samedi 4 janvier 2014

venez, et vous verrez - textes du jour




Belle et Sébastien, larmes aux yeux. Marguerite que j’ai d’abord prsque trainée au cinéma avec le prétexte de laisser Maman respirer, seule, et aussi de courses à enfiler les unes après les autres, viande des chiens, location de voiture, tablette et connexion, a pleuré, dit-elle, surtout Vanille. Déjà commence de s’effacer l’habitude de vie avec lui, de sa vie. Il entre dans le pays du souvenir et nous n’y ferons plus que des visites. Il est encore présent pour notre fille – Les souris [1] ont attaqué la précieuse collection des Signes de piste, années 1940, édition origine, papier couleur d’emballages des périodes de guerre et de disette en tout… Un choc de tristesse : la durée, la possession n’existent pas. Tout se perd,s e gâche, se détruit, les mites aussi. Nous-mêmes par nous-mêmes plus encore que physuologiquement. – Tournant dans nos retrouvailles conjugales, ma détresse telle que Hugues m’appelle au téléphone… la relation avec chacun de mes frères qui peut reprendre mais pas sur un modèle pré-envisagé, et selon chacun, non selon moi. Avec mon beau-frère, dans la maison familiale, à mille kilomètres de nous, l’intimité du téléphone, la tâche commune de veiller sur mes beaux-parents, les parents de ma chère femme, ses parents, des relations nouvelles se font. Le point commun entre tous, entre tous les vivants, c’est bien la mort. Les accumulations, les miennes, matériellement sauf en comptes bancaire, les pharaons, eux-mêmes ou dans la pensée de leurs sujets pensaient partir avec des pyramides entières.
La première désaccumulation est probablement une autre attente dans la vie « sociale » et politique. Les derniers constats de ces jours-ci (incapacité à entrainer les Européens en Afrique tout simplement parce que nous n’avons pass depuis longtemps les prendre avec nous et que nous soutenons, ce qu’ils savent, d’affreux régimes… domination plus mentale que stratégique ou de rapport de puissance à puissance : le couple HOLLANE-MERKEL où nous n’avons jamais été si petits, humiliés donc et bien par notre faute… des réformes dont personne ne veut ou n’a besoin,, circonscriptions territoriales ou prélèvement à la source… absence totale de diagnostic sur ce dont nous souffrons), ces constats m’ont mis à terre mais détaché. N’espérer plus que l’indicible pour notre pays puisqu’aucun de ses systèmes actuels ne peut le redreser. Constat m’émancipant et me libérant d’un système psychologique, le mien sans répondant. Je m’enchaînais à des cadavres, au mien pour le futur. Je sors !
Prier… ni attente, ni espérance, mais vie quotidienne. Le récit de Jean, pêcheur de son état et en famille, qui trouve le temps et a le goût de suivre l’enseignement de Jean-Baptiste et tout naturellement, il va à Jésus selon l’indication de son premier maître. Simplicité et naturel, détente, c’est alors que le plus important se fait, très paisiblement. Jean met si souvent en scène Pierre : le reniement, la course au tombeau, la vocation. Il est témoin du commencement et de la fin, de tout, sans tension. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Képha ». Ce qui veut dire : pierre. Dans la version johannique, pas même un appel à suivre. D’ailleurs André et Jean ne sont pas appelés : ils le suivaient. Que cherchez-vous ? dans le tourbillon où dans la plupart des instants de ma vie où j’allais m’effondrer, est-ce la question que je prends le temps de me poser ? C’est le fait d’être terrassé qui me la met au cœur, qui me met en demande jusqu’à parvenir à cette interrogation, maintenant… Que cherchez vous ? … Maître, où demeures-tu ? Mal dites, ce sont déjà l’attente et la question du Royaume : où ? puis : qui ? puis : comment ? Venez et vous verrez… Nous avons trouvé le Messie. C’est aussi péremptoire que rapidement exposé, mais ils l’accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent après de lui ce jour-là. C’était vers quatre heures du soir. On ne discerne pas bien si c’est l’heure de la rencontre, du début ou si c’est l’heure à laquelle ils quittent le Christ pour s’en retourner chez eux. La certitude qui se dégage du texte est d’une paix et d’une familiarité, extrêmement simples, ambianates. Ce texte est reposant, il n’est incisif que dans la prière. Dieu comprend notre besoin de calme et de douceur. La discusion, la remise en route de notre vie, la conversion à la vie, nous qui mourions, moi qui mourait : la dépression, c’est la visite de la mort, c’est la préférence insidieuse pour celle-ci, pour cet état… bien le contraire de notre naissance à la vie et à Dieu… l’homme qui est né de Dieu [2]
Comment ai-je pu ne pas le percevoir ? j’attendais la vie de gens qui sont morts, au moins pour ce qui concerne ce que j’attendais d’eux : une action et une clairvoyance de notre ambassadeur en Mauritanie, alors que celui-ci de mois en mois, malgré ma pression, notre corresponance… renforce la révérence française envers un putschiste, nonobstant tous les engagements de l’élu du 6 Mai 2012 d’éraadiquer la « françafrique »… un diagnostic, la reprise des outils tombés à terre ou glissés de nos mains selon ses prédécesseurs, je les ai attendus dix-huit mois de l’actuel président, mendiant un quart d’heure bi-mensuel pour simplement dire ce que tout le monde pense et dit : mes yeux se sont dessillés quand j’ai compris la dialecique de groupe en Conseil européen sur les questions de défense dont aucun des diirgeants européens n’a la moindre approche indépendantiste, et quand j’ai lu la petite blague au dîner du CRIF qui, dans l’exécrable communication de nos pouvoirs publics actuels a pu devenir une insulte de la France à l’Algérie et faire tirer : les Français n’aiment pas les Algériens. Une telle inconséquence de notre premier représentant est impardonnable, ne pas savoir que toute parole présidentielle dans notre régime a un poids dont le retentissement est imprévisible. La logorrhée sur la fiscalité et pour la justifier est inaudible et hors sujet, chacun sait qu’il faut payer des imppots. La question est ce que l’on en fait. Quand un président n’est plus maître de la parole publique… j’ai lâché prise en quelques lignes, peut-être une seule phrase du Canard enchaîné. Il ne me reste plus que la pitié, du moins vais-je appliquer mon affecivité et mon empathie ailleurs et autrement. Sans passer à qui que ce soi d’autre puisque le génie des dirigeants français – du pays et des entrepises – est depuis vingt ans (le ministère BALLADUR) l’art de gaspiller tout. Heureusement, même dans l’incident franco-algérien révélateur autant d’une considérable lacune présidentielle que d’une susceptibilité peu intelligente de nos partenaires, il y a la poossibilité de la vie, et même la preuve par la vie, car l’avenir franco-algérien se fait de la manière la plus heureuse. Plus entre Etats, plus entre soldats, plus entre colons et domestiques, plus en terre algérienne-même, mais chez nous où les Algériens d’origine sont plus français souvent que les Français d’origine : l’auteur narrateur, réalisatrice de télévision il y a trente ans, épouse un Algérien qui lui donne un admirable Mehdi, acteur maintenant (probablement le médecin passeur de Juifs…) après l’avoir été sur le petit écran, Mehdi auquel succède aujourd’hui un charmant petit BOSSUET…
Je reviens aux textes tandis que vent, tempête et pluie, le jour se lève entre deux eaux, sans soleil, mais vie et rythme … mes petits enfants, ne vous laissez égarer par personne. Je ne suis plus ce matin qu’un enfant, couché dans une mangeoire, pauvre, nu… mais le dépouillement est un chemin : celui qui commet le péché appartient au diable, car, depuis le commencement, le diable est pécheur. Si je suis tombé ces jours-ci, quantité d’événements grands ou petits, affectifs ou concrets, ressentis subjectvement ou reçus presque physiquement, peuvent l’expliquer : harrassé d’adversité à ma mesure, car d’autres, plus qu’ils n’en peuvent, en reçoivent d’inifiniment plus terrible, à perdre toute conscience de soi que l’atrocité de la condition humaine quand entre eux les hommes se la détruisent, au moins la masquent… mais c’est à terre, que j’ai vu le diable, qui s’appelle mort, et la mort veut notre mort. Alors que Dieu en fait notre passagé, notre libération, elle est tout autre qu’elle se veut, se prétend et que nous l’imaginons. Sourire de ma chère belle-mère, gisante, souffrante mais se reposant et nous avec elle. C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu.


[1] - écriture automatique, j’avais écrit : sourires
[2] - 1ère lettre de Jean III 7 à 10 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Jean I 35 à 42
 

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