lundi 4 août 2008

notre foi, qu'est-ce à dire ? - textes du jour

Lundi 4 Août 2008


Prier… [1] portrait de Jésus en comportement, inusuellement étendu. Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyés, il se rendit dans la montatgne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. Occupations, solitude, calme de Dieu, vie de prière et d’action. Sensation de sérénité et de silence. Contraste avec le monde, les disciples aux rames et à la peine. Vers la fin de la nuit, Jésus vint à eux en marchant sur la mer. Il n’y a pas eu d’appel au secours, tout est naturel de part et d’autre, et évidemment l’effroi des disciples ainsi rejoints. Toujours, la mise en scène de Pierre. Son « primat » est plus profondément qu’une quelconque « chefferie » sur les autres, ses pairs dans le témoignage et dans la foi, une symbolisation du comportement de tout chrétien, contemporain du Christ, puis ensuite. C’est lui qui nous donne la typologie de nos élans, de nos doutes, de nos reniements, de nos enthousiasmes. Il est notre archétype. En un sens, un pape dubitatif et douloureux – comme le fut Paul VI – me touche davantage qu’un maître ou un charismatique que j’ai pourtant vraiment approché et rencontre, tel que Jean Paul II. Et de l’autre côté du lac, la foule à nouveau. La profession de foi n’a été qu’intime, elle est collective. Ils lui dirent ‘Vraiment, tu es le Fils de Dieu !’ Qu’est-ce que cela signifiait pour eux ? et pour nous, dire et penser (s’il est possible) : ‘Mon Seigneur et mon Dieu’ et Le recevoir, en réalité, dans les espèces du corps et du sang ? qu’est-ce que cela signifie ? guère que notre présence de bonne volonté et de disponibilité à l’incommensurable que nous tentons, à longueur de vie d’accueillir… et que nous laissons ensuite, car nos facultés de conscience et de présence à quelque objet – ou personne – que ce soit, sont intermittentes, évanescentes, sauf exploits inutiles, surtout « aux yeux » de Dieu. Dieu nous sait hommes et femmes, et enfants, limités, humains, Il nous a faits et nous sommes à Lui. La seule chose dépendant et attendue de nous : accepter cet état. Créatures de Dieu. La suite du livre de Jérémie donne la concurrence de celui-ci par Ananie. Ne parle pas au nom de Dieu qui veut et la parole divine n’est pas forcément plaisante quand elle prend, simplement, acte de notre parcours. Ce qu’en conscience, nous savons reconnaître.

[1] - Jérémie XXVIII 1 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 36

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