vendredi 28 août 2009

comme l'époux tardait - devant Dieu - textes de la veille et du jour



Vendredi 28 Août 2009

10 heures 23 + Mon inexpérience d’autrui et du bonheur. Retrouvailles à leur manière et non à la mienne, retour de mes aimées à vingt-et-une heures hier soir.
Prier… [1]

19 heures 22 + Seulement maintenant… magistère de l’Eglise en matière de mœurs, que rappelle l’apôtre : vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus… ainsi donc, celui qui rejette mes instructions, ce n’est pas un homme qu’il rejette, c’est Dieu lui-même, lui qui vous donne son Esprit Saint. On ne peut être plus clair. Le dogme de l’infaillibilité pontificale n’est pas une invention de Pie IX et du premier concile du Vatican, à la veille de la chute du pouvoir temporel des papes. Contenu, il est complexe. Comment ne pas le vivre pleinement quand depuis quelques heures seulement me reviennent femme et enfant après trois semaines d’absence : vous comporter chacun avec votre femme dans n eprit de sainteté et de respect, sans vous laisser entraîner par le désir comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu… en effet, si Dieu nous a appelés, ce n’est pas pour que nous restions dans l’impureté, mais pour que nous vivions dans la sainteté. Qu’est-ce à dire sinon dans un couple aimant vivre et comprendre – expérience conjugale s’il en est – que le désir est au service de l’amour, qu’il en fournit un des plus beaux instruments d’expression, le sexe lui-même est communication et le désir est appel à la tolérance et à l’émerveillement pour l’altérité et la différence. Le respect mutuel, pas seulement dans l’expression ou la patience sexuelles, est certainement la clé de la vie conjugale, de la vie familiale, de toute vie relationnelle. . Qu’y ajoute la sainteté, sinon la conscience que désir, respect, tolérance, amour nous viennent non d’une inaltérable attraction qu’exercerait sur nous autrui, mais bien de Dieu : que le Seigneur soit votre joie, hommes justes, nous souhaite le psalmiste. L’évangile des vierges sages et des vierges folles apporte- t-il à la leçon ? Elles sont toutes les dix invitées à des noces, comme nous dès notre naissance, nous sommes appelés aux noces de Dieu et de l’humanité – l’Incarnation du Fils, la sollicitude divine à l’égard de chacun de nous – et dont l’un des signes est évidemment le mariage. C’est un appel à la responsabilité : donner de la lumière à l’Epoux lui-même, à Dieu dont notre vie témoigne ou pas. La provision d’huile… elle ne se partage pas. Nous concourons à notre salut autant qu’à celui du monde. De plus en plus, je ne vois pas de témoignage dans l’apologétique, les homélies, les enseignements : ils vont de soi. De témoignage (d’amour) que par la vie-même, celle que nous menons ou celle ou qui nous mène. Relations de couple, de famille parents/enfants, de communauté. Comme si à chaque instant, j’étais à l’article de la mort, sans avertissement. Quoique de naissance, je doive savoir que je suis voué à la mort, au crible du passage à l’éternité. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. L’attente, le retard, l’inopiné sont autant de mouvements dans notre relation à Dieu, autant de mesure de sa présence. Notre disponbilité-même quand elle nous est donnée, que nous en prenons joyeusement conscience, c’est bien l’Esprit saint qui nous habite et qui bâtit ce corps mystique de l’Eglise, des noces décisives entre Dieu et l’humanité, toutes nos vies sont consacrées. Une vie sans vœu ? sans destination ? Nous sommes d’autant plus l’Epouse que celle-ci ne paraît pas dans la parabole, l’Epoux arrive seul et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et l’on ferma la porte. La démonstration est faite que l’Epoux n’avait nul besoin du service que sont censées lui rendre les jeunes filles en pourvoyant à l’éclairage. Cinq lampes au lieu de dix, n’est pas le problème. De même, les jeunes filles n’attendent pas dans la salle qu’elles auraient illuminée pour accueillir l’Epoux. C’est l’Epoux qui les entraîne dans la salle. Sur ce versant terrestre de nos vies, ce n'est pas Dieu qui tarde, mais nous.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessloniciens IV 1 à 8 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Matthieu XXV 1 à 13



Jeudi 27 Août 2009

Prier… que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. [1]et qu’ainsi il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec tous les saints. De l’état de vie idyllique (on ne dit pas « édénique » comme paradisiaque, alors que ce serait plus juste, un réarrangement de toute la création, on préfère l’image d’amour, l’idylle, le commencement, au seul niveau des sensations et de l’accord pour marcher ensemble, avec légèreté et surtout une résolution qui étonne les amoureux pas encore amants… ainsi la démarche que nous donne Dieu quand Il nous exauce) aux images fortes de la Parousie, l’ensemble peut paraître mièvre ou d’images complexes, un peu comme celle de l’Ascension, départ d’une fusée spatiale, une lente élévation à la puissance inouïe mais aux effets seulement progressifs. Comme toujours l’Ecriture, quel qu’en soit le livre, insiste sur le relationnel : nous sommes devant Dieu, notre ouvrage, nos collaborations à Son œuvre, sont décisives, le reste, qui peut nous arrêter par un énoncé imperméable ou décalé, n’est qu’accessoire. Paul aime ses ouailles, c’est premier. Sans doute sa vocation, sa place singulière dans la mission des Apôtres, les itinéraires et la marque de sa prédication en faisant le géant de nos fondations chrétiennes, mais de caractère et de comportement, c’est l’affectif, le sensible : plus qu’une paternité spirituelle et très chaleureuse qu’il donne à Tite ou à Timotée, il est de cœur dans le cœur de ses baptisés et de ses communautés, et dans son zèle il doit entrer (trouver des passages ?) autant l’obéissance à Celui qui l’a divinement recruté que l’amour du prochain, ce zèle de certains saints plus proches de nous, le bonheur des autres par une certaine annonce évangélique. Le retour du maître : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Du mal à imaginer cette soudaine irruption – toute différente de la tranquille incarnation du Fils, dont nous ne voyons le lever solaire dans sa génération que très progressivement. La Parousie, difficile à imaginer, mais le conseil qui en découle, est vif : veillez, car vous ne connaissez ni le jour ni l’heure. Redondance du psaume : apprends-nous la vraie mesure de nos jours, que nos cœurs pénètrent la sagesse. Plus qu’un avertissement lourd de possibles sanctions, de jugements terribles si nous sommes surpris en péché, le conseil est en somme notre présence à Dieu. Que Dieu lui-même, notre Père, et que notre Seigneur Jésus nous tracent le chemin jusqu’à vous, prière de l’Apôtre. Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. L’état de veille en attente du Dieu inconnaissable, est le débordement, en chacun de nous, d’un amour particulier, orienté et universel.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens III 7 à 13 ; psaume XC ; évangile selon saint Matthieu XXIV 42 à 51

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