lundi 17 août 2009

si tu veux entrer dans la vie - textes du jour



Lundi 17 Août 2009


Prier…[1] ils se prostituèrent en suivant d’autres dieux, ils se prosternèrent devant eux. L’Ancien Testament peu se lire comme l’histoire de nos péchés soit individuels comme ceux de Caïn ou de David (assassinat pour diverses causes, la jalousie, l’adultère), soit collectifs (ils sont davantage d’ordre spirituel). Ce qui vaut pour nous, nos vies, notre part de responsabilité personnelle dans l’évolution collective de l’époque où nous vivons. L’institution des « juges », l’Ancien Testament comme notre ancienne monarchie (fondatrice de tout chez nous) ignorent la séparation des pouvoirs et correspondent à nos inconscients modernes, à notre tête, quelqu’un qui réponde de tout et nous guide. Mais à la condition cardinale d’être lui-même inspiré, docile à Dieu, répondant en conscience devant le Seigneur de ses actes et en fait de tout le peuple. Ce n’est pas le fondement de la dictature ni de la monarchie, mais celui d’une théocratie apparemment. Le modèle en est le Christ, c’est-à-dire que c’est mettre en nos vies une échelle de valeurs et une relation personnelle à Dieu qui irradie en relations vers autrui. Le Seigneur se laissait émouvoir quand ils gémissaient sous la violence de leurs oppresseurs. Car nous sommes toujours dominés, jamais souverains de nous-mêmes. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. C’est Dieu qui introduit dans le monde et en notre vie la liberté : si tu veux entrer dans la vie… si tu veux être parfait, va… Et le frein à l’exercice de notre liberté ne vient pas même de notre constitution humaine : le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Ce n’est pas dans cette version que Jésus fixa sur lui son regard sur lui et l’aima [2], mais dans celle fondée sur les récits et la prédication de Pierre : celui-ci, le chef mais si spontané et vulnérable, voyait et savait qui, humainement, son Seigneur aimait : Jean par qui il passe pour savoir le nom du traître à la dernière Cène (et peut-être lui faire la peau), cet homme quelconque, sauf qu’il est proche, on ne sait ni son extraction ni au vrai son âge. Pierre voit le regard du Christ. L’Eglise… l’argent, cet idole ? non. L’Evangile est plus clair que l’Ancien Testament : un outil, dont il faut savoir se servir, cf. la parabole de l’intendant astucieux plus encore qu’infidèle, et l’exhortation des fils de lumière. L’essentiel cependant n’est que dans notre relation à Dieu, qu’il s’agisse de nos institutions ou des richesses et biens matériels. Ce qui éclate, dans le christianisme, c’est, à la racine des textes et de l’enseignement reçu – quel comportement pour la vie, dans la vie ? – c’est le « relationnel ». La religion n’est pas l’autisme et le repliement.

[1] - Juges II 11 à 19 ; psaume CVI ; évangile selon saint Matthieu XIX 16 à 22


[2] - Marc X 17 à 22 tandis que Luc XVIII 18 à 23 n’en dit pas plus que Matthieu


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