samedi 10 octobre 2009

vou saurez... ce jour-là - textes du jour

Samedi 10 Octobre 2009


Prier… entouré de vivants, correspondants et correspondantes par courriel, cette sorte de probation-mise à jour de mes égoïsmes hier soir quand je refuse à notre ange de lui laisser disposer des dessins qu’elle m’avait donnés et qu’elle veut coller à une façon de livre qu’elle me destine, désespoir, le sien, laideur, la mienne, réconcilations et consolations à trois, mais mon égoïsme et donc mon total oubli d’amour dans la réaction dure de mon premier mouvement sont affreux et inoubliables. De péché contre Dieu, rarement, surout s’il y faut pleine connaissance de cause ? et Il pardonne, ce qui – cependant, en psychologie, celle de l’homme est toujours malade – n’efface pas, mais fait dialoguer comment entre nous tous, comme avec notre petite fille, hier soir. Mais le péché entre humains ou vis-à-vis des animaux, c’est-à-dire la soufffrance infligée, le non-respect, en fait l’anéantissement de l’autre, même tant aimé : ressassons-nous, annéantissement par notre égoïsme, le mien, en tout cas, est-ce pardonnable, est-ce effaçable ? Dieu a-t-il qualité, puissance-même pour le pardonner, pour restaurer ? Théologiquement, oui. Mais dans notre ressenti ? occasion d’amour, occasion de dialogue, occasion de pleurer ensemble sur nos fautes, certainement. En quoi, lentement, je rejoins l’enseignement sur le sacrement de réconciliation (ces variations d’appelation selon les époques… montrent un certain malaise, elles sont nombreuses, alors que pour les « sacrement des malades », notre ancienne extrême-onction, on n’a bougé qu’une fois, et que mariage et baptême, ordination sont restés intangibles, ce qui donne à penser que nous avons encore à réaliser et à comprendre les sacrements de guérison et de communion : naguère appelés confession, communion, extrême onction, trois appellations par le geste vêcu). Et entourage des morts que nous serons et des vivants qu’ils furent, tandis que le jour est encore gris et qu’il pleut. Je songe à quelques-uns des co-partageants de ce moment, les sachant où ils vivent et travailleront aujourd’hui, leur lever maintenant et leur rassemblement intime pour cette nouvelle journée. Salutem do, ave… Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent. Au cri d’amour et à l’exclamation naturelle de cette femme, communiant avec la mère du Christ : Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles et qui t’a nourri de son lait, Jésus ne répond que « scolairement », mais l’ambiance de son enseignement est là, on s’exclame, on dialogue et Jésus, attentif, répond. Homme de prière si solitaire, homme de foule si présent. Homme de sentiments et aussi de colère, de compassion et de pitié, psychologie humaine du Sauveur. Ce jour-là, le vin nouveau rusisellera sur les montagnes, le lait coulera sur les collines. Au sein de la dureté et de la violence des évocations du jugement par Dieu, des punitions aux adversaires, voire des reprises que dans les évangiles, le Christ administre aux siens, il y a la fleur de l’abondance et des dons divins. Une lumière est semée pour le juste, et pour le cœur simple, une joie. Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes… Dans nos misères, nos péchés, nos attentes, nous sommes tous justes puisque trébuchant et marchant, nous allons sous tous les cieux et dans toutes les religions vers ce Dieu du psalmiste, le Maître de toute la terre. Les cieux ont proclamé sa justice et tous les peuples ont vu sa gloire. Amen. Ce que l’Islam dit autant que le christianisme. Oui, que le Seigneur soit votre joie. Respiration du jour… [1]


[1] - Joël IV 12 à 21 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Luc XI 27.28

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