lundi 11 janvier 2016

le règne de Dieu est tout proche - textes du jour


Lundi 11 Janvier 2016



Pensée constante vers notre trésor. C’est au-delà du sentiment, cela ne se décrit pas, c’est l’habitation totale aussi heureuse qu’anxieuse, c’est plus ou autre chose que le souhait de bonheur ou de bien-être, c’est un tropisme qui donne à l’autre l’importance première résumant tout être et toute chose, ou un mouvement intime mais prenant tous les sens que l’existence de l’autre nous inspire. Bonheur de penser et d’être attiré ainsi. Ets-ce le fait de l’absence qui est séparation, au physique. Je ne sais. Marguerite hier soir, après une semaine d’excitation et de semi-préparatifs, était dans la foule entourant les cars, foule d’adultes et d’enfants, les 10-12 ans de la classe de sixième, le clair-obscur des sept-heures du soir, était rayonnante, lumineuse, mieux que gaie. Heureuse, existante ; Ma chère femme plus proche de moi et appréciant ma présence comme pas depuis longtemps. La paix, la vraie, le temps et le lieu, les lieux : indifférents. Choix des skis, installation dans les chambres, probable mise en jambe dans les minutes ou l’heure qui vient. Pas de portable. Pas vraiment de mécanisme de nouvelles à prendre. Une forme de retraite et de jouissance de la vie différente de notre quotidien, car nous sommes tellement unies à elle, que nous vivons ce que nous avons à vivre ici, et en double ou parallèlement, ce que nous supposons qu’elle vit. La chambre à cinq selon le vœu des cinq amies de classe. Probablement, neige et soleil. – Ici après la tempête de pluie hier soir et à l’aube, c’est l’ensoleillement. Lumières et couleurs d’une vivacité exceptionnelle pour mon aller et retour à Theix tout à l’heure, route luisante, fossés débordant. Un arc-en-ciel très timide, peu accusé. Maintenant, le ciel simplement blanc, c’est le soleil d’après-midi commençante.
Prier… la naissance de Samuel, leit-motiv de la liturgie pour les lectures de l’Ancien Testament, le Précurseur par son arrestation donnant le départ à la vie publique, à la manifestation du Christ-Jésus [1] : les temps sont accomplis… convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. La conversion déjà prêchée par Jean-Baptiste est à présent motivée : le règne de Dieu est proche. L’Evangile n’est pas celui du Christ se prêchant Lui-même ou Se racontant, il est l’Evangile de Dieu. Recrutement des premiers apôtres : la mer de Galilée. Le récit donne la sensation de hasard : passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit… Jésus avança un peu et il vit. Marc ne rend compte ni d’une méditation ou d’une préméditation de Jésus, il ne donne pas non plus à voir un mouvement de ces pêcheurs, les uns en train de jeter les filets dans la mer, les autres qui étaient dans la barque et réparaient les filets. C’est vraiment l’appel pur et simple… Il leur dit, venez à ma suite… Aussitôt, Jésus les appela… Aucune question, dans cette version de la vocation des premiers disciples. Mais une réponse gestuelle, physique, projetant toute une vie, disant une complète disponibilité qui ne peut se motiver que par l’intense et immédiate confiance produite par le passage du Christ dans une vie : je vous ferai devenir pêcheur d’hommes ». Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… les suivants réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.  Comme si chacun, tous attendaient. Rien n’est précisé de ce qu’ils attendaient : le règne de Dieu, une mission décisive, une personne ? Rien n’a à être motivé quand la rencontre d’une vie se fait. Elle est dominée par l’immédiateté : celle du Christ (aussitôt, Jésus les appela) et celle des appelés (aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent), et le mouvement… ils le suivirent.. ils partirent à sa suite… pour où ? avec quel équipage ? la terre promise à Abraham, une profession inouïe : pêcheurs d’hommes. Aucune présentation (contrairement à d’autres évangiles selon lesquels c’est Jean Baptiste qui « aiguille » ses propres disciples), aucune discussion. La dilection, les parents de Samuel : Elcana… à Anne, il donna une part de choix car il aimait Anne, que pourtant le Seigneur avait rendue stérile. Ambiance tendue du fait du concubinage. Pétition d’amour conjugal : pourquoi ton cœur est-il triste ? Est-ce que moi je ne compte pas à tes yeux plus que dix fils ? C’est implicitement la question de Jésus à ceux qu’Il appelle.
Prier… l’admirable Marie-Françoise CF, Sylvain et son destin, mes aimées,  ce dont je crois la nécessité et que je suis capable d’accomplir, au moins de tenter tant les circonstances dans notre pays appellent la mûe. Notre monde, notre République, c’est-à-dire le bien commun et nullement un régime ou un fonctionnement, même la démocratie est seconde (qui est affaire de dignité reconnue par chacun pour chacun, dignité égale), Prier, rendre grâces pour ces semis de paix, de bonheur et d’amour, et emmener dans ce mouvement, cette prière celles et ceux qui… Amen ! c’est alors que nous savons que – constamment – le règne de Dieu est tout proche.


[1] - 1er Samuel I 1 à 8 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Marc I 14 à 20

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