samedi 27 novembre 2010

sur tous les hommes de la terre - textes du jour

Samedi 27 Novembre 2010


Prier… [1] textes difficiles : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l’homme. Nous ne collons plus – je n’ai jamais collé – avec une « religion » punitive, un petit nombre d’élu selon des critères d’une effrayante sévérité ou d’un anachronisme nous jetant hors de notre temps. Je ne conçois pas une éternité figurative, les uns brûlant quelque part sauf abrègement du martyre par des oboles et des messes pour les âmes du purgatoire ou une accumulation d’indulgences, les autres accomplis mais plus ou moins nombreux. Rien qu’un seul perdu gâcherait le paradis de toute l’humanité et de toute la création. Mais trier dans l’Ecriture pour ne « prendre » que ce qui plaît, épanche, console en sentiments ou en logique ? Non ! pas davantage. Alors, cheminer comme je puis sans trop me soucier des impasses et des objections qui, à vrai dire, tiennent à la conception ou à l’espérance que nous avons de notre sort, mais pas à la personne-même de Dieu. Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui a faits. Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit. Jean dans son vieil âge lui qui avait vu et compris le Christ, jusqu’au pied du calvaire et sa résurrection, rien qu’en se penchant au seuil du tombeau : ils verront son visage et son nom sera écrit sur leur front. La nuit n’existera plus, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil parce que le Seigneur Dieu les illuminera. Les conseils de Jésus à notre humanité sont de maintien : tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. Certes, être et vivre ainsi, mais ce n’est pas un mérite, au mieux une sagesse. Je crois encore moins à l’échangisme avec Dieu et à nos marches à la carotte : le propter retributionem. Et dans la faiblesse native et personnelle qui est nôtre, j’entends seulement ce matin et espère : ces paroles sont sûres et vraies : le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes, a envoyé son Ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Quoi donc ? qui donc ? la catastrophe, la mort universelle, la « fin de tout » ? Non, voici l’évènement (quotidien et de tous instants) : voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie écrite dans ce livre. Livre, tradition religieuse, expérience de notre vie, expérience dans la prière. Je viens sans tarder. … Il n’y aura plus aucune malédiction … un remède pour les nations païennes. Puisque je ne puis me targuer d’être de ces serviteurs de Dieu, du moins ai-je une place chez les païens, et ceux-là – aussi et surtout – sont sauvés, guéris, reçus, rencontrés, cf. tous les évangiles et les Actes des apôtres.

[1] - Apocalypse de Jean XXII 1 à 7 ; psaume XCV ; évangile selon saint Luc XXI 34 à 36

Aucun commentaire: