mercredi 6 octobre 2010

risquer de courir pour rien, ni avoir couru jusqu'à présent pour rien - textes du jour

Mercredi 6 Octobre 2010



Prier [1] … à qui parler ? à qui dire et jeter toute ma détresse ? Il leur répondit : ‘ Quand vous priez, dites…’ Dans mon cri d’introït, je ne prévoyais pas ces lectures ni ne venais au Notre Père. Alors… Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié (vous attendez de nous ce souhait, cette attente, ce vœu, et même notre concours pour qu’advienne ce royaume pourtant tant annoncé et par votre fils), que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel (elle est claire, notre bonne fin, votre création accomplie et régénrée, notre ressemblance à vous ce qui de soi abolit tout racisme entre nous), donnez-nous notre pain quotidien, pardonnez-nous nos offenses (il en est que nous portons toute une vie) comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés (il ne s’agit que d’offenses, mais pas de mal infligé ou perpétré, le mal, paradoxalement et magnifiquement, n’est pas dans notre compétence, à croire que nous y consentons par tant de bêtise, de péché, de distraction, oui de racisme, c’est-à-dire de haine les uns envers les autres, et même et d’abord envers nous-mêmes), ne nous soumets pas à la tentation (ces dialogues essentiels de notre vie qui naissent de notre solitude et de nos préférences pour le suicide). Et Luc ne mentionne pas le final : mais délivrez­-nous du mal. Ainsi soit-il ! Spontanément, c’est vers la Vierge Marie que va ma prière/notre prière quand je m’asseois au bord du lit de notre fille ou quand nous « récitons ». Paul ne fait pas allusion ni à ces prières de l’Eglise, ni à sa propre prière, sinon sa supplication que lui soit retirée cette mystérieuse écharde. Le texte de Paul est d’une sincérité et d’une transparence absolue : sa relation aux autres apôtres, les missions de chacun. Tranquillité : son amour envers nous s’est montré le plus fort, oui, psalmiste, que tu sois l’anonyme, ou David l’assassin et l’adultère, tu as raison, de prière que de reconnaissance et de louange. Le cri, la demande, l’épuisement, laissons-les au seuil, et ce seuil, qu’il nous soit donné de ne pas le repasser, vienne la vie éternelle, que ton règne arrive… que votre règne arrive… Jésus était en prière.


[1] - Paul aux Galates II 1 à 14 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Luc XI 1 à 4

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