samedi 17 mars 2012

n'osait même pas lever les yeux vers le ciel - textes du jour

Samedi 17 Mars 2012



Il n’y a jamais d’impasse dans la vie, puisqu’il y a la vie. Pas d’ambiance ni d’apaisement ni de lucidité ni de discernement sans dialogue. De communion que par le toucher des âmes, celles-ci ont le corps, la parole, le sourire, la présence. Pas de vie sans communion. L’exigence nous vient de notre fille, la paix de nos animaux. Il pleut. Le poële re-fonctionne, l’ADSL est rétabli, le pays sort de la gangue d’une décennie de politique et va trouver tout seul sa vérité, la vérité. Le vainqueur importera peu. Dès que le peuple sera lucide au grand sens de nos redressements de Bouvines, du mouvement des communes jusqu’aux étapes de la Libération, c’est le gouvernement qui sera dirigé par une ambiance qu’il ne créera pas mais qu’il subira, et il ne s’en dégagera pas en criant au loup comme ce fut pendant cinq ans. Notre fille définit : espérer, par croire. Elle répète, tu devrais écrire un article : Si la France mentait, et elle argumente : cela poserait beaucoup de questions. Efforçons-nous de connaître le Seigneur ; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, elle sera bienfaisante pour nous comme l’onde. … Votre amour est fugitif comme la brume du matin, comme la rosée qui s’évapore à la première heure. Le dialogue d’amour entre Dieu et sa créature, en impasse ? Non, troublante et indicible prophétie de la résurrection, par Osée, le cocu… et l’amoureux…. Après deux jours, il nous rendra la vie, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence. [1] Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé :; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. [2] Nul appel au masochisme, au dolorisme, à l’auto-flagellation, nullement. Expérience courante que la détresse mariée à la foi et à l’espérance est la plus propice à la disponibilité, à l’attente, à l’appel et à la joie d’être secouru. Combien de fois l’ai-je vécu, même si à longueur d’années, je trébuche et échoue dans ce que j’entreprends. Mes entreprises sont petites, mon chemin est grand puisqu’il est… de Dieu. Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait pas même lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : » Mon Dieu, prend pitié du pécheur que je suis ! ». Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Bilan du pharisien… campagne présidentielle… le pauvre que fait-il, qu’a-t-il fait ? le pécheur ? rien mais il se connaît tel, et tel parce qu’il se tient devant Dieu, texte court : prends pitié du pécheur que je suis.


Marguerite déçue que je ne joue pas avec elle aussitôt installée sur les chaises figurant le bateau pirate, lui faire comprendre que je dois « travailler », plus tard lui faire comprendre rétrospectivement qu’il me fallait œuvrer même sans espérance de débouché, mais œuvrer pour vivre psychiquement ou pour me perdre ? la ligne au fil de l’eau ? ou la lutte contre la démence ? ou le refus d’une oisiveté (mais jouer avec elle n’est pas oisiveté) qui peut-être m’ouvrirait à ce qu’enfin je cherchais et dois faire.Puis nous nous réconcilions et faisons programme, les tartines à couper fin pour que la dent de lait qui branle ne soit pas blessée.


[1] - Osée VI 1 à 6 ; psaume LI ; évangile selon saint Luc XVIII 9 à 14

[2] - Appel à la clémence, au pardon, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nathan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable avec Bat-Chéva’ (II Samuel 11). Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaëm, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entier doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette faute grave. Ainsi, le veerset 7 voudrait dire : puisque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflammée pour le concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans la passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été interprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abrahal Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tudèle en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit défendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accmpagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et la bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être défiitivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrande, tu n’agrées pas d’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruite, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la aprière du soir que l’on récite avant de se coucher.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. – Nos frères juifs excedllent à nous faire comprendre ce qu’est le péché et ce qu’est la responsabilité. C’est du moins une voie. Elle est curieusement exonérante en grande partie, le péché originel n’est pas un poids, mais une excuse… curieusement aussi, pour le chrétien, la femme en tant que mère, est davantage responsable (elle transmet le péché, elle le commet mêe pour concevoir…) que l’homme qu’elle a mis au monde. Tel que je lis l’adultère de David, la femme au plus s’est laissée faire : c’était le roi, mais ce n’est pas elle qui s’est exposée et donnée spontanement sauf à supposer qu’elle se soit exhibée en se baignant en contre-bas des balcons royaux. Le texte donne au contraire toute la responsabilité à David, adultère et assassin. Peut-être les deux manières de voir et comprendre le péché – celle des Juifs et celle des chrétiens – doivent se combiner et sont alors, ensemble, éclairante. Notre nature et notre initiative ou notre faiblesse pécheresses. Y réfléchir en ce temps commencé de carême.
déjà médité le mercredi des Cendres – 22 Février 2012



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