Prier…
[1] les questions à Jésus,
comme à Jean-Baptiste : pourquoi
baptises-tu ? … par quelle autorité fais-tu cela, et qui ta donné cette
autorité ? Belle démonstration [2] hier de la double ascendance
du Christ : royale par son père nourricier, Joseph, fils de David,
sacerdotale par sa mère de la même lignée qu’Elisabeth, sa cousine, épouse de
Zacharie et sans doute de la même tribu que celui-ci, Juda. Faisant campagne
dans le Haut-Doubs à l’automne de 1980 pour la succession d’Edgar FAURE à l’Assemblée
Nationale, je « tombais » sur un maire, très jeune, qui me demanda :
qui vous envoie ?de même, on me prit selon les cantons, pour le conseiller
général titulaire de ce fief. Pas pensable qu’on vienne de soi-même et se
présente directement au suffrage universel. Ou que l’on enseigne dans le Temple…
Jésus renvoie, précisément, au Précurseur qui avait déjà eu raison des mêmes. Dialectique
souriante. Nous ne savons ! – Moi, je ne vous dis pas non plus par
quelle autorité je fais cela. Ainsi qu’à
propos des miracles… ou dans nos politiques aujourd’hui, peu importe le fond d’un
propos pour qu’il soit considéré, ce qui compte c’est la qualité du beau-parleur
et parfois le nombre qui s’est mobilisé… si c’est le Sabbat, guérison ou pas,
bienfait ou pas, le miracle est un exercice illégal de la médecine en jour
férié... travail dominical. Tranchants, les prophètes, parfois malgré eux et
leurs commanditaires : Balaam et son ânesse. Un astre se lève, issu de
Jacob, un sceptre se dresse issu d’Israël. C’est
dit, selon le « métier », non par vocation, mais cela porte quand même.
L’Esprit de Dieu fut sur lui et il prononça ces paroles énigmatiques, alors qu’il était payé pour maudire Israël
qui campait, rangé par tribus. Le fond de
l’agnosticisme est peut-être de ne pouvoir concevoir une autorité, une
puissance qui soit sans référence et parle, agit d’Elle-même. Et appelle donc
une réponse – la foi – qui, elle, n’a d’appui que sur son objet, cette
Référence suprême.
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