mardi 1 octobre 2013

mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère - textes du jour

Mardi 1er Octobre 2013


Téléphone hier en fin de matinée de Georgette, inquiète de mon silence (le message du matin ne lui parvenant plus) et me supposant malade. Je l’ai détrompée et dès hier soir, je ne sais comment entre le contrôle technique pour notre voiture, le hall de la piscine pour notre fille, un petit whisky chez Dédé C. pour son contentieux de voisinage (la servitude de passage), j’ai attrapé je ne sais quoi, rhume, mal de forge et surtout affreux mal à la tête, une barre au front, pratiquement pas dormi de cette nuit, repris en main par ma chère femme et ingurgitant quantité de médicaments, j’ai sommeillé toute la matinée, me reposerai tout à l’heure et émerge d’une sorte d’expérience de la fin de vie, en tout cas… plus les forces nécessaires pour quoi que ce soit d’autre que végéter. Ce qui arrive à tant de gens maintenant entre chômage, vieillesse, enfants de familles recomposées : qui vit dans la norme, et quelle est la norme ? Le bonheur, j’en suis sûr. Léthargie ou pis pour notre pays, crise d’autorité politique après la crise de crédibilité. Nous descendons, descendons. Mais nous ne sommes pas les seuls, tout le monde y va… C’est hallucinant. Plus rien ne tient que par « la peinture ». Sursaut de celle pour qui j’ai voté en 2007 : Ségolène Royal, sa région et Heuliez, tandis que Siemens annonce la suppression de 15.000 emplois, Schneider celle d’une unité de production. Depuis dix-huit mois, comme si cela avait été programme puis retardé depuis 2007-2008 en vue de 2012, tous les jours des suppressions d’emploi. Même rythme : les kamikazes, les autos piégées en Irak, l’unité de compte étant de trente-quarante mots chaque jour. Et sans doute ailleurs les morts de faim et de soif. Ou les camps en Chine et en Russie, travail, rééducation comme aux belles époques totalitaires. Beau titre du Monde après trois mois de suspense sur les frappes et autre ligne rouge en Syrie : Bachar El Assad, pas une égratignure. Je reste convaincu que le sursaut est partout possible, à portée, que les dictatures les pires peuvent s’effondrer si systématiquement les démocrates cessent de leur complaire et aident à fond les démocrates partout, jusqu’au fond des goulag. Je crois que le cœur et le corps de l’homme sont faits  pour la démocratie qui est respect de l’autre de son corps et de son cœur et de son âme, qui est chemin du bonheur et de l’équilibre en collectivité, chemin d’efficacité pour les stratégies du renouveau. Les peureux, les défiants, ce sont les totalitaires. Chaque époque les désigne de mieux en mieux, surtout quand ils croient échapper à la caricature. Malheureux aux yeux glauques, visages figés que les tenues de main puériles pour la photo. ne peuvent dissimuler : pauvreté sans nom, celle du mal. Psychologies qui s’expliquent mais à qui nous ne faisons pas rencontrer l’obstacle qui les convertiraient. L’obstacle qu’est l’homme face au mal, à l’irrespect, à la torture (la petite « pussy riot »).

Prier… texte à l’encontre de ce que nous vivons ou proposition du réel qui n’est pas ce que nous voyons. Ainsi vous serez nourris et rassasiés du lait de ses consolations et vous puiserez avec délices à l’abondance de sa gloire.(Isaïe LXVI 10 à 14 ; psaume CXXXI ; évangile selon saint Matthieu XVIII 1 à 5) L’accomplissement, le bonheur, l’équilibre ne sont pas le résultat, le fruit de notre conquête, ils sont un simple don, celui-ci caractérisé par la surabondance, par le dessein résolu de du Créateur, demeuré – malgré tout, malgré nous – dans son bilan positif à chaque fois des premiers jours de son œuvre et de ses mises au jour et en place, selon la Genèse… Je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve et la gloire des nations comme un torrent qui déborde… Vous serez consolés. Vous le verrez, et votre cœur se réjouira : vos membres, comme l’herbe nouvelle, seront rajeunis (ce qui tombe bien pour moi comme pour beaucoup…). Autre version de la démonstration du Christ par l’enfance : Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? – Alors Jésus appela un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux et il déclara… la souveraineté exemplaire de l’enfant, tout simplement parce que le plus proche de cette ressemblance divine à Dieu, tout simplement parce que l’accueillir, le chérir, le regarder, c’est Jésus lui-même que je regarde. Le petit Quentin D. qui e consola à la messe des familles dimanche de ce qui avait été – par inorganisation – infligé à notre fille, l’a (mystère de la Providence) imitée, puisqu’il a communié spontanément, comme Marguerite l’avait fait par le partage de l’hostie de sa mère, à la Saint-Benoît 2010. Je compte en écrire à ses parents et les engager donc à emmener leur fils régulièrement à la messe dominicale, puis à accélérer le cycle de « préparation catéchétique » pour une communion sans entrave. Il y a eu là deux signes : ma consolation, l’évidence que cet enfant cherchait à comprendre l’office et le sens de la plupart de ses moments, et me le demandait. Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. Amen. La « crève », le gris du jour, la tristesse de notre vie publique me semblent avoir leur lumière, il n’y a que très peu à tirer du voile qui rend l’époque (notre époque et l’âge de ma physiologie) opaque. Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère… Vous serez comme des nourrissons que l’on porte sur son bras, que l’on caresse sur ses genoux. De même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai.

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