Prier… [1] je suis convaincu, mes frères, que vous êtes très bien disposés, remplis d’une haute connaissance de Dieu, et capables aussi de vous reprendre les uns les autres. Paul se pose en pasteur, responsable de ses ouailles et spécialement mandaté à cet effet en vertu de la grâce que Dieu m’a donnée. Plutôt que de juger la qualité de ce magistère, ce qui est affaire de foi et aussi d’investigation historique – le fait que ce magistère et cette grâce insigne furent reconnus en leur temps et depuis – je m’arrête, ciel encore noir et mes aimées dormant dans le grand lit où notre fille prend un peu trop l’habitude de terminer chaque nuit, sur l’observation de Paul. La disposition d’âme, la connaissance, le secours spirituel mutuel. Toutes « choses » très pratiques et qui se savent, devraient se vivre. L’intendant, à la veille de sa disgrâce, dont Jésus décrit et vante l’habileté, que beaucoup de chômeurs de petite ou de grandes position et situation antérieurement à leur disgrâce, envieraient – j’en sais quelque chose – s’exerce dans ces trois registres. Il connaît son métier, il a su s’y prendre jusques-là avec son maître, il a besoin des autres et prend les moyens de se les associer : il a surtout une bonne connaissance, on dit aujourd'hui le discernement, de qui il est et de ce qu'il lui reste de cartes. Il s'engage à fond et avec méthode.. Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s’était montré habile. Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Et pourtant, tout cela m’est étranger sur le plan pratique. Je dois le prendre sur le plan spirituel et de la relation à Dieu. Je reste dans l’impasse si je cherche là une clé pour mon comportement, ce n’est pas mon genre même si ce fut ma situation. Je trouve au contraire et vais essayer de l’approfondir et commencer de le prier aujourd’hui, si je me place du point de vue du maître, par lequel conclut Jésus. Il est probable que le maître réembauche son intendant, un homme aussi habile… on ne le perd pas. Dieu me juge quand devant l’épreuve, je réagis habilement. Et l’habileté devant Dieu est sans doute d’être vraiment présent à Lui, de compter sur Lui, de regarder les choses selon Lui. La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. C’est d’ailleurs à cette démonstration qu’a tant travaillé Paul et dont il revendique un succès certain.
[1] - Paul aux Romains XV 14 à 21 ; psaumeXVIII ; évangile selon saint Luc XV 1 à 8
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