mardi 30 décembre 2014

le monde passe et sa convoitise avec lui - textes du jour

Mardi 30 Décembre 2014


Journée d’hier. Suite des suggestions et ajustements de mon cher beau-frère (abaisser les plafonds, doubler nos vieux murs avec du placo.,installer des ventilateurs, prévoir un seau d’eau à côté du poêle cela pour notre habitat, quant à l’éducation de notre fille : des dires inadmissibles) mais début d’une réserve de bois à notre seuil, exemplaire d’organisation, et réparation du verrou de la grande chambre qui avait été monté à l’envers. Cela me dépayse tandis que ma chère femme n’avoue pas être médusée. Itinéraire professionnel, la Poste depuis ses vingt ans, un des rarissimes à être encore de statut fonctionnaire. Je m’étonne moi-même tant j’accepte et même affectionne le personnage… Ecrasé de sommeil, je n’ai pas rouvert mon écritoire à notre retour de Bellevue : site de plus en plus méconnaissable, même les noms disparaissent. Surréaliste, deux bonnes femmes, des Charentes maritimes, débarquent de leur voiture sacs et autres pour attendre à la nuit noire un bateau : l’île d’Arz au débarcadère, alors que la marée est archi-basse, mais il leur été indiqué que le départ se fait là… cris des mouettes et autres, vagues lumières de Séné au-delà du plan d’eau discontinu…– L’entretien de VALLS avec la presse espagnole, sauveur de la France ? mais bien mieux : de l’Europe, l’homme sans identité politique, la solitude absolue et une mécanique intérieure indiscernable. Demain soir, notre autre homme. En revanche, ce qui s’identifie parfaitement, c’est le démarrage de la révolte et de l’ingérable si doivent perdurer les système de ces dix ans. La Grèce, sa gauche, ses mers… l’Illiade et l’Odyssée peuvent se récrire, à l’encre rouge. C’est vraiment un autre monde à mes soixante-dix ans tandis que toute mon enfance années 40 et 50 demeure et vibre en moi. Le lien, l’autre enfance, Marguerite et son amie Emma, intermittentes à dîner, continue pour jouer à de l’internet et à la tablette ou à la DS, assise sur le lit, qui naguère fut celui de Maman, mais aujourd’hui recouvert très fantaisie. Le bonheur ne se prévoit pas, l’inattendu est mon paysage.
                           Prier… l’Eglise nous redonne les images des premières semaines de l’incarnation de notre Dieu [1] : elles sont notre permanence et notre gage, tandis que le monde passe,n et sa convoitise avec lui. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. Pour Jean l’évangéliste, le disciple par excellence, l’intuitif des moments après la Résurrection, pas de doute : je vous l’écris, parents… je vous l’écris, jeunes gens…  je vous l’ai écrit, enfants … vous connaissez le Père, vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais… vous connaissez celui qui existe depuis le commencement… Pas de texte de la prophétesse : Anne, du texte de l’évangéliste. L’extraordinaire, notre salut, l’incarnation, sont de simples faits. Et c’est permanent, posé. Elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem… L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. Puisse commencer, de même, l’enfance d’un monde nouveau, confiant.


[1] - 1ère lettre de Jean II 12 à 17 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc II 36 à 40

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