heures 33 + Eveillé depuis un quart d’heure, je me lève.Souvent, la patte, la chape sur l’âme : ni tristesse, ni désespérance, quelque chose de pire mais de non-identifié, la griffe de la mort ? du mal ? Puis l’appel de la grâce, l’appel à espérer. J’ouvre mon clavier, la page de garde chanége par Marguerite qui a passé une partie de la fin d’après-midi et de la soirée à ses jeux de barbe. Tout heureuse que j’ai sauvegardé le lien avec son site. Et moi ce bonheur total d’être pris. Qu’elle s’approprie ainsi mon matériel, qu’elle imprime à satiété ses diplômes de victoire, ses propositions de coloriage, fasse ses dossiers avec méthode. – Semaine dite de l’unité pour les chrétiens, les textes y mènent. Hier soir à la cathédrale, la chapelle saint-Laurent, un moment entre orthodoxes, catholiques et protestants. L’édifice comme un joyau cnservé dans sa couleur indescriptible, se détachant sur la toile sombre et dense de la nuit. Un quidam cherchant l’ouverture de porte au sens interdit, c’est de l’intérieur que des sortants nous font entrer. Il rest catholique, mais sa femme roumaine est orthodoxe. Sorte de joie adulte à échanger cette simple phrase. Chaque étape dans la nef est balisée par de très ingénieux tableaux lumineux trilingues et imagés. Le curé, que nous avions ici à la Robertsau quand nous y avons baotisé notre fille, en uabe blanche, et chemise en dessous, visage à la Pierre MONDY, vieilli et rapetissé, fait chanter. Le pasteur, de carrure gigantesque, col amidonné en petites ailettes, soutane d’un autre type que les ancestrales à bouton pour le sacerdoce catholique, médaille au ventre, et fin l’orthodoxe, petit au poil noir, une sorte de tablier brodé ne s’ouvrant et qu’il passe par le cou, petit cortège, salutation courbée pour le Sain-Sacrement. Psaume et évangile du jour. Prêches sans éclat sauf l’évocation par l’orthodoxe de l’envoi de missionnaires depuis Byzance vers l’au-delà du Danaube. Une évangélisation qui doit à Cyrille et Méthode, que la menace « barbare » a sans doute hâtée mais qui est le fait, à entendre ce père Basile, de gens fort pauvres, ne disant rien, réfugiés dans des grottes des arrivants. à travers les Carpathes, et d’une telle sainteté et simplicité de vie, que venaient sp ontanément les gens prier avec eux, debout devant les habitats misérables. Comme si souvent, l’évidence ne frappe pas… j’ai suggéré au Père WACKENHEIM qui a eu le réflexe de me présenter au pasteur. Faire se présenter chacun à tous, en début de cébération : religion pratiquée et le pourquoi de la présence. Nous y aurions tous appris. Basile m’apprend que la Grande Assemblée roumaine que j’avais constatée à Bucarest faire face à touche-touche avec la cathédrale orthodoxe comme un défi par permanence et proximité, était anciennement le siège du patriarcat et que l’Eglise locale l’a récupérée à la chute de CEAUCESCU. Il visite ici les prisons, une majorité de Roms. Je lui ai dit ma correspondance avec Viviane REDING et l’Elysée pour donner à ce peuple une citoyenneté et donc une organisation propres, indépendante des Etats. L’épouse du pasteur attendait ce dernier, genre Bonnemine d’Abraracourcix, ô notre chef. Basile, marié aussi, et bien… fait-il avec humour. La femme doit être une sainte, me commente-t-il, car les paroissiens pardonnent beaucoup au prêtre mais pas à sa femme. Sortie, poussée par les gardiens de la cathédrale eux-mêmes pressés par l’horlogerie et la minurerie des alarmes. On n’économise pas sur les chefs d’œuvre. Il y a aussi à Strasbourg ce gigantisme – statuaire altitude et élnacement de la nef, des colonnes, de la flèche légendaire – qui ne pèse pas puisque tout est ciselé à extérieur comme à l’intérieur de l’édifice, mais rappelle nos dimensions personnelles et donc le pourquoi de notre venue au pied des autels. Carterie, échange avec celui qui la tient, évocation de sa foi religieuse, beau visage, mon âge sans doute, évocation de François BAYROU avertissant l’actuel pouvoir l’avant-veille, le quinquennat se joue dans les jours qui viennent. J’ai aimé cet homme, une présence d’ardeur et son officine avec des babioles et des éditions muiltiples de quelques objets et images a la redondance de toute prière. La rencontre a été mutuelle. Je l'appelle François cathédrale faute de retenir son nom et qu'il figure sur sa carte... Puis la magnificence du quai des Bières et des maisons médiévales depuis le pont du Corbeau, celui des infanticides et parricides condamnés à la noyade. Tout ce qui est exécution par étouffement me donne une sensation horrible à la simple image d’un film de fiction ou à lire le texte à l’angle du pont et du quai.
Prier aujourd’hui… dans la confiance totale et avec celles et ceux auxquels je pense, tandis que dorment encore ma chère femme, notre fille, que ma belle-mère attend « l’auxiliaire de vie » pour son propre mari. Sembable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourirn et à mourir sur la croix. Les mots-mêmes de Paul sont approximatifs et insuffisants, comment ne pas le ressentir, et plus encore ceux de la traduction. Le Chrost es central décisif, porte et fin de tout, garantie suprême, personnage de la rencontre avec Dieu, accueil de Dieu-même. Cette vérité, cette expérience n’est pas une spiritualité parmi d’autres. Elle est le pan le plus proche de nous, le plus à nos mesures et à notre taille, de la réalité qui nous englobe. Et moi je vis pour lui, ma descendance le servira. On annoncera le Seigneur aux générations à venir. On proclamera sa justice au peuple qui va naître. La mémoire est notre faculté la plus futuriste et la plus libérante, car elle s’exerce sur notre réconciliation avec la vie, avec nous-mêmes, avec la mort. Lumière de la nuit. Strasbourg y excelle en centre ville, la cathédrale et l’Ill sont des miroirs dont on ne peut se lasser. Critère de francité, la statuaire n’est pas celle des PARLER mais de l’école de Chartres. Il est vrai que les deux écoles chartraine et rhénane se sont si bien épousées… l’œcuménisme avant la lettre, mais aussi avant LUTHER et contemporain de la magnanimité de Saladin épargnant les Croisés. Insiste pour faire entrer les gens afn que ma maison soit remplie. Parabole du dîner que refusent les invités par naissance et rang, et auxquels, par raccroc, sont priés le tout venant et chacun de nous. [1] je prie, sans doute, certainement avec beaucoup d’autres, en chrétienté, en islam, en judaïsme pour que les ministres, prêtres, préposés, oulémas et tous présidents de la prière et profssionnels de la parole ne soient jamais enfermés dans la routine. Qu’ils soient sauvés car ce sont les sacrifiés et les plus exposés de nous. Magnificence du don d’eux-mêmes et de leur vocation particulière, personnelle mais responsabilité pour une grande part de la déviance et de la crispation de nos vies et de nos institutions religieuses. Œcuménisme certes, mais prise de pouvoir et assomption de l’Esprit par le peuple des croyants lui-même, réemportant ses clergés vers la course à l’absolu confiant de la foi et à la spontanéité de toute action de grâces. A men.


[1] - Paul aux Philippiens II 5 à 11 ; psaume XXII ; évangile selon saint Luc XIV 15 à 24

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