mardi 27 mars 2012

libérer ceux qui devaient mourir - textes du jour

Mardi 27 Mars 2012



07 heures 34 + Secouer ma fatigue… Prier… Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ; du ciel il regarde la terre, pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir. [1] Réalité et sens du péché provoquent la révélation de l’identité de Dieu, parce que le péché provoque la rédemption et la rédemption s’est faite par l’incarnation. La relation Père-Fils – dite si diversement par Jean – le rôle de l’humanité épouse du Christ, création de Dieu responsable de l’ensemble du vivant et du donné, la maternité divine d’une femme quelconque dont la généalogie n’est pas dite ce qui souliogne son universalité et sa banalité. C’est la banalité qui fait ressortir l’exceptionnalité, banalité de la chair, exceptionnalité d’une âme, d’un parcours. Banalité du péché : le peuple d’Israël, à bout de courage (j’y suis parfois), récrimina contre Dieu et contre Moïse… nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. [2] Enseignement sur le fétichisme, complexe : le signe de la croix. Distinction entre l’idole et le signe. Nous fabriquons l’idole, le signe nous est donné. Fais-toi un serpent… Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet d’un mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie ! recevoir est spirituel, mental, nous avons été créés artisans et fabricants. L’inspiration est divine, elle est d’autre que nous. La moindre expérience amoureuse, littéraire, artistique l’indique. Lien entre l’incomensurable et la petitesse : la foi. La plus audacieuse puisqu’elle répond à l’invite prodigieuse, celle de Dieu : si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. La revendication de la totalité et de l’exclusivité de l’être, attribut de Dieu, est – dans l’état actuel de la psychologie humaine – le concept le plus poussé que nous puissions nous proposer à nous-mêmes ou recevoir. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. Plus aisé à comprendre, c’est même d’expérience courante, mais l’Incarnation dit le contraire. La relation au Père : c’est de lui que j’ai entendu ce que je dis… tout ce que je dis, c’est le Père qui me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qu’il lui plaît… je ne fais rien par moi-même. Densité du mystère et pourtant d’âme, il nous paraît limpide ; simplement, les mots, les concepts, l’intelligence nous manquent ; c’est la vie qui nous y mène, et puis… la compassion divine. Quand il apparaîtra dans sa gloire, il se tournera vers la prière du spolié, il n’aura pas méprisé sa prière.

08 heures 52 + Mes aimées parties, l’école, l’informatique, les courses alimentaires. Enfermé les chiens qui couraient je ne sais quoi, marche dans nos prés, présence de la nature quand on marche ainsi, la pensée s’évanouissant et ne nous assourdissant plus. Promener mon corps et mon esprit, nos chiens… à une heure comme celle-ci et chaque jour. La simplicité du jour et des situations réapparaît.


[1] - On peut distinguer trois parties dans ce psaume ; dans les 12 premiers versets, l’auteur décrit les souffrances indicibles dans lesquelles l’ont plongé ses ennemis : ses jours se consument comme de la fumée, son cœur se dessèche, il en oublie de manger ; tel un soieau isolé, il est la cible de ses ennemis ; il répète : « mes jours sont comme une ombre qui passe » (verset 12) Le verset 13 constitue une transition qui éclaire le sens de la prière qui précède et que l’on imaginait concerner les malheurs d’un individu. Les versets qui suivent montrent qu’en réalité, il s’agissait du peuple d’Israël, privé de son Sanctuaire, meurtri par l’exil, objet de la vindicte d’énnemis féroces. Israël a été frappé par Dieu pour ses indiélités et ses manquements à la Tora, aussi vrai que Dieu « demeure à jamais » (verset 13) il se dressera pour prendre Sion en pitié, reconstruira Sion ; les nations, saisies de crainte, rendront gloire à Dieu,se rassembleront à Jérusalem pour servir Dieu. La troisième partie (verset 24 à 29) reprend et développe le contraste entre la brièveté de la vie humaine et l’éternité de Dieu. Mais ce contraste finit par s’estomper quand il s’agit de Sion et du peuple d’Israël : « les fils de ton serviteur résideront et leur postérité devant, sera affermie » (verset 29). – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

[2] - Nombres XXI 4 à 9 ; psaume CII ; évangile selon saint Jean VIII 21 à 30

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