vendredi 29 octobre 2010

le Seigneur est tendresse et pitié - textes du jour

Vendredi 29 Octobre 2010


Ma femme me rapporte le mot de notre petite fille, la voyant soucieuse pour le chien errant, si familier depuis un an dans Questembert, qu’une pétition circule pour qu’il soit protégé. Ne t’inquiète pas Maman, il est sous la protection de Dieu. Et son mot d’hier quand j’essaie de dégager la place de Fanny occupée par un de ses chiots : les places ne comptent pas, Papa. Quand quelqu’un me pique la place dans la file à la rentrée de l'école, m’explique-t-elle, la maîtresse nous dit que les places ne comptent pas. Quoique toutes nos sociétés soient fondées sur les places et les préséances et autres mises au rancart ou à l’honneur, j’ai garde de la détromper. En regard, ces débats télévisés sur la crise française et mondiale, ces gens qui rivalisent de demande de rigueur et dont les situations personnelles sont confortables, ce monde de notations, d’audit et de contrôles qui ne créent rien par eux-mêmes et ne dirigent en fait d’entreprises que l’équipe faisant lierre autour du vivant qu’on étrangle. Vivant méprisé, à qui l’on refuse même l’inscription – quoique inexacte – dont bénéficia le Christ en croix : une pancarte d’identité. A la France, il est refusé son histoire et sa nature pour qu’elle s’adapte selon les erreurs commises et qui ne seront reconnues et daubées qu’à la génération suivante… ces sourires des donneurs de leçons et des prêcheurs de morale, d’orthodoxie et autres démocraties. Fraîcheur du matin encore gris-noir de nuit, elle lutte aujourd’hui avec peine en moi pour que je mette de côté ces dégoûts. Respiration du cœur tellement coupée que je suis au-delà de toute pitié sur nous tous. L’horreur de ce que l’homme, quand il se déshumanise – ou quand il s’humanise pour le pire ? – peut infliger à l’homme, par système, par idéologie, par procédure, par prétention à discerner le bien commun à la place d’autrui et sans discussion. Ceux qui se donnent aux autres comme la référence et ne pas traiter selon celle-ci (ne pas les honorer assez, eux...), c’est être irréaliste, archaïque ou inculte. Mais il y a toujours quelqu’un qui rachète l’ensemble et prend date, bellement, ainsi hier à Bruxelles : Jean-Claude Juncker. "Ne pas respecter les règles budgétaires est quelque chose de grave, mais pas autant que violer des droits de l'Homme".

Prier… le centre et la réponse, l’appel et ma réponse sont là, ainsi Que la grâce et la paix soient avec vous – combien rares sont aujourd’hui ces mots, ces vœux, ces concepts, cette ambition – de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Comment, à l’expérience, viendraient-ils de nous si nous ne sommes que nous-mêmes ? Je rends toujours grâce à mon Dieu quand je fais mention de vous., chaque fois que je prie pour vous tous, c’est toujours avec joie, à cause de ce que vous avez fait pour l’Evangile, en communion avec moi, depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Quel chef politique, religieux s’il peut le dire de ceux dont il a cla charge ou dont il est entouré ? ne serait pas au comble du bonheur. Et puisque Dieu a si bien commencé chez vous son travail, je suis persuadé qu’il le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ. Celui-ci, déjà parmi nous, guérit un hommee atteint d’hydropisie alors qu’il était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, un jour de sabbat, et on l’observait. Jésus guérit le quidam qui était là devant lui, et devance la critique habituelle : interdit de soigner et de guérir. Est-il permis, oui ou non, de faire une guérision le jour du sabat ? Si l’un de vous a son fils ou son bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas l’en tirer aussitôt, le jour même du sabbat ? … Ils gardèrent le silence… Et ils furent incapables de trouver une réponse. Les paraboles qui sauvent de la folie et redonnent fondement et légitimité à notre mal-être devant l’injustice et l’horreur du monde actuel. Dieu, notre antiphrase (mais par miséricorde et pitié de nous) : noblesse et beauté dans ses actions.[1] Dieu et la petite enfance nous guérissent, nous font nous voir et enfin nous convertir, nous retourner. Contagion ?


[1] - Paul aux Philippiens I 1 à 11 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc XIV 1 à 6

Aucun commentaire: