dimanche 28 mars 2021

je sais que je ne serai pas confondu - textes pour ce dimanche dit des Rameaux

 dimanche de la Passion . dit des Rameaux – 28 Mars 2021


                      17 heures 45 + Grand beau, marée au bas de nos prés, pleine lune hier, quelques retours d’oiseaux à chanter. – Edith avec Bernard plante les dizaines d’arbrisseaux en attente depuis des mois. Marguerite, magnifiquement à l’aise dans ses téléphones. Sa présence m’est un bonheur. Du même ordre gratifiant et contemplatif sans mots ni images intérieurs, trouver le visage de ma femme tournée vers moi, encore endormie, quand je m’éveille.
                      L’idée m’est soudainement venue en « faisant » ma toilette de ne pas tenter aussitôt mon autobiographie, leur fils, mais dès que j’aurai écrit ma reconnaissance à celles et ceux qui m'ont sauvé l'an dernier (selon la mise au net de mes notes depuis la mi-Avril 2020 jusqu’à ma sortie de convalescence, de chez les Augustines de Malestroit) d’écrire par association d’idées ds images, des moments, des situations, des portraits. Ce sera plus facile, et je « verrai ». Pour l’heure, reprendre le rythme quotidien du courriel-partage, structure vis-à-vis de moi-même, et peut-être – je le crois et le souhaite – pour certaines et certains de mes destinataires… fournir des éléments à la presse sur l’évolution de la question de notre presbytère et sur la menace visant les grands arbres à son arrière… rédiger un papier de fond sur la leçon royale (thème : s’en tenir à la fonction quand on la reçoit de naissance ou d’élection, plus rien de personnel, tout pour celles et ceux qui « vous » sont confiés… les dires de Meghan, la reine et Tony BLAIR pour Diana, et Boris JOHNSON, ces jours-ci, Edouard VIII au contraire trahi par son Premier ministre et interdit d’adresse au peuple, Margaret et son amour : un héros de la R.A.F. Peter TOWNSEND et chez nous le général de GAULLE dont VGE a su dire il y a un douzaine d’années qu’il avait une très grande conscience professionnelle)… et boucler la dernière tentative : lettre du procureur de la République pour libérer ma chère Gen.

                    Ce matin, la messe télévisée dans le domaine (on dit couvent, mais…) des Franciscains, à Brive-la-Gaillarde, la capitale politique de mon cher Jean CHARBONNEL, modèle de rectitude politique, de fidélité en comportement et en doctrine, et d’une chaleur, d’une empathie exceptionnelles. Un Africain célébrant, et une douzaine de prieurs : messe de communauté sans doute mais combien je préférerai les prêtres disponibles tous célébrant, chacun partout, petites chapelles, préaux d’écoles diocésaines, démultipliant les moment liturgiques si sensibles. - Les lectures 1 si différentes d’entrée en nous, de résonnances et d’appels selon que je lis des yeux ou entends. Evidemment, la proclamation : un des grands moments de ma vie, il y dix ou quinze ans, désigné par défaut à la dernière minute, pour être le chorifé, le lecteur lisant les dialogues ou les cris de foule : la Passion, comme aujourd’hui. J’étais si intensément présent à ce que je donnais, et dont je découvrais comme jamais le poids et la vérité, la dramaturgie, que je tins en haleine notre assemblée paroissiale. Nous vivions les circonstances, c’était le souffle et la respiration de ces heures-là. Aujourd’hui, j’arrive en retard devant l’écran, la messe est en plein air. Je ne lis qu’à présent les textes ayant précédé l’évangile. Hier, me donnant la Communion, le cher Guillaume nous avait fait lire le récit de l’entrée à Jérusalem, commentant ensuite le pardoxe d’un tel triomphe que va suivre dans les cinq jours un lynchage. Je retiens combien est visuelle cette approche de Jérusalem, ce don rare et pas perçu forcément par les disciples, qui est celui du Christ pour décider les circonstances et les situations à l‘avance… vers Bethphagé et Béthanie… allez au village qui est en face de vous. Jésus, jamais n’est présenté chevauchant un animal (un ânon, qui sera donc anormalement chargé puisque les disciples le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus) qu’à ce moment. Une sorte d’ivresse de la foule, comme jamais non plus dans les évangiles, qui aura son contraire dans quelques jours. La proclamation est cependant banale : béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Jésus cristallise une immense attente, mais qui n’a pas tous ses mots. L’Église nous met en garde et nous prépare déjà à la suite dramatique : la prière du Christ, tout en don de Lui-même. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats (mais quelle angoisse nous sera présentée au jardin de Gethsémanie…). L’intimité du Fils de l’homme : je sais que je ne serai pas confondu. Paul, pour une fois, n’écrit pas en théologien, mais en contemplatif, et delà jaillit la vérité dont nous devons accepter d’être imprégné : fait homme, Dieu … il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix. Dialectique qui nous a faits chrétiens, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.

              Alors entendre le récit : version Marc, en fait Pierre, son reniement, son impétuosité habituelle : serments et coup d’épée, et seul questionné par Jésus dans son agonie à Gethsémani, il y perd son nom d’élection : Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ! Et c’est la généralisation, nous tous. Et eux ne savaient que lui répondre. Judas n’est pas nommé, son départ pas indiqué, mais son fait qui aurait pu être celui de n’importe lequel des Douze : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer… Serait-ce moi ? … C’est l’un des Douze (il y avait donc à table, pour ce repas de la Pâque, bien davantage que les seuls Apôtres), celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. Clairement accusé mais pas nommé par Simon-Pierre dans ce que Marc retient de sa prédication : celui-ci est-il ce jeune homme (qui) suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter, mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. Réponse du Christ, jusques là silencieux, au grand prêtre, comme Il l’avait dit à la Samaritaine : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? (cheminement de pensée de ce grand chef religieux… pour poser une telle question, renfermant toutes les autres, impossible de la poser à qui que ce soit d’autre…) - Je le suis. Pas de dialogue avec Pilate, dans cette version de la Passion. Lâcheté de ce dernier, parfaitement lucide : il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. … voulant contenter la foule… Les précisions d’heures, neuf heures du matin pour la crucifixion et midi pour la mort. Une seule parole : Eloï, Eloï, lema sabactani ? Pourquoi la traduction est-elle aisée pour notre évangéliste ? Et pas pour quelques-uns de ceux qui étaient là : « voilà qu’il appelle le prophète Elie » question que je me pose, tous les ans). Jésus meurt donc « sous le signe «  d’Elie. La mise au tombeau : Joseph d’Arimathie, c’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Celui-ci avait donc des amis, dans les sphères dirigeantes : Nicodème. Seules autres personnes nommées : Marie Madeleine, Marie mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient en Galilée, et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Donc, du monde, et principalement féminin : ni la Vierge mère de douleur, ni Jean le disciple que Jésus aimait, ne sont mentionnés. Et nommément, seules, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis. Pas de sentiments ni d’intimisme dans ce récit, que ceux du Christ. Mais des comportements.

               Homélie donnée par Denis LEDOGAR, assomptionniste, aumônier des hôpitaux de Strasbourg (les soins palliatifs), sosie de Pierre RICHARD. Réflexion très argumentée et que je n’avais jamais entendue exposer. Simon de Cyrène. Ils l’emmenèrent our le crucifier, et ils réquisitionnèrent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Un Maghrébin, ou un Libyen, multiculturel, un fils au prénom grec, et l’autre romain. Il symbolise l’universelle compassion, il est le plus proche de la Passion du Fils de l’homme, c’est le Samaritain de Dieu, il applique à la lettre l’aphorisme du Christ, celui qui veut être mon disciple, qu’il prenne sa/ma croix et qu’il me suive. En sens, Simon de Cyrène est vraiment le premier chrétien. Il est ensuite mentionné par les Actes des apôtres et l’un de ses fils par saint Paul. Conclusion du religieux : des Simon de Cyrène, il y en a beaucoup parmi vous.

              «Parole inattendue », selon une notoriété invitée à emprunter la voiture de l’émission qui l’emmène où il veut, généralement une église parisienne. Maintenant Edwy PLENEL, visage inchangé depuis trente ans, un des piliers avec le Canard de notre démocratie. Je lui reproche sa destruction de Pierre BEREGOVOY, le prêt à taux zéro, signe au contraire du peu d’aisance financière du Premier ministre (invité à le visiter pendant la première « cohabitation », dans son appartement Crédit foncier, rue des Belles-Feuilles, nous parlâmes longtemps, assis sur une médiocre moquette, ensemble adossé à une vitrine de livres, je puis attester qu’il ne fut ni profiter ni riche) mais pour le reste, à l’instar de tous ceux de nous qui « suivent » la politique nationale, je suis débiteur. Il dit, roulant vers Saint-Germain-l’Auxerrois, je suis fils d’un servant de messe jusqu’à ses dix-huit ans, et d’une protestante. Jésus est un révolutionnaire (j’ajouterais : le révolutionnaire absolu), son engagement, ces défis à toutes les puissances de son temps et de sa société. Mon métier, le journalisme, dire la vérité, la chercher, la mettre au jour. L’église de sa destination : Théophraste RENAUDOT y est inhumé.

              23 heures + Les relations internationales, débats et réflexions de ces derniers jours, et puis l’élection de l’an prochain : la sortie d’un livre d’Edouard PHILIPPE., cette semaine et son « passage » dimanche en huit sur la chaîne de DELAHOUSSE, le plus populaire des politiques en France (52%). extrêmes précautions de langage de tel ami ou de tel entourage : pas serviteur, pas concurrent… du bon sens cependant, si la place est libre. - ERDOGAN, à proportion inverse de difficultés certaines qu’il doit affronter 2 (pas 29 % d’intentions de vote pour lui à la prochaine présidentielle), la Turquie d’Europe (significativement, et son encombrement par les camps de réfugiés et de migrants) lui est hostile, la mairie de Stamboul est un symbole, accroît encore sa démagogie « islamiste » : dénonciation de la convention internationale, signée précisément à Stamboul, réprimant les violences faites aux femmes. Cette convention n’est pas dans le Coran. Lacune de l’Islam, au moins en version contemporaine : pas de voix à l’autorité indiscutée pour dénoncer ce qui à tort se réclame de lui, terrorisme, jeu d’ERDOGAN. Difficulté aussi qui va tenir au retour de la VIème flotte américaine en Méditerranée : cinq ou six porte-avions notamment. Fini la pétition anti-hellénique, le nationalisme n’aura plus que sa cible kurde. La monnaie est en « chute libre », la manne européenne selon le pacte migratoire importe de plus en plus. Des relations commerciales plus avantageuses sont réclamées. Pour moi, encore un moment historique pas saisi par l’Europe. L’accord d’association avec l’Europe des Six prévoyaient explicitement l’adhésion (1963) au Marché commun : l’arrimage démocratique et laïc eût assuré la suite. Tout au contraire, la Turquie est revenue à des dictatures militaires, des instabilités tenant à la personnalité de certain Premier ministre, et nous en sommes arrivés là. Je ne crois pas à la perpétuation d’ERDOGAN. - Front dont il sera de plus en plus question, à commencer chez nous : la guerre au Yémen, pays non négligeable, même en poids démographique (28,5 millions d’habitants) et nos ventes d’armes à l’Arabie séoudite : 6 milliards.

Le « retour » des Etats-Unis dans les relations internationales reste de l’ordre de l’intention, même celui à l’observation de l’accord de Paris sur le climat a été effectif dès la prise de fonctions de BIDEN. Ses deux grands homologues russe et chinois invité à participer à une visio-conférence sur le climat, avec lui, et d’autres à déterminer. Conséquence pratique, mais plus qu’importante : les dirigeants ne se rencontrent plus physiquement. Images et textes seulement, ni le charme ni la dialectique. Sans doute DG exista par les seuls médias de son époque, qu’il préféra encore au moment difficile du 30 Mai 1968, mais le dialogue était avec le peuple, et la France combattante comme la Résistance intérieure étaient avec lui. Les visio-conférences vont devenir, sinon la norme, tout au moins la facilité pour quantité de sujets. La mondialisation ne met toujours pas en relation physique les peuples ni leurs personnages. Tranche là-dessus, le Pape actuel, ses thèmes, les attentes, notamment au Proche-Orient où les chrétiens, plus anciens que tous, étaient un élément de mixité dont l’Islam et la catholicité ont besoin pour eux-mêmes et entre eux.

2022… le poids de la pandémie sur les campagnes électorales, le jugement sur sa « gestion » par l’actuel « exécutif », l’inconnue d’une candidature ZEMMOUR que je crois cannibale pour Marine LE PEN. Les alignés actuels (dont Xavier BERTRAND et Edouard PHILIPPE donc) me semblent bien moins ajustés aux grandes questions de la décennie : l’unité européenne et le retour de la Grande-Bretagne à conditions que nous rénovions tous la construction, donc Michel BARNIER, orfèvre de ces questions comme Jacques DELORS il y a vingt-cinq ans… le climat, l’écologie, la popularisation de ces causes, en grande partie le fait de Nicolas HULOT, scandalisé par le recel et l’insincérité d’EM, la désinvolture de ce dernier vis-à-vis de sa propre création, la « conférence citoyenne », et que désavoue même le Conseil d’État.

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