lundi 19 octobre 2009

la justification qui donne la vie - textes du jour

Lundi 19 Octobre 2009


Trois jours si denses, et si partagés avec ma chère femme. Juste à notre arrivée, une comète, comme alourdie part un long voyage et semblant avancer si lentement (21 heures 15 environ hier soir), très courte mais large de queue comme une raie, avec un petit atre avant-coureur plusieurs degrés avant elle, une arabesque en forme de boomerang de Cassiopée à la Grande Ourse, indépendamment, semble-t-il, enfin une autre traînée aussi lumineuse que la Voie lactée mais en perpendiculaire de celle-ci. – Cette aube, la messagerie, une naissance attendue et heureuse chez un neveu tout proche, et le message suivant, le petit garçon est diagnostiqué deux heures après, trisomique. Nous sommes hors de tous sentiments. Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole le jour… et la réponse du Christ, pourtant présent au milieu de ses disiciples et réellement l’Epoux attendu par l’humanité et par toute âme. Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées [1]. Ce que nous ne ferons jamais assez, ce que je ne fais pas… mais, de même que la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation, de même l’accomplissement de la justice par un seul a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie. Le message, l’assurance d’une solidarité totale autant maléfique que finalement bénéfique pour l’ensemble de l’humanité et de la création, me semble décisif, ce matin. Solidarité qui devient – puisqu’il y eut l’Incarnation et tout le parcours humain du Christ, jusqu’à la divine Rédemption et à la Résurrection – l’espérance totale, décisive. Et le chemin n’est pas un miracle, il passe d’abord par la grâce offerte à tous de la conversion, de la justification. Conversion qui n’est pas un mouvement ou un résultat selon nos critères ou même nos rites, de quelque religion ou agnosticisme que nous venions ou soyons, qui est une grâce. Dieu nous considère justes, et je ne puis que croire – de toutes mes forces, dans les malheurs qui entourent tant et tant d’entre nous, et les habitent à les tuer de désespoir, à vue humaine et du dehors – que croire à l’évaluation que Dieu fit de sa création : et Dieu vit que c’était bon… Entourant désormais le Christ, solidaires les uns des autres par Lui et avec Lui, nous nous présentons à ce nouveau regard de Dieu, sur sa création. Création maintenant fourbue… et Dieu verra puisque le Christ est à nous présenter à Lui un à un, Dieu verra que ce peut être bon, s’Il nous en donne la grâce.

[1] - Paul aux Romains V 12 à 21 ; psaume XL ; évangile selon saint Luc XII 35 à 38

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