lundi 5 mars 2012

le troupeau que tu conduis - textes du jour

Lundi 5 Mars 2012


Prier… [1] toujours l’invite, disproportionnée de principe si ce n’était l’invite de Dieu en personne, à avoir le comportement de Celui-ci. Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait… Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Comportement : ne jugez pas… ne condamnez pas… donnez. Par intérêt de soi-même bien compris, comme si cette perfection, cette miséricorde que Dieu seul peut nous apprendre à exercer, valait plus encore pour notre bien le plus oindividuel que pour l’élévation de l’humanité à sa condition première qui était et qui sera de participer à la condition divine. L’examen de conscience que mène en lui-même et pour ses compatriotes le grand Daniel, est d’une grande lucidité puisque le malheur est là, les fautes sont contemporaines : nous nous sommes révoltés… nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur… nous n’avons pas suivi les lois qu’il nous proposait… comportement. Dieu étant sa propre fin, notre prière n’a aucun levier que Dieu-même… T’attendre, te prier, ô notre Dieu, c’est pour la gloire de ton nom… pour la cause de ton nom. [2]


[1] - Daniel IX 4 à 10 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Luc VI 36 à 38

[2] - En 586 avant notre ère, exactement le 17 tamouz, les armées de Nabuchodonosor éventraient les murailles de Jérusalem. Le prestigieux temple de Salomon s’effondrera dans les flammes trois semaines plus tard, le 9 av. Le psaume 79, choisi pour être lu pour le jeûne du 17 tamouz et pour celui du 9 av, décrit pathétiquement ce tragique événement : invasion ennemie, sanctuaire profané, Jérusalem en ruines, des cadavres que nul ne peut enterrés, exposés aux oiseaux rapaces, tout le peuple, objet de honte et de raillerie de ses voisins qui se réjouissent de son malheur. Le spetacle de cette désolation inspire au psalmiste une prière fervente dans laquelle il supplie Dieu de réserver sa colère aux nations « qui ne le connaissent pas » et « qui n’invoquent pas son nom », afin de venger Israël humilié et sanctifier son nom aux yeux du monde entier. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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