vendredi 10 octobre 2008

dispersion - textes du jour




Vendredi 10 Octobre 2008


Prier [1] … tant de visages se pressent tandis que je monte à l’autel sur la « montagne sainte » qu’est l’entrée en prière, puissè-je être d’âme entouré par autant d’âmes. Nous avons tant besoin les uns des autres, et nous nous le manifestons si peu, chacun dans sa course, revendiquant en fait sa solitude, qui en l’occurrence est un péché, au sens de la coupure des relations, du refus de la relation autre que centripète. Pourtant, malgré toutes ces apparences, l’entrée en prière les uns et les autres, toute réunion humaine même de tout autre objet, toute rencontre même sans référence explicite à Dieu, est cet aveu d’un besoin analogue, besoin des autres, besoin d’une référence suprême et agissante. Expérience d’hier soir. Ce « module » apparemment si loin de cette référence… Abraham eut foi en Dieu, et de ce fait, Dieu estima qu’il était juste. Par ce texte, la prière et les autres viennent à ma rencontre, Dieu en soit béni. Mémento des morts aussi, sinon surtout…. Mort apparemment synonyme de malédiction ? maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice. C’était pour que la bénédiction d’Abraham s’étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et qu’ainsi nous recevions, grâce à la foi, l’Esprit promis par Dieu. C’est le psalmiste qui répond à ceux/celles qui demandent un autre signe que cette rencontre, vivable et gratifiante seulement par la prière la récapitulant, la « reprenant », la recevant vraiment : de ses merveilles, il a laissé un mémorial : le Seigneur est tendresse et pitié. La sollicitude divine, que l’Incarnation pousse au comble, est ce signe. D’autres, pour le mettre à l’épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Le doigt de Dieu, j’ai profané naguère cette splendide expression, devenue pour moi terrible, puisque ce fut mon seul péché. Pardonné ? mais pas oublié. Quand l’esprit mauvais est sorti d’un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. La convalescence du possédé n’est efficace qu’en Jésus : celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Et ce mystérieux royaume de Belzébuth, l’anti-Royaume des cieux, dans une conception manichéenne à laquelle je n’adhère pas, Satan l’anti-Dieu (comme si dans ce rôle nous n’y suffisions pas, chacun vis-à-vis de soi, et nous tous contre nous tous : crise de l’environnement, crise financière et économique…), en tout cas il s’agit de dispersion. Antidote, la prière qui n’est pas l’équipement de combat donnant une confiance en soi, elle est tranquillement la foi d’Abraham, cette bonne nouvelle annoncée à Abraham

[1] - Paul aux Galates III 6 à 14 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc XI 15 à 26

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