vendredi 25 octobre 2013

je suis à toi : sauve-moi car je cherche tes préceptes - textes du jour

Vendredi 25 Octobre 2013



Présence de notre fille : sa préparation d’Halloween, la reprise de son blog. et notre bataille à trois pour retrouver l’accès à la page d’écriture, et saoûlerie du passé, passé d’amour et de beauté physiques, incarnés par Gh. et reflétés par notre couple, photos de nus au retardateur, noir et blanc : vibrance de ce qui n’est plus que statuaire ou légitimité du jugement de cette splendeur qui nous était conférée ? Je comprends qu’elle veuille ne plus me faire aucun signe ni me revoir : dernier moment si grinçant et si peu ressemblant au soleil de notre première exposition de couple, c’était à la mort de ma mère dont elle a ri, pensant que celle-ci avait été notre empêchement, l’empêchement c’était et en tout ce fut toujours moi, mon inconséquence et mon immaturité. Seul rachat possible, seule fécondité à partir de ces lointains : l’amour au présent, l’écoute en profondeur de celles d‘aujourd’hui, ma femme et notre fille.Et puis celles et ceux dont j’ai la charge et cette charge n’est ni un rachat ni une absolution, elle est la nouvelle forme d’aimer et d’être aimé. Lettres de Béatrice, plus nombreuses que dans mon souvenir, et d’une belle et très régulière écriture, mais un visage vite alourdi bien avant ses vingt ans, quelques heures en quelques jours de quelques mois. Elle m’a dépêché son fils selon internet sans me donner accès à elle. Sagesse ? Sylvie prétextant des kilogs, se méprenant il y a quelques années sur mon souhait de la revoir. Et invoquant la prescription trentenaire… La femme a la science du présent (sans être jamais sentencieuse, elle est acte plus encore que générosité-plaisir d’être objet pour l’homme de regard, de pensée et de désir pendant une époque de sa vie), elle sait se dater et nous donne tellement le présent… mais elle porte l’enfant et l’enfant nous rappelle l’avenir. Le couple ne trouve son équilibre qu’avec lui. Je vis depuis bientôt dix ans cet antidote à tout, y compris au remords et au regret, et d’hier soir à ce matin, encore.. – Le péché est plus un état qu’un acte, il n’est ni de chair, ni d’argent ni de quoi que ce ssoit, il est de nous et probablement il est notre consentement à cet état par inconsistance et par manque de réalisme : appeler et il m’aurait été répondu, il me sera répondu. N’ai-je pas su vivre « sous le regard de Dieu » , la vie et ses vitrines, les portes toutes ouvertes, et aveuglé de bonheur immédiat et pratique, de désirs assouvis au jour le jour m’ont fait pendant des années avancer inconscient ? Vanité et stérilité de cett analyse-là. Ce qui vaut, c’est d’avancer. Dieu d’amour et de vérité, pour la durée d’épreuve et de choix de Toi et de celles dont Tu m’as confié la responsabilité, appelle-moi. Permets-moi de continuer de penser à celles dont le souvenir, l’image et ce que j’ai manqué pour elles, ce qu’elles m’ont donné d’elles, et transforme cette pensée en action de grâces et en prière pour leur bonheur et l’autre communion qu’à partir de nos balbutiements, de nos sourires et de nos trahisons, de nos incomplétudes, Tu sauras et Tu as voulu nous donner. Grâce de la réconciliation avec tout et en tout, elle n’est qu’en Toi. Et tout peut alors prendre un sens, je T’en prie et Tu m’en as donné la prescience et la prière de demande.
Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas. [1] Ces deux mystères… quel péché pouvait donc bien commettre l’Apôtre des gentils, à s’épuiser dans son travail de missionnaire tout en travaillant pour n’être à la charge de personne ? et moi, pris par la nasse merveilleuse des penchants partagés avec d’autres, une par une, penchants du corps, du cœur, de l’intelligence, n’étais-je que péché ? Rigueur de l’apôtre qui me ferait entrer dans une sécession invivable psychologiquement aujourd’hui si (quand, maintenant…) je relis ma vie selon son analyse : au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais dans tout mon corps, je découvre une autre loi, qui comnat contre la loi que suit ma raison et m rend prisonnier de la loi du péché qui est dans mon corps. Quel homme malheureux je suis ! Le bonheur et la jouissance dont toutes les formes et moments, dont tous les objets et élans ne sont qu’anticipation et élément pauvre et partiel de l’éternité et de l’accomplissement… et pourtant que de lumière parfaite, que le souvenir arrange souvent et défait parfois, dans ces moments qui furent… nous appartenaient-ils ? leur appartenions-nous ? ils étaient toujours des réponses, est-ce notre attente qui était imparfaite. Il est décisif que la Genèse et sa théologie du péché fassent commettre celui-ci en couple, avec une dialectique et une psychologie aussi riche que fine et à approfondir : les rôles, la peur, la prise de conscience négative de la nudité, l’objet-même et sa parabole, la connaissance, la vie, le discernement et pas du tout la gourmandise, la luxure, l’avarice, etc…  Jamais je n’oublierai tes préceptes : par eux tu me fais vivre. Je suis à toi : sauve-moi car je cherche tes préceptes. Dieu qui sauve et qui pardonne. Le jugement : à Lui seul, il appartient, la lecture de ma vie, mes incapacités ou mes forces pour aimer, me donner et ne recevoir que ce qu’il m’est donné, lui appartiennent. Toi, tu es bon, tu fais du bien : apprends-moi tes commandements. Que j’aie pour consolation ton amour slon tes promeses à ton serviteur ! Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai. Le drame de mon cher Michel T. de P., put-être aussi celui qui est à reprendre son itinéraire des vœux à la forme immédiate de la tendresse, l’ensevelissement de mon frère d’âme, alors, dans la solitude de ses tentatives et de ses tâtons-exutoires.  Que prière, ni jugement ni connaissance sur l’autre, sur moi : l’aspect de la terre et du ciel, vous savz le juger, mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? Le temps qui est le lieu où notre vie peut être d’amour ou de perdition, de distraction ou de dévotion. Seigneur, je prie pour nous tous. – Sans doute, le monde « ne tourne pas rond », la société écrase alors qu’elle a tout pour libérer le meilleur de chacun et donner chance et assomption à chaque génération en chaque circonstance, mais à la racine, il y a ce mystère de ce que Tu nous inspires en nos âmes et le mystère de ces débats, de ces rencontres, de ces hasards, de ces pulsions dont hors Toi nous savons si mal le bouquet et la belle gerbe à offrir…. Savoir lire autant notre passé révolu et dont la valeur d’héritage, de contraainte ou de préparation dépend de ce discernement et de cette mise en marche ou de cette persévérance au présent. Alors l’aboutissement et le sens, la reprise, la rémission. Quel mystère que nous ! quelle lumière simple que Dieu !


[1] - Paul aux Romains VII 18 à 25 ; psaue CXIX ; évangile selon saint Luc XII 54 à 59


Aucun commentaire: