jeudi 9 octobre 2008

appropriation - textes du jour

Jeudi 9 Octobre 2008


Prié…. Réponse péremptoire du Christ : eh bien moi, je vous dis : demandez et vous obtiendrez ; cherchez, et vous trouverrez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande, reçoit ; celui qui cherche, trouve ; et pour celui qui frappe, la poprte s’ouvre. Ce moine, pieux, de bonne volonté, ouvert, change de vie et d’allure parce qu’il expérimente la vanité de sa prière pour la guérison de sa mère. Le mur de l’incompréhension de Dieu s’élève, je ne sais de quel côté il est maintenant, je sais seulement – de l’extérieur – sa souffrance. Plus vive la foi, plus grande la déception que les fortifications de Jéricho ne tombent pas. J’écris-prie-lis tandis que gémît une grabataire qui m’accueille chez elle quand je suis parisien, près de quatre-vingt-douze ans, la raison partie pour l’essentiel mais avec beaucoup de bribes qui demeurent, ruse comprise : elle réclame rituellement sa mère, en tout cas de la présence qui lui est donnée, mais par instant elle est seul, ce qui compte pour elle ce sont ces instants, pas les heures de gratification. Est-elle exaucée ? la spéculation et la vie. Ce que donne à son fils le père aimant est concret. La parabole de l’ami insistant comme si nous pouvions déranger Dieu ? nous l’avons décisivement une fois pour toute au Paradis en succombant à la tentation, purement intellectuelle : le fruit et son apparence… que de souffrances, de concupiscences, d’entrainement vers des addictions (le péché pourrait en psychologie s’analyser ainsi) commencent par la séduction des apparences, nos magazines, les réclames, les silhouettes féminines à tous propos… comme si la réalité ne suffisait pas qui a sa beauté mais qui a aussi ses garde-fous, le dialogue avec autrui, le respect de sa liberté, le respect quant à nous pour ce qui nous est donné et que, grâce à Dieu, nous avons construit. Silhouette de la jeune héroîne de Faubourg 36 (Nora Arnezeder vantée par VSD, ascendance, âge de 19 ans, circonstances balinaises du mariage de ses parents également beaux comme des anges – comparaison de moi et non du texte), texte sur Laurence Ferrari avec les photos qui le démentent, ou évocation ingénieuse et de grande « pureté » de la publicité internet de Caroll voire des propositions internet venant des pays de l’Est… c’est sans fin et fait partie de notre génie (guillemets ?), la contemplation-désir-appropriation ? ou la contemplation-écoute-disponibilité ? L’amour qui est disponibilité et l’illusion d’amour dont j’ai vêcu quarante ans qui est désir de prédation et confusion du dialogue avec l’espoir de l’acquiescement-réponse au désir de prédation. Il y a peu de crimes par rapport aux pulsions humaines, celles de chacun. Au commencement, vous comptiez sur l’Esprit ; allez-vous finir maintenant en comptant sur la chair ? La première et essentielle réponse à notre foi est le don de l’Esprit. La contemplation de Dieu n’est pas regard (Eve regarde le fruit), elle est ouverture et silence. Cantique de Zacharie : salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, et pour ceux qui comme moi vont aujourd’hui entourer un mort qui est porté en terre, mais qui, lui, nous habitant au point où nous le sommes de lui, nous entraîne à la foi, à la vie, à l’au-delà des apparences, cette chaîne de la prière, celui/celle que nous pleurons a prié et reçu comme nous prions et recevons : amour que Dieu montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte. L’antidote au péché, la mémoire. De péché, que la défiance vis-à-vis de Dieu. Elle ne naît pas de la prière, ce n’est qu’hors de la prière que nous jugeons n’être pas exaucés. Jésus fait raisonner ses disciples tout en sachant bien que seule la foi, et le don de l’Esprit, les feront vivre autrement que selon cette question. [1]

[1] - Paul aux Galates 3 1 à 5 ; cantique Luc I 69 à 75 ; évangile selon saint Luc XI 5 à 13

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