samedi 30 mai 2009

il répondit - textes du jour

Vendredi 29 Mai 2009

Prier donc … [1] il met loin de nous nos péchés, pas tant le pardon que réellement un poids, une gêne (la culpabilité moderne et ce que traite la psychanalyse entre autres) qui nous sont enlevés. L’acte demeure, mais il n’a pas plus de lien avec nous : délivrance. Au bord du lac, les lieux coûtumiers de Jésus et de l’évangile, la tempête, les temps calmes, la prédication depuis une barque, les pêches miraculeuses, les foules, les dialogues, les vocations ; l’essentiel de la vie de Jésus, quoiqu’il soit souvent au Temple, n’est pas en ville, n’est pas en montagne (il y av,il en vient, il n’y séjourne pas), n’est pas au bord de la Méditerranée. Itinérance mais dans des lieux familiers à la longue. L’interrogation triple du Christ, en parallèle au triple reniement de Pierre. C’est nous qui faisons le rapprochement. Les évangiles ne parlent pas d’un dialogue intermédiaire évoquant le passé et Jésus le pardonnant. Le péché et la trahison ne sont pas un dialogue mais une solitude. Par constuction et définition. L’interrogation n’est pas sur la fidélité, la disponibilité, elle ne porte pas sur la pratique et donc sur une capacité relative à la mission qui est donnée dès la réponse. Elle est affective, elle est même impérieusement personnelle : m’aimes-tu plus que ceux-ci ? aimable pour les autres, et notamment pour Jean, le disciple que Jésus aimait. Pierre reçoit la mission, la primauté ? non, la charge, la charge de fonder, de veiller. Et son martyre est aussi annoncé. La mission est donnée comme un ordre, pas de faire quelque chose, mais d’être quelqu’un. Sois ! de la part de Celui qui dit de lui-même : Je suis. Charge de Pierre et itinéraire de Paul, dont la délibération, elle, est tout humaine : conséquences d’une procédure, Festus consultant Agrippa, les deux ordres de juridiction. Paul à l’origine de la bifurcation judiciaire par son appel à l’empereur. De César, il avait été aussi question dans le procès de Jésus. Destin de Pierre, destin de Paul, le nôtre à chacun : la part de Dieu, notre part et quant au péché, combien il est secondaire, loin de nous. L’essentiel : il répondit : ‘Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime’. Ainsi soit-il.


[1] - Actes des Apôtres XXV 13 à 21 ; psaume CIII ; évangile selon saint Jean XXI 15 à 19

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