mardi 3 janvier 2012

je ne le connaissais pas - textes du jour

Mardi 3 Janvier 2011


Prier… [1] Je ne le connaissais pas mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit… Propos du Baptiste, pourtant cousin du Christ, puisque c’est à sa mère que rend visite Marie et puisque lui-même, in utero, reconnaît le Messie. Mais cette relation n’est que spirituelle, la rencontre des deux hommes – physique – sera elle aussi spirituelle : le baptême, et la désignation du Rédempteur par son Précurseur : l’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint. Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. De connaissance que dans un cadre précis, l’accomplissement d’une mission. Connaissance selon un fait, mais un fait qui n'est perçu, qui n'a son sens que par une snesibilité toute spirituelle. Et de comportement que dialectique : je ne le connaissais pas, mais si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël. La vie de Jean Baptiste a un sens, y compris son évident succès de foule : son baptême de pénitence, comme celui de Jonas convertissant Ninive (bien malgré lui). Le péché est signe de méconnaissance : Jésus est apparu pour enlever les péchés (lui aussi en mission, en dialectique)…quand un homme demeure en lui, il ne pèche pas ; quand il pèche, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne le connaît pas. Ainsi, une vie humaine – à commencer par celle de Jean Baptiste et par celle de Dieu fait homme – a sa nécessité et elle est aimantée, soutenue par cette connaissance-rencontre de Dieu (rédempteur, incarné). La religion chrétienne, relativement aux deux autres grandes religions monothéistes, est une religion du toucher, du sacrement. Elle est aussi une religion où Dieu se transforme en prenant la nature humaine, et où nous-mêmes sommes appelés à la divinisation, nous partageons la même destinée humaine : persécutions et méconnaissance vécues par les premiers chrétiens destinataires des lettres de Jean l’Apôtre. Le monde ne peut pas nous connaître, puisqu’il n’a pas découvert Dieu. Si chacun de nous était regardé et regardait autrui selon son âme, et selon sa relation à l’essentiel… Chantez au Seigneur un chant nouveau [2].

[1] - 1ère lettre de Jean II 29 à III 6 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean I 29 à 34

[2] - Avec ce psaume, on comprend que le salut d’Israël n’est pas un simple événement national, mais e prélude à la rédemption cosmique, englobant l’univers entier. La manifestation de cette providence provoque les « apaplaudissements des fleuves », le « rugissement de la mer » et le « chant des montagnes ». L0 aussi le roi Dieu est acclamé aux sons du chofar et des trompettes. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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