vendredi 1 avril 2011

accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem - textes du jour

Samedi 2 Avril 2011
Ravages canins dans la cuisine, sèche-linge tombé sur la terrasse, courses aux « petits » tandis que je suppose que Frédéric est arrivé : on l’entend scier du bois (en réalité, d’autres gens, en contrebas des R. …), dialogues avec ma chère femme partie à l’instant à du ravitaillement, notre trésor dort encore. Angoisse et bonheur. Je vis sur le socle de mon passé d’aventures intérieures (mes amours, mes écrits, la politique des pays où j’ai vécus et des hommes et femmes avec qui je vivais, des paysages – Dieu a-t-il changé sur mon chemin, pendant mon chemin) mais, chaque jour, je ne m’élance que de cette plate-forme si sereine et solide : la responsabilité qui m’est donnée d’une femme et d’une fillette, et je compose ainsi du sourire et des angoisses, des impatiences et du bonheur, du travail et, j’en suis sûr, du rendement à terme. Marcher, travailler, dialoguer, communier et mourir en ayant compris que la loi d’amour nous exauce, qu’elle sourd de nous et qu’elle signe notre naissance de Dieu et notre retour en Dieu, qu’elle est notre appétit fondamental. Avec mes deux aimées, à mes mains et à mes yeux, marche une foule, tous ceux que la vie me fait approcher depuis bientôt soixante-huit ans. Magnificence des visages humains, animaux, végétaux quand le printemps est là, même quand reviennent l’automne et les temps aussi de la bêtise humaine, l’actualité ces jours-ci en est prodigue. Prier… partout la résurrection, l’Ecriture en est grosse, semée, elle aussi prodigue : Après deux jours il nous rendra la vie, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence. Efforçons-nous de connaître le Seigneur ; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, elle sera bienfaisante pour nous comme l’ondée, comme les pluies de printemps qui arrosent la terre. [1] La magnifique parabole, si simple, si quotidienne, tellement « bien vue » du pharisien et du publicain. Deux hommes montèrent au temple… Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare qui était devenu juste, et non pas l’autre. Dès la conception du Christ, la première chrétienne, qu’est la Vierge Marie, avait donné tout le ton de la société humaine en devenir par l’incarnation du Fils de Dieu : il renvoie les riches les mains vides, il élève les humbles… Qui s’élève, sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. Prières de toujours… je vous salue, Marie… Notre Père, qui êtes aux cieux… pleine de grâce… que votre nom soit sanctifié… vous êtes bénie… que votre règne arrive. Le comble, Dieu au futur, une femme au présent. Dieu en souhaits humains, une femme en totale et immédiate réalité.


[1] - Osée VI 1 à 6 ; psaume LI ; évangile selon saint Luc XVIII 9 à 14


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