vendredi 4 octobre 2013

et pour nous, une terre ruisselant de lait et de miel - textes du jour

Vendredi 4 Octobre 2013


Je fais cette moisson de sensations et de constats. Je ne sais si cela m’avance. J’ai tendance à faire de même pour notre pays. Anniversaire de notre Constitution, qu’en avons-nous fait ? système totalement fermé, la création-novation-fondation par NS, le système des partis, la crise de recrutement, le mimétisme mettant au moule le plus artificiel et « médiocrisant » les énergies et les meilleures volontés. Bonnes feuilles des mémoires de Nicolas HULOT atterrant pour presque tous les personnages qui lui ont couru après, à raison de son thème. Pureté des époques de René DUMONT et son application au Tiers Monde. Nos échecs en industrie de guerre : le Charles-de-Gaulle raté, le Rafale invendu depuis quarante ans faute d’une synergie, d’une envie européennes. Lampeduza hier, avant-hier et demain. Pour moi en bilan de vie, comme pour notre pays, cette certitude tranquille, pourtant, ce matin : la vérité de l’amour, sa structuration, elle étaie tout. Le creuset pour l’avenir, pour aujourd’hui, la communion avec tous, l’effort des esprits plus efficace que la conjugaison du physique. Quelque chose cherche à se dire – qui sera entre autres la remise en mouvement – pour moi, pour tant qui se cherchent et qui cherchent, ceux que j’ai dans l’âme et dans le cœur, qui barbotent et piétinent, n’osent plus même espérer, souffle coupé et pourtant… Me laisser conduire, le fil de l’eau n’est pas que le charroi des cadavres, il est aussi le filet qui venant de tout, de la hauteur et du ciel mène à l’infini des commencements océaniques et ouverts. Cela vaut pour notre pays, sans idée préconçue ni sur ce qu’il est devenu, ni sur son avenir : nous laisser porter et reconstruire par lui, la France a su le faire des siens pendant plus d’un millénaire, très nettement. Le rattrapage en notre temps est possible pour nous et pour le monde actuel. Les moyens, les bonnes volontés même exprimés par les détraqués, les extrêmistes, les victimes de nos maladies mentales collectives sont – je le crois – plus en nos mains et dans nos souhaits, nos imaginations que jamais. Il manque la partition, les musiciens sont prêts et il y a des orchestres qui sont conduits par un simple instrumentiste, sans vedettariat ni prééminence.

Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres : que nous vienne bientôt ta tendresse, car nous sommes à bout de force ! Ce cri d’Hélène quand l’artifice et la contrainte de ce qu’elle ressentait vivre furent soudain de trop. Nous sommes à nous-mêmes nos ancêtres quand nous succombons sous le poids d’un passé ressenti comme un empêchement et non notre point de départ et nos gréement et armement. Baruch I 15 à 22 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Luc X 13 à 16.  Les apostrophes du Christ à ces villes qui ne le reçoivent pas. L’enfant, image et personne du Christ pour qui l’accueille… les disciples, ces soixante-douze à l’itinéraire évident sans doute pour les contemporains de Jésus puis de ses témoins, eux aussi image et personne du Christ : celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette celui qui m’a envoyé. Pas un Dieu inatteignable, incommensurable, pas la construction de nos idées, pas davantage l’horreur du fatum. Le Dieu que nous donnons et transmettons aux autres, que nous recevons d’autrui. Tendresse et compréhension du matin, la nuit encore là, quand ma chère femme se lève un instant et que nous sommes aux tâtons du jour pour constater notre mutuelle tendresse, en tout cas moi, la sienne. Dieu alors parmi nous qui a restauré l’humeur et l‘amour, fait-refait la vie. Révision de parcours ? nous n’avons pas cessé de désobéir au Seigneur notre Dieu : dans notre légèreté, nous n’avons pas écouté sa voix… Chacun de nous, selon la pensée de son cœur mauvais, est allé servir des dieux étrangers et faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur notre Dieu. Le cœur et nos combinaisons, le regard de Dieu depuis le quatrième chapitre de la Genèse sur ce cœur, notre cœur. Soit ! Aide-nous, Dieu notre Sauveur, délivre-nous, efface nos fautes, pour la cause de ton nom ! Chaque jour, ce matin même, décide de la Création et de son sort ultime.

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