mercredi 17 août 2011

ce que tu veux que je fasse - textes du jour


Jeudi 18 Août 2011



Un ami d’enfance et de collège jésuite, co-partageant de cet envoi quotidien, me demande – nous demande… de prier pour une de ses nièces, Claire : sept ans, atteinte d’une tumeur cancéreuse à la joue. Elle vient de commencer une chimio qui va durer au moins six mois. Mon ami, et moi la recommandons à votre prière personnelle – quelle que soit votre foi, en ce moment – et à l’intercession de Claire de Castelbajac dont la cause de béatification est ouverte à Rome, et qui a souffert elle aussi de maladie alors qu'elle était enfant (j’avais trouvé une documentation sur cette jeune fille, tout à fait exceptionnelle, sur laquelle je ne mets pas immédiatement la main).


Prier… le tâton de la prière est celui de toute vie. Toute force est de Dieu. [1] Je dis : même celles réputées mauvaises, nous entraînant vers la mort… parce qu’elles peuvent (doivent) provoquer notre cri, notre appel. Tu ne voulais ni offfrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : « Voici, je viens »… Vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur tu le sais. Atroce histoire de Jephté faisant le vœu d’un sacrifice humain, anticipation de la pièce de Racine : Iphigénie… J’ai parlé trop vite devant le Seigneur. La jeune fille consent à son propre sacrifice. Son père avait dit (prié ?) : si tu livres les Ammonites entre mes mains, la première personne qui sortira de ma maison pour venir à ma rencontre, quand je reviendrai victorieux, appartiendra au Seigneur et je l’offrirai en sacrifice d’holocauste… Sa fille sortit à sa rencontre en dansant au son des tambourins… Je ne te demande qu’une chose : laisse-moi un répit de deux mois. J’irai me cacher dans la montagne avec mes amies, pour pleurer le malheur de mourir sans avoir connu le mariage… Les deux mois écoulés, elle revint vers son père… Réponse à l’énigme d’une telle atrocité… Isaac suppléé au dernier instant, couteau d’Abraham son père levé sur lui… la parabole du festin de noces : Comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noces ? L’autre garda le silence. Alors que, ramassé comme il l’avait été aux croisés des chemins, il n’avait peut-être pas les moyens d’en endosser une. A l’énigme de la souffrance, du mal, de l’injustice évidente qui frappe l’innocente tant aimée… Jésus, Dieu ne répond donc pas directement. Il me laisse répondre, c’est-à-dire qu’il me fait prier.

[1] - Juges XI 29 à 39 ; psaume XL ; évangile selon saint Matthieu XXII 1 à 14


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