mardi 23 décembre 2008

j'ai été avec toi - textes du jour

Mercredi 24 Décembre 2008

Prier [1]… le cantique de Zacharie. Les discours de nos Ecritures sont des textes donnant le sens de l’événement et le sens des autres textes. Ils sont presqu’entièrement un récit ou un rappel d’actions bienfaisantes de Dieu, et celles-ci sont toujours la réalisation de promesses. En somme, ils sont la démonstration que l’espérance – fondant la foi – n’est pas vaine. Un Dieu qui s’identifie dans nos vies par ce qu’il a fait et par ce qu’il va faire. Un Dieu qui n’est pas celui d’une philosophie ou d’une ambiance, un Dieu d’action et d’action relationnée à nous. J’ai été avec toi dans tout ce que tu as fait, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. … Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils … Il a fait se lever une force qui nous sauve… il a montré sa miséricorde envers nos pères … il avait juré à notre père Abraham… telle est la tendresse du cœur de notre Dieu. Mais le discours d’aujourd’hui, l’introduction directe à l’événement aujourd’hui salué au cri de Noël, c’est l’adoration du nouveau-né, sa présentation dans des termes johanniques : ténèbres et lumières et qui sont aussi ceux de l’ouverture du psautier, le chemin. Un astre est venu nous visiter, il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix. Réponse pratique cependant au voeu de David : Yahvé de l’Ancien Testament, pas plus que le Christ du Nouveau, n’ont de demeure fixe par lui. Joseph ne trouve pas de place à l’hôtellerie de Bethléem et le Temple ne sera pas construit par le roi David, enfin installé dans sa maison à Jérusalem. Dépendre de Dieu, le reconnaître, l’accepter, le vivre et en vivre. Tout hier, je n’ai rencontré que des gens qui n’étaient pas baptisés – les plus jeunes, charmants et du genre autrefois à aller à la messe – ou qui ne pratiquaient plus. La fête : besoin naturel, mais le sens ne serait-il plus un besoin ? Evocation des générations, y compris dans la vie conjugale, où le mutisme était de règle, vivre sans exprimer, les questions qu’on ne pose pas, l’identité des morts la plus lisse possible sauf les événements, horribles parfois, qui ont crevé les surfaces. Aujourd’hui, le pourquoi des réunions ? et devant le tragique des existences si souvent ou à l’orée de cette nouvelle époque dans laquelle nous entrons, le pourquoi des sourires : inconscience ou espérance ? mais si l’inconscience a toutes ses raisons puisque nous sommes impuissants à propos de presque tout, l’espérance quelles sont-elles ? sinon celles de Zacharie faisant écho à ce que, de la part de Dieu, Nathan, inspiré, repris, expose au roi.


[1] - 2ème Samuel VII 1 à 16 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Luc I 67 à 79


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