lundi 25 janvier 2016

et maintenant, pourquoi hésiter ? Lève-toi et reçois le baptême - textes du jour

Lundi 25 Janvier 2016

Prier…  si précieux Luc, ses conversations avec la Vierge Marie : la petite enfance du Fils de Dieu fait homme, son accompagnement de Pierre puis de Paul : les débuts de l’Eglise. Il manque, pour l’évangile de l’esprit Saint, c’est-à-dire l’histoire toujours contemporaine de l’époque que vit chaque génération dans l’Eglise, un saint historien de cette capacité, disant dans la langue de l’époque qui serait aujourd’hui la nôtre aux multiples acceptions, et selon aussi le moment de l’histoire de nos piétés et liturgies forcément évolutives, ce qu’est notre avancée collective, ce que sont nos reculs. Histoire des institutions : pendant mille ans ou plus, l’Eglise en France « tenait » les hôpitaux et les écoles. Tous nos canonisés et bienheureux jusqu’il y a peu, « faisaient » dans la charité. Aujourd’hui, en France toujours, évidente déshérence du secteur de la santé, question des concours, question des budgets, etc… pourquoi pas des congrégations combinant religieux et laïcs, femmes et hommes, grands professionnels et humbles personnels… épauler l’Etat, le suppléer. Les querelles dogmatiques ou pastorales : la sourdine, mais la charité, les Samu d’urgence sociale. Cela existe mais trop peu. Crise du logement, sans-logis à Paris. L’Eglise dans certains de ses diocèses en France a d’immenses possibilités physiques d’accueil. Charité collectivement organisée par les évêques, et pullulement des accueils. Je ne précise pas parce que je ne sais pas ce qu’il est possible d’organiser, même juridiquement. Mais il y a un pan entier de la vie en société : l’accueil des réfugiés, l’accueil des malades, des vieillards. Que ce ne soit plus des camps punitifs ou des investissements pour fonds de pension. Que la charité s’en mêle avec imagination : cf. l’Abbé Pierre, Lino VENTURA, Coluche… Pauvre parmi les pauvres, errant, souvent chez l’habitant, que fait le Christ à longueur de journée : sans doute beaucoup d’enseignement mais par compassion et pour Se faire identifier, le plus souvent sur demande... mais surtout Il guérit, Il soigne, Il remédie... .. mais surtout, Il guérit, Il soigne, Il remédie, Il multiplie les pains. C’est ce même mouvement de compassion… Et aujourd’hui ? nous à qui le relais a été passé.
La vocation de Paul, bien plus précisément que sa conversion : le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté, à voir celui qui est le Juste et à entendre la parole qui sort de sa bouche. Car tu seras pour Lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu (autant que les disciples ayant vécu dans l’intimité constante du Christ pendant trois ans… qui, eux, ont vu et entendu, mais sans presque rien comprendre dans le moment) [1]. CV de Paul à ses ex-coreligionnaires : je défendais la cause de Dieu avec une ardeur jalouse comme vous le faites tous aujourd’hui. Daech, Inquisition, baptême des Saxons par Charlemagne… la violence. Mais Ananie : et maintenant, pourquoi hésiter ? Lève-toi et reçois le baptême, sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus. Le retournement complet de Saul : pourquoi me persécuter ? – Qui es-Tu Seigneur ? – Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes. … j’approchais de Damas, vers midi, une grande lumière venant du ciel l’enveloppa soudain… L’Esprit Saint ouvrant intelligence, mémoire, compréhension aux Apôtres : la Pentecôte, mais le Christ Lui-même catéchisant d’une manière foudroyante, instantanée Son héraut. Que dois-je faire, Seigneur. Une Annonciation au masculin : celle à Joseph, qui sera le père nourricier et celui par qui la décisive généalogie du Messie s’établira au bénéfice de Jésus (exactement comme la colombe L’identifiera au sortir des eaux du Jourdain), celle à Paul. Joseph épris de Marie reste dans sa ligne initiale, mais cette ligne prend un sens énorme : la structure familiale, l’existence quotidienne du Fils de Dieu, de Marie, mère de Dieu : c’est lui, Joseph. Paul zélateur impétueux voit ses forces et talents, sa ligne de caractère et de vie conservés pour le salut du monde, mais affectés tout autrement. Sceau du Christ : celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. Etre sauvé, de tous temps et aujourd’hui, c’est être accompli, abouti, donc transformé depuis nos limites exigüs et notre cœur distrait et notre intelligence s’éparpillant, s’affectant mal. Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Conclusion de l’évangile de Marc qui me fait faire participer au salut, à la rédemption, au projet d’éternité, tout le vivant, animal et végétal compris. L’annonce de l’évangile pour qui le reçoit, est la bénédiction suprême, décisive, définitive. Sois croyant (à Thomas)… je tombai sur le sol et j’entendis une voix (s’adressant à Paul comme la foule sur les rives du Jourdain entendu : Celui-ci est…).


[1] -  Actes des Apôtres XXII 3 à 16 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 18

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