dimanche 10 août 2008

vie pensée - partage I - entendre

Dimanche 10 Août 2008

Messe à Ambon. J’y arrive à la lecture de l’évangile
évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 33. Entendre est « autre chose » que lire, le texte est différent, j’y trouve ce que je ne voyais pas à la lecture. Le concret de situations, ce que fait le Christ, ce que font les disciples. « Obligés » de monter dans le barque et de partir. Situation plus que paroles. Celle-ci, ensuite.

Homélie. « Les manières de Dieu pour se communiquer à nous sont diverses : tout vient de Lui, ce n’est pas nous qui…» - cathédrale expérience de mes dix-sept.dix-huit ans, les camps scouts que j’anime me font rencontrer du clergé rural, bien différents des Jésuites pédagogues de mon ouest parisien. Or, ce que chacun dit dans sa paroisse, son église, son prsbytère avec son âge, sa formation, la machinalité du métier et la lumière de notre rencontre, est analogue à ce que j’ai entendu depuis mon enfance ou à ce que j’entends. J’y ai reçu – là – une confirmation de l’unité de l’Eflise, de la communion des générations, des civilisations dans la tradition d’une foi qui se transmet pratiquement entre les humains, entre les vivants, mais qui se reçoit aussi – analogue – dans chacun de nos esprits. L’Esprit saint donc.

Et ce matin, l’enseignement fondamental reçu – à mon étonnement – vers mes quinze ans : Dieu ne s’obtient pas par effort ou prière, Il se donne. Nous recevons, nous ne faisons pas. Denis M. le redonne cinquante ans après, il vit donc comme moi, nous vivons – chrétiens – tous de la même expérience autant spirituelle que psychique.

Dieu… ces années-ci, je ne me l’approprie plus. Il s’impose avec autant de force que de délicatesse et de sérénité. Icône byzantine ? sévérité ? non, réalité et sourire. Inaccessibilité qui pourtant se présente.

Si longtemps, ma vie incapable de la vie religieuse, du mariage, incapable de choix – je n’ai commencé de disposer de moi-même qu’en m’étant abandonné.

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