jeudi 25 décembre 2014

le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi - textes du jour

jour de Noël - jeudi 25 Décembre 2014

02 heures 08 du matin suivant + Soirée et nuit de Noël exceptionnel de détente et d’affection entre nous trois, de piété à notre église.

08 heures 14 + De la mort et du néant, le vœu désespéré d’une orpheline pour le premier Noël sans sa mère et sans son père, le vœu d’une jeune fille n’aimant ni sa vie ni celle de son couple dans une maison et un pays qu’elle n’a pas choisis, la femme dans les astreintes de toutes sortes dont elle ne veut que les étranglements hic et nunc [1]et la révolte d’une fillette de dix ans et un mois qui tout simplement a attendu un an, point du tout Noël selon toute apparence, mais le spectacle Disney sur M6, spécial pour cette nuit de la naissance, fête de l’enfance [2]… à la paix, l’union, au sourire, à la mutuelle présence en notre église de village, Marguerite en servante d’assemblée, l’aube blanche, la télévision qu’à l’heure dite elle avait fermée d’elle-même, ma chère femme distingué et soignée au possible de vêtement et d’allure. Vivre simplement l’heure d’action de grâce quand se fait la résurrection, que la boue est devenue poussière lumineuse. Priante veillée, très bien organisée. Ouverture à l’orgue par un enfant de huit ans, Cassien, sœur de Fleur, allant ensuite revêtir son aube de servant d’autel. Teint cireux et inquiétant de notre cher MLP, allure du chef de procession et expert de l’encensoir : un pré-adolescent de jolie taille et de profil pour médaille du Grand siècle, puis tout a été emporté par les textes : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi [3]. Solo en breton de notre chère Josiane. Retable, statues rurales et ancien maître-autel dans la luminescence des cierge. Quand l’amour se retourne contre lui-même, il n’exprime que le dehors de tout. Et il fait aussitôt, en profondeur, de ceux qu’il habite, attendre l’expression de sa renaissance, tant l’a appelé son contraire. Comme toute annonciation, depuis celle donnée Marie, , ce qsu’a popularisé à l’extrême saint Jean Paul II : ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple. Noël comme l’Annonciation est la noce de Dieu avec l’homme qui l’accepte : Père, Fils et Saint Esprit concourent à le prendre, le faire naître, incarnation, participation à la vie triniaire. Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime.  Tous. La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes… alors le jour et maintenant : comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut… tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. [4]

10 heures 32 + Marguerite et les cadeaux. Avant-hier, son insistance, la vérité, le Père Noël, les cadeaux. J’ai refusé de répondre, la foi est aussi un choix, celui de la ratification. Elle ne pose plus la question, mais les cadeaux correspondent exactement à ses souhaits.Il y a même une poupée qu’elle avait déjà et va offrir à la collecte paroissiale. La première des « kinra girls » m’émerveille : Marguerite a donc les collections de ses lectures (Monsterhigh, Everafterhigh), tandis que ma femme qui dans sa toute petite enfance reçut la première Barbie, celle des années 60, avec quelques sept cent maintenant… un après-midi ou presque pour que je transbahute et installe la collection dans notre longère-garde-meubles, collection aussi d’une centaine de paires de chaussures… je ne suis pas isolé dans mes passions d’adolescence à aujourd’hui. Ma chère femme m’a trouvé une édition rare et magnifique de Comme le temps passse… livre emblématique (Robert Brasillach) qui rachète toute une époque, que ma mère me fit lire au seuil de mon adolescence, auteur qui, avec Maurois et ses Climats, m’introduisit à l’essentiel de la vie, de l’amour qui est beauté par l’âme. Je ne me suis pris d’addiction pour photographier nue celle qui était venue à moi – féminin pluriel – qu’à partir de mes trente-cinq ans. Auquel ajouter une merveilleuse histoire de France racontée aux enfants par la dernière compagne de Michelet, celle-ci sans enfants… et l’enfance et la vie des Français illustres (Pierre Lorme illustré par Pierre Falké, Bertrand du Guseclin, Jeanne d’Arc, Richelieu, Turenne, La Fontaine, Molière Poussin, Pascal, Pasteur, Jean Bart, Victor Hugo, Joffre… date d’édition probable ,’Occupation avec visa de censure) et enfin la maison des marmousets (librairie nationale d’éducatioin et de récréation)… Christine commençait déjà à se repentir de son imprudence, sans cependant en prévoir toutes les conséquences fatale). Et elle s’est trouvée une étole de fourrure, parfaitement imitée, ce qui permet de suivre BB et de s’habiller, se vêtir aussi bien, sans martyriser ni tuer. – Suite de la neuvaine pour la France, toujours une conversion à la Ninive, quoiqu’à tous ces textes il manque Jonas. Je « réponds » à Daniel-Ange, et, comme c’est écrit d’avance, faiblesse de tout texte spirituel s’il ne se prie pas à sa seule date de vie et de partage, l’argument de la régression de deux mille ans par les crèches interdites tombe à faux, le tribunal administratif de Montpellier en référé a permis samedi que la crèche installée par le maire frontiste dans sa mairie de Béziers a été autorisée, puisqu’elle ne trouble pas l’ordre public, et lundi, même chose pour Melun. Je ne crois pas que ce soit la laïcité, telle qu’elle peut nous faire nous accueillir les uns les autres quoique tous les musulmans respectent la Nativité et font même parler l’Enfant dès sa naissance, alors que pour nous chrétiens, il est infans. La crèche trouble l’ordre public en Chaldée… pas plus que naguère pour les camps d’extermination, nous n’agissons vraiment. Or, c’est cela qu’il faut. Quant à l’acharnement d’un prêche tâchant de nous persuader et de notre « régression » et de la persécution qui, en France-même, aurait commencé ? non, la prière de France doit être autre [5]. Quand nous nous somme couchés vers les deux heures, j’ai lu à notre fille le message de Noël aux enfants de France, 1941, Charles de Gaulle… l’histoire et la victoire.
Ce que j’ai vécu hier, du bas vers le haut, ce que nous avons vécu, je prenais les coups mais souffrait bien moins, puisque j’espérais, que celles qui tapaient plus sur elles-même que sur moi et les images de Dieu ou de Sa fête, introduit aussi à cette leçon : de la difficulté naît la manifestation de Providence. Se mettre en voyage avec sa jeune femme enceinte, quels problèmes pour Joseph, quelle fatigue pour Marie… mais du coup le Fils de David naît dans la ville même où l’ancêtre éponyme était né.
Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré… Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils… Tandis que notre cher MLP dans une autre église de notre doyenné donne une homélie sans doute différente : hier de la nuit à la lumière, suivant notre veillée, me voici à nouveau devant l’icône décisive : rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine… Et Jean assure : tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons grâce après grâce. La prière aujourd’hui est déjà notre immersion, notre existence accomplie dans la totalité d’un univers et d’une communion auxquels rien ne manque. Homme né dans la pauvreté, mort dans l’ignominie, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire.Toutes nos joies, tous nos retours à l’amour, à la vie, notre résurrection et notre naisance ont, en cela, leur racine, et leur cause.


[1] - J’espère que c’est le dernier Noël que je passe ici

[2] - J’aurais toi, je serais incroyant. Dieu n’existe pas, il ne fait rien, il ne fait pas de miracle, il dit tout le temps qu’il est mort pour nous, mais il ne fait rien .

[3] - Isaïe IX 1 à 6 ; psaume XCVI ; Paul à Tite II 11 à 14 ; évangile selon saint Luc II 1 à 14

[4] - Isaïe LII 7 à 10 ; psaume XCVIII ; lettre aux Hébreux I 1 à 6 ; orologue de l’évangile selon saint Jean I 1 à 8

[5] - Quand la France acceptera ce que le monde a toujours cru d'elle et ce que les siens, natifs ou nouveaux-venus, espèrent d'elle, alors elle trouvera - sans référence ni étiquette - le don de Dieu. La prière à sa racine est aveu de pauvreté. Les Français sans repères, l'Europe sans le ferment et l'imagination de cette France millénaire, le monde sans sa plus vieille partie ... éprouvent ce dénuement. De là jaillit le cri de Bartimée, des lépreux, de la Cananéenne - dénuement du Christ en croix - et à quoi répondent pitié et compassion du Sauveur. Sans oriflamme, sans réseaux que nos mains se joignant et cherchant celles de tout autre remplacent les chaînes de tout orgueil, de tout racisme, de toute pétition prosélyte de supériorité. Que notre aînesse dans l'Eglise soit d'abord la mémoire fondant notre espérance. Pour la faire partager, que les chrétiens en France soient exemplaires d'écoute, d'accueil et de générosité matériellement, sentimentalement, spirituellement. Alors les pains et les poissons seront à nouveau multipliés et peut-être aurons-nous - chrétiens en France - l'honneur et la charge de le distribuer.

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