Prier…[1]. Si l’un de vous a cent brebis et en perd une… si une femme a dix pièces d’argent et en perd une… L’utilité marginale, chère aux économistes, les arbitrages ? sans doute, mais la vérité psychologique, le proverbe, un seul être vous manque et tout est dépeuplé (Rousseau ?), le désir de ce qui manque ? le deuil impossible pour ce qui fut ? mais c’est d’avoir que parle apparemment le Christ. Pourtant, son propos ne semble pas là. Quand il l’a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules et de retour chez lui, il réunit ses amis… quand elle l’a retrouvée (la pièce perdue), elle réunit ses amies et ses voisines. Jésus légitime les avoirs, les prédilections, le tour de nos psychologies propre à la souffrance et vulnérable à la blessure, mais il nous emmène au partage. Pas tant celui des biens, c’est affaire d’organisation sociale, et ultimement de bon sens, c’est surtout sens d’autrui et de la dignité humaine, la dignité et la valeur du vivant (cf. Lévi-Strauss). Partage de la joie, de l’événement, de l’action de grâces. L’Apocalypse, dans un raccourci que nous ne comprenons pas s’il est lu à la lettre : la vie éternelle à louer et à pirouetter des prosternations, en un chœur gigantesque, chacun à sa stalle, un concile… suggère cette action de grâce permanente, mais celle-ci n’est qu’un effet de ntre lmiberté comblée de joie parce qu’elle a été exaucée dans ses travaux et ses vœux. La recherche a abouti. Tout simplement une joie active, une joie partagée, contagieuse, reçue, donnée. Enfin, la respiration pleine et entière de chacun et de tous, à cause de Dieu, à cause de tous. J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
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